La compagnie aérienne Emirates Airlines a enregistré au premier semestre un résultat net en hausse de 282% à 235 millions de dollars, sur un nombre de passagers en hausse de 7,9% mais un chiffre d’affaires reculant de 3%.
Le Groupe Emirates a présenté le 7 novembre 2019 ses résultats du premier semestre 2019-20, marqués par un chiffre d’affaires consolidé en baisse de 2% à 14,5 milliards USD, et un résultat net en hausse de 8% à 320 millions USD. Ces résultats sont impactés selon le communiqué par la fermeture pendant 45 jours de la piste sud de l’aéroport DXB, la baisse du coût du kérosène, l’évolution défavorable des taux de change « avec l’Europe, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Inde et le Pakistan », et la faillite de Thomas Cook. L’amélioration de la rentabilité est principalement due à la baisse du coût du kérosène (9% par rapport à la même période de l’exercice précédent), toutefois nuancée en partie par un impact change défavorable. La trésorerie du Groupe atteint 6,3 milliards USD au 30 septembre 2019, contre 6 milliards au 31 mars.
Emirates Airlines a vu sa capacité mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO) diminuer de 5% au premier semestre, tandis que le trafic passagers mesuré en revenu par passager-kilomètre transporté (PKT) a reculé de 2%, avec un coefficient de remplissage moyen de 81,1% supérieur aux 78,8% de l’exercice précédent. Emirates a transporté 29,6 millions de passagers entre le 1er avril et le 30 septembre 2019, soit une baisse de 2% par rapport à la même période l’an dernier ; toutefois, le revenu par passager s’inscrit en hausse de 1% en rythme annuel. Le volume de fret transporté diminue de 8%, à 1,2 million de tonnes, tandis que le rendement baisse de 3%. Cette évolution « est le reflet d’un contexte difficile pour le fret aérien, compte tenