La compagnie aérienne Air Sénégal a officiellement lancé son hub à l’aéroport de Dakar-Blaise Diagne, confirmant l’ouverture de Marseille et Barcelone le mois prochain ainsi que le lancement de plusieurs routes en Afrique dont Casablanca.
La compagnie nationale sénégalaise a annoncé le 12 novembre 2019 l’ouverture de son hub, franchissant ainsi « une nouvelle étape dans sa stratégie de croissance ». Désormais, les vols internationaux d’Air Sénégal seront en correspondance avec les vols opérés dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest. Grâce à cette plateforme de correspondance, les passagers du vol quotidien en provenance de Paris (dont les horaires viennent d’être modifiés, voir plus bas) pourront, s’ils le souhaitent, continuer leur voyage vers Bamako (Mali), Abidjan (Côte d’Ivoire), Ouagadougou (Burkina Faso), Conakry (Guinée), Bissau (Guinée Bissau), Banjul (Gambie), Praia (Cap Vert) ou encore Niamey (Niger).
L’aéroport Blaise Diagne « bénéficie d’un atout majeur du fait de sa position géographique. Avec la stratégie mise en place par Air Sénégal, le projet de hub aérien devient une réalité. Un passager peut désormais prendre un vol Air Sénégal à Bamako et rallier Paris en passant par Dakar avec une escale de moins de 2 heures », a déclaré dans un communiqué le Directeur général de la compagnie Ibrahima Kane.
De plus, la compagnie lance des vols vers plusieurs nouvelles destinations en Afrique de l’Ouest telles que Nouakchott (Mauritanie), Abuja et Lagos (Nigeria), ainsi qu’Accra (Ghana). Ces villes seront par conséquent également en interconnexion avec les vols de et vers Paris, Marseille et Barcelone. Pour mémoire, Air Sénégal desservira la cité phocéenne et la capitale de la Catalogne à partir du 12 décembre 2019. Autre lancement : Casablanca, qui sera desservie depuis Dakar à raison d’un vol quotidien à partir du 26 novembre prochain en A319.
Air Sénégal va bientôt prendre livraison de son 2ème Airbus A330-900, configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires, 21 en premium et 237 en Economie, qui viendra renforcer son réseau long-courrier. Elle prévoit de lancer des vols vers les Etats-Unis (New York, Washington), le Royaume-Uni (Londres) et la Suisse (Genève) à l’horizon 2020.
Liaison Paris – Dakar : | ||||
Départ | Arrivée | N° de vol | Fréquence | |
CDG 2C- DSS | 9h00 | 13h45 | HC404 | Quotidien |
DSS – CDG 2C | 00h35 | 07h00 | HC403 | Quotidien |
Liaison Marseille – Barcelone – Dakar : |
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Départ | Arrivée | N° de vol | Fréquence | |
DSS – MRS | 00h20 | 06h30 | HC405 | 1/4/6 |
MRS – DSS via BCN | 07h55 | 14h05 | HC405 | 1/4/6 |
A ce jour, Air Sénégal dessert 12 destinations réparties dans 11 pays. Sa flotte est composée de 6 appareils (3 Airbus A319, 2 ATR 72-600 et 1 A330neo).
Pasmassona a commenté :
13 novembre 2019 - 9 h 14 min
Il semble que cela fasse plutôt 6 avions, non?
Zaytoune a commenté :
13 novembre 2019 - 9 h 15 min
A part Banjul et Bissau, toutes les villes de la sous région sont reliées à Paris par des vols directs. En plus, la RAM offre également de bonnes correspondances sur Paris à partir de ces villes. A moins qu’Air Sénégal ne propose des tarifs défiant toute concurrence, elle va avoir du mal à drainer des passagers vers son hub de Dakar.
Peut-être que les vols sur Marseille et Barcelone pourront avoir du succès avec les fortes communautés africaines qui résident dans ces deux villes. Là encore, Air Sénégal devra affronter la RAM.
Tlemcen a commenté :
13 novembre 2019 - 12 h 38 min
Il y a surtout TK, KQ, AH, TU et surtout ET sur ce marché
tukano a commenté :
13 novembre 2019 - 11 h 32 min
Strategie de croissance absolue!
Bonne chance!
Mon estimation de probabilite de reussite financiere est de moins de 25%.
