Alors que le tour de table des repreneurs de la compagnie aérienne Alitalia doit être annoncé jeudi, le groupe Atlantia a annoncé son retrait du consortium, arguant que les conditions n’étaient pas remplies pour y rester.
Un communiqué le 19 novembre 2019 du groupe contrôlé par la famille Benetton, propriétaire entre autres du gestionnaire de l’aéroport Rome-Fiumicino, est venu semer le trouble dans le dossier du sauvetage de la compagnie nationale italienne. Jusque là allié de Ferrovie dello Stato (FS), chargé de boucler le tour de table, Atlantia expliquait hier que face à un « manque de développements significatifs », dans l’état actuel des choses « les conditions à remplir pour qu’Atlantia puisse participer à un consortium – mis en place pour élaborer une offre contraignante pour Alitalia – n’existent pas encore ». Le groupe ajoute toutefois qu’il reste « disposé à s’engager » dans le processus d’identification d’un partenaire industriel, et dans la recherche d’un accord sur un plan d’entreprise à long terme « solide » pour Alitalia.
Parmi les conditions posées par Atlantia pour participer à l’aventure figuraient une structure de gouvernance, l’accord du gouvernement italien et de la Commission européenne sur le financement – et trouver une compagnie aérienne comme partenaire. Que l’on croyait être Delta Air Lines, qui confirmait la semaine dernière être prête à mettre jusqu’à 100 millions d’euros sur la table pour prendre 10% du capital, mais qui pourrait aussi être le Groupe Lufthansa – qui étaitprêt selon la presse locale à investir entre 150 et 200 millions d’euros pour entrer dans le capital d’Alitalia (son CEO Carsten Spohr répétait hier être toujours intéressé, mais par par un investissement avant que sa restructuration ne soit terminée).
Rappelons que le gouvernement italien a reporté au 21 novembre la date limite de dépôt des dossiers de reprise d’Alitalia. La compagnie de l’alliance SkyTeam, membre de la coentreprise transatlantique de Delta et Air France-KLM, est placée sous « administration extraordinaire » depuis plus de deux ans.
Skinflight95 a commenté :
20 novembre 2019 - 13 h 23 min
Qui veut d’un cadavre ambulant ?
Les spaghettis et les gnocchis gratuits à bord c’est pour quand.
Faut la laisser mourir de sa belle mort
CQFD
Alitalia a commenté :
20 novembre 2019 - 14 h 04 min
Situation complexe et feuilleton interminable dans le style “DALLAS”.
Certains s’étaient empressés à tort Etihad.
Tous les maux lui avaient été imputés.
Etihad avait été trop patiente et surtout trop naïve en mettant chaque année de l’argent frais sur la table sans véritable contrepartie ni restructuration de fond. Elle a fait certes un mauvais choix mais elle aura au moins essayé.
Et cela ni avec l’argent européen ni celui du contribuable italien.
Bref d’une manière ou d’une autre cette compagnie et sous perfusion. Le problème est avant tout un problème italien !
Il est difficile de reprocher aux Emirats de soutenir leurs compagnies alors que nous faisons de même en Europe, les Chinois font de même et Mr Trump que l’on pourrait appeler Monsieur taxes fait également de même pour son économie.
Eddie dauncq a commenté :
20 novembre 2019 - 19 h 54 min
Merci Alain45 pour cet énième couplet en faveur des Sisters!!
Viva Italia! a commenté :
20 novembre 2019 - 13 h 40 min
Ça sent le divorce à l’italienne
Flying-guy a commenté :
20 novembre 2019 - 14 h 21 min
AirBerlin; Aigle Azur et XL Airways ; Germania n’auront pas eu le traitement de faveur dont dispose Alitalia depuis 2 ans…
Que fait la Commission Européenne?
Fils de CDB AF a commenté :
20 novembre 2019 - 15 h 22 min
Que fait la commission européenne ? Cela te parle la souveraineté d’un pays ? Pour moi Le gouvernement fait ce qu’ il veut et n’a pas à recevoir d’ordre de technocrates non élus !!
JH a commenté :
21 novembre 2019 - 11 h 53 min
Et donc n’importe quel pays souverain, agacé par les subventions accordées par l’état italien, et qui créent une concurrence déloyale, pourra décider de retirer les autorisations et slots à Alitalia…
atc.gp a commenté :
21 novembre 2019 - 13 h 58 min
Ce ne sont pas des subventions mais des prêts-relais accordés par le gouvernement (comme dans le cas de Condor) qui doivent être validés la commission européenne. Ces prêts sont inscrits dans les dettes de l’entreprise….ou transformable en capital.
Maurice a commenté :
20 novembre 2019 - 20 h 33 min
bagarrez vous sans déchirer vos AMITIÉS
Eiffel a commenté :
21 novembre 2019 - 11 h 31 min
Les chiffres en Italie, c’est du à peu prés, ça dépend, c’est irréelle…
Alors difficile de s’engager sans être maître à bord!
Et comme l’emploi, la sauvegarde de celui-ci est farouchement défendue…
Bref, quand l’Italie n’aura plus le choix, alors peut-être trouveront-ils un aventurier mais ce ne sera plus du tout Alitalia qu’il sauvera mais une autre compagnie qui prendra … un marché.