Les rumeurs se multiplient autour du sort réservé par sa maison-mère à la compagnie aérienne low cost Norwegian Air Argentina, lancée en octobre 2018 mais qui ne vend plus de billets d’avions après la fin de la saison d’hiver.
Filiale de Norwegian Air Shuttle, NAA est basée dans les aéroports de Buenos Aires-Aeroparque et Cordoba, et n’opère que trois des neuf Boeing 737-800 de 189 places attendus entre huit destinations domestiques – alors qu’elle avait demandé des autorisations pour 146 routes. De multiples sources dont Transponder1200 évoquent une mise en vente par sa maison-mère norvégienne, qui vient déjà d’annoncer une redistribution de son réseau long-courrier (elle dessert toujours Buenos Aires-Ezeiza depuis Londres). Certains évoquent même une reprise par la low cost chilienne JetSmart, dont la filiale argentine déménagerait donc de l’aéroport El Palomar.
NAA avait pourtant demandé en juillet l’autorisation de lancer des liaisons vers les Etats-Unis au départ de Buenos Aires. Les villes de Chicago, Dallas, Los Angeles, New York, Fort Lauderdale, Orlando et Honolulu avaient été citées, même si Norwegian Argentina ne dispose pas à ce jour des avions nécessaires pour opérer ces routes.
Le CEO par intérim de Norwegian Air Shuttle Geir Karlsen évoquait déjà cette année un besoin d’examiner de près les comptes de la filiale argentine (il sera directeur financier une fois que Jacob Schram prendra son poste début janvier) : « si les chiffres ne sont pas bons, nous sommes prêts à la fermer », expliquait-il alors. Or la dévaluation de la monnaie locale par rapport au dollar et la récession en Argentine n’ont pas amélioré ses finances.
Aucune décision officielle n’a été annoncée en Argentine ou en Norvège, mais l’arrêt des ventes de billets à la fin mars 2020 – quand toutes les low cost essaient d’accumuler les réservations le plus en avance possible – laisse peu d’espoir quant à la survie de NAA, qui avait pourtant apporté un peu de sang frais sur la connectivité et le prix du billet d’avion en Argentine (avec ses rivales low cost Flybondi et donc Jetsmart, aussi jeunes qu’elle).
Elie trœuillet a commenté :
29 novembre 2019 - 14 h 21 min
Encore merci aux banquiers qui ont servi la soupe dans leur unique intérêt à une boutique dont les faits prouvent une stratégie financière opportuniste à très court terme, et qui partage le bénéfice de cet accord avec les prêteurs.
Zincs, réseau, pax, staff sont les détails microscopiques et sans aucun intérêt du plan financier.
Compliments!
voyageur a commenté :
29 novembre 2019 - 17 h 22 min
Completement stupide de blamer les banquiers… Les seuls responsables sont les dirigeants de ce groupe qui ont les yeux plus gros que le ventre et cree un developpement anarchique qui se retourne contre eux a la moindre occasion.
Elie trœeuillet a commenté :
29 novembre 2019 - 21 h 40 min
Ha ha ha !
Bien sûr ! Les banquiers sont les nigauds qui gobent les projets et financent n’importe quoi !
On rêve.
Naïf de croire que le méchant est le PDG, souvent gratifié de qques actions et fusible facile.
Le deal se fait entre actionnaires majo et les banques. Le reste c’est du pipeau.
Ne pas le voir, c’est vivre chez les Bisounours.
voyageur a commenté :
30 novembre 2019 - 12 h 09 min
@Elie trœuillet Si vous presentez un business case solide, des garanties solides, un apport consequent en cash alors les banques suivent. Point barre. Les banquiers sont la pour preter pas pour etre des experts de l’aeronautique.
C’est vous qui etes a mille lieux de la realite et dans une psychose anti-liberale. Revisez vos cours de management puis on en reparle.
La France negative comme dit a juste titre EM, incapable de s’adapter au monde reel et pretendant vouloir donner des lecons au monde entier sans meme respecter les cultures des autre, bref pas franchement un exemple….
Inukshuk a commenté :
29 novembre 2019 - 15 h 40 min
La stratégie de course en avant, de développement à tout prix dans toutes les directions a montré ses limites… mais une fois encore c’est le personnel qui va payer les pots cassés!
GerardManvuça a commenté :
29 novembre 2019 - 18 h 44 min
C’est surtout les clients je pense qu’ils faut blâmer .
Quand on est habitué à traverser l’Europe pour 50€,il et normal de penser que tout sera du même ordre …
La variable d’ajustement c’est le personnel,le reste du fonctionnement étant heureusement encadré par les règlements OACI,EASA,…Or la plupart n’ont aucune idée du coup d’exploitation entre maintenance ,droits de survol ,entraînement,formation et taxes qui alourdissent le coup du billet d’avion,normal que les low cost aient du mal à s’en sortir ….
voyageur a commenté :
30 novembre 2019 - 12 h 19 min
+1
Hugues a commenté :
30 novembre 2019 - 9 h 34 min
C’est vrai que le coût du billet c’est un sacré coup.
atc.gp a commenté :
4 décembre 2019 - 19 h 21 min
Ce n’est plus une rumeur. Norwegian a revendu son activité, sans les 737, en Argentine à la low-cost JetSmart qui va déployer des A320 sur les lignes rachetées.