-Les couts capitaux des A330 neufs sont tres eleves, de meme que ceux des ATR neufs.
(Donc le niveau de dettes est deja tres eleve.)
-Les A330 sont grands, donc il va falloir remplir par le prix et pour affronter la concurrence.
-Les A319 me paraissent pas adaptes pour le reseau regional. Nice to have, mais un mixe d’avions d’occasions par example A320 our A321 incl. pour Paris/ MRS, et des Q400 ou des ATR d’occasion augmenteraient les chances de succes.
-Trois types d’avions en flotte, pas de focalisation en profit centers, ni sur les couts, mais tout secteur doit etre profitable!
Je ne vois malheuresement pas d’ou les marges suffisantes pourraient venir rapidement.
On voit trop grand trop vite, et donc fin 2020 risque d’etre houleuse, quand il faudra remettre tout a flot!
Un hub se fait step by step et plutot avec de bons partenaires, pour manager la concurrence…
Je souhaite vraiment la reussite mais je reste tres pessimiste.
Mamadou Diop a commenté :
13 novembre 2019 - 13 h 59 min
Svp a quand des vols a partir de bordeaux
LYS a commenté :
14 novembre 2019 - 1 h 50 min
Les relations aériennes de la France avec l’Afrique se font surtout par Paris. Simple constat. Marseille, forte de communautés sub-sahariennes plus importantes qu’ailleurs en France, peut espérer faire venir sur cette nouvelle liaison Marseille-Barcelone-Dakar un nombre suffisant de passagers pour la rentabiliser.Les chiffres parleront…
Pour ce qui est de Bordeaux… patience, comme pour Lyon, dont la ligne Lyon-Marseille-Dakar assurée par Aigle Azur a fermé il y a deux ans. Sans doute faut-il (mais je ne suis pas un expert) du trafic communautés + un peu d’affaires + un peu de tourisme pour remplir les appareils…
Ce sur quoi peut capitaliser Air Sénégal, c’est la présence de son hub à Dakar. Elle peut, dans ce cas, envisager dans quelques années, si ça marche pour elle, de faire partir de Lyon (ou de Bordeaux, ou de Toulouse…) des passagers transitant par Dakar pour se rendre ensuite vers l’une des destinations proposées par son hub (ce que fait très bien Roissy, dans un autre genre et sur une autre échelle).
Mais pour l’instant, la Province française continuera de passer par CDG : les voyageurs de nombreuses régions trouveront plus pratique d’avoir des vols quotidiens directs au départ de Paris vers de très nombreuses villes Africaines, plutôt que de choisir entre l’un des 3 vols passant par Marseille.Ce n’est pas par hasard que la métropole Phocéenne a été choisie.Là où il y a du trafic, il peut y avoir des projets. Ce n’est pas (pas encore) le cas pour Lyon, Bordeaux…
Malko a commenté :
13 novembre 2019 - 15 h 46 min
Air Sénégal, c’est sûr, va secouer le cocotier et menacer une partie du monopole de la RAM. Un exemple : les prix des billets Conakry-Casablanca sont ahurissants : environ 600.000 FCFA, soit presque le double d’un Dakar-Paris. La RAM maintient ce genre de prix sur d’autres destinations africaines dont elle a la monopôle. Si les dirigeants de Air Sénégal cassent les prix, la RAM sera obligé de réduire drastiquement ses tarifs et perdra forcément du cash.
Bencello a commenté :
13 novembre 2019 - 17 h 52 min
Le concept de “hub” avec 6 appareils me parait plus relever du verbiage marketing que d’une réalité opérationnelle…
vous avez dit HUB ? a commenté :
13 novembre 2019 - 19 h 26 min
Suis assez d’accord!
On parlera de mini hub ! LOL !
POUR QUI, VOUS PRENEZ-VOUS ? a commenté :
13 décembre 2019 - 11 h 43 min
Personnellement, c’est surtout la condescendance de certains qui me scotche … on a presque l’impression d’être à l’époque des colonies. BREF, on va éviter le débat dessus, car on peut rien faire face à de telles mentalités d’une autre ère. Quoi qu’il en soit, je souhaite beaucoup de chance à Air Sénégal, car l’optimisme et le fait de voir grand, ne vous en déplaise : ça paye parfois. Bye-bye