Faute de solution alternative, le gouvernement sud-africain va entamer une restructuration « radicale » de la compagnie aérienne South African Airways, sans expliquer laquelle. Les syndicats, qui avaient mené une grève dure le mois dernier, sont spécifiquement mis en cause pour l’état financier catastrophique de SAA
Le gouvernement « s’est engagé à créer une compagnie aérienne nationale viable, durable et rentable », a déclaré le ministre des affaires publiques Pravin Gordhan le 1er décembre 2019, mai pour cela elle devra passer par une restructuration dont on ignore les détails mais qui passerait par une nouvelle injection de capital à hauteur de 2 milliards de rands (136 millions de dollars) – objet « d’intenses discussions » la semaine passée avec les responsables de South African Airways. « Toutes les options sont ouvertes », alors que la moitié des salaires n’auraient pas été versés en novembre, des sociétés d’assurances ont renoncé à vendre des polices et au moins une agence australienne ne vend plus ses billets d’avions.
La compagnie de Star Alliance « continuera à opérer normalement », a ajouté le ministre, rappelant l’accord passé avec les syndicats suite à huit jours de grève. Ces grèves ont porté un « préjudice immense » à la réputation et aux opérations du transporteur, et ont « contribué à la détérioration de sa situation financière », a ajouté le ministre : SAA « ne peut donc pas continuer sous sa forme actuelle. Le groupe aérien va maintenant passer par un processus de restructuration radicale qui garantira sa viabilité financière et opérationnelle. Il n’y a pas d’autre moyen d’avancer ».
SAA prévoit déjà un plan de restructuration qui pourrait se traduire par le licenciement de près d’un millier de ses 5200 salariés. Malgré des plans de sauvetage réguliers mis en place par l’Etat, dont un en septembre, elle n’a réalisé aucun profit depuis 2011 et accumule à ce jour environ une dette de 12,7 milliards de rands (868 millions de dollars). Et les turbulences au sein de sa direction, qui ont vu partir plusieurs responsables, n’ont pas arrangé les choses.
Ah ben alors... a commenté :
2 décembre 2019 - 13 h 15 min
Les rats ont fuis le navire depuis long, et le bateau coule ! Mais est-ce vraiment le syndicat qui a « coulé » la chaloupe ? Ça fait des années subis de corruption et de mal traitance dans un pays où tout le système fonctionne à coup de pommes pourries.
Bonne chance à SAA.
Jean timmant a commenté :
2 décembre 2019 - 18 h 08 min
+ 1
Corruption & mauvaise gestion, sans oublier cette loi imbécile datant d’une quinzaine d’années et concernant l’africanisation des entreprises.. cela s’est fait, et continue de se faire sur la couleur de la peau ( soit, compréhensible etc..) mais sans juger des compétences..
On voit le résultat ici avec SAA, mais on pt cliquer sur n’importe quel secteur éco du pays.
Désormais en ligne de mire : l’agriculture avec expropriation des »méchants Blancs » descendants de colons et dans le pays depuis 500 ans..
Le modèle du Zimbabwe qui meurt de faim fait encore rêver les ânes décideurs de Pretoria.
La riche Afrique du Sud n’est plus qu’une ombre.
GREEN777 a commenté :
2 décembre 2019 - 21 h 21 min
Je ne dis pas que ce que vous dîtes où une partie de ce que vous dîtes est faux mais dire que la riche Afrique du Sud n’est plus c’est un peu fort! Donc pour vous il faut la riche Afrique du Sud n’est pas du à l’exploitation de millions de travailleur noirs payer 01 bol de riz pour avoir la force de travailler et de ne rien posséder! La riche Afrique du Sud est celle de l’apartheid société que vous semblez regretter : merci pour les noirs! Ah le bon vieux temps des colonies et du 18éme et 19éme siècle !!!
NDR a commenté :
3 décembre 2019 - 6 h 24 min
@Green777
Mais réfléchissons une secode bon sang mais depuis quand la couleur d’un poil ou d’un oeil doit être utilisée pour recruter du personnel ?!
Ce qui doit prévaloir c’est la compétence Monsieur Green regardez Emirates son CEO Tim est un anglais et pas emirati n’empêche que cet anglais a hissé cet airline au Numéro 1 mondial en terme de qualité et de rentabilité.
Perso si j’étais ministre des transports en Afrique du sud j’aurais tout fait pour faire entrer Elon Musk patron de Tesla le sud africain d’origine au conseil d’administration de SAA.
realvision a commenté :
3 décembre 2019 - 10 h 50 min
Il est naïf de croire que seule la compétence ou le mérite est pris en compte. Les préjugés inconscients influent fortement sur le processus décisionnels. La crise que traverse SAA ne va se résoudre par miracle avec un nouveau PDG. L’AfS a un marché restreint en raison de son emplacement et fait face à une concurrence féroce d’Emirates et Qatar Airways. La situation est bien plus complexe que le simple choix d’un PDG ou les décisions du gouvernement, qui essaie de la sauver.
GREEN777 a commenté :
3 décembre 2019 - 21 h 23 min
@ “Elon Musk patron de Tesla le sud africain d’origine au conseil d’administration de SAA” : Celui qui gonfle les chiffres de vente et production de Tesla pour faire monter le prix des actions en bourses et s’en mettre plein ses poches et dont l’entreprise n’est actuellement qu’un puit de dettes. Renseigngez vous avant d’écrire cela car lorsque le crash de Tesla arrivera ne dîtes pas que vous n’en aviez jamais été avisé!
Si la couleur de la peau n’était pas un critére je pense que les nombreux noirs d’Europe et d’Amérique n’auraient pas la situation qu’ils vivent.
Avant de répondre à un commentaire lisez le bien car je commence par ceci : “Je ne dis pas que ce que vous dîtes où une partie de ce que vous dîtes est faux” sic!
GREEN777 a commenté :
2 décembre 2019 - 21 h 28 min
Je rappellerai au nostalgique que de nombreuses sociétés sud-africaine étaient riches car non soumises à la concurrence mondiale. SAA bénéficiait alors du monopole notamment à l’international. Poussé par le FMI et la Banque mondiale, les 1er gouvernements post-apartheid ont ouvert l’économie sud-africain à tout va ne protégeant pas leurs entreprises! Regardez comment la Chine avance en limitant par tout moyen la pénétration étrangère de son économie. L’Afrique du Sud n’a pas eu le choix ouvrir l’économie ou maintenir l’apartheid car un état triche au main des noirs n’a jamais été bien vu par la banque mondiale et consors!!!
Nono a commenté :
4 décembre 2019 - 10 h 18 min
Merci GREEN 777 pour cette contribution que je trouve objective et enrichissante. J’etais à Johannesburg il y a 2 semaines. Je comprends un peu mieux …
Souhaitons que nos gouvernements mettent un terme à cette gangrène qu’est la corruption.. pour ce qui dépend de nous. Certains pays d’Afrique l’ont compris et nous voyons le développement suivre.
Jean timmant a commenté :
4 décembre 2019 - 10 h 43 min
Je ne crois pas, et ne soutiens pas que couleur de peau vaille compétence.
En Afrique du Sud l’africanisation ne se fait pas selon les compétences mais la couleur.
Je parle de richesse perdue car l’économie est gangrénée par un copinage corrompu amplifié par cette africanisation mal organisée, mal appliquée.
Les chiffres de l’éco SudAfricaine parlent d’eux-même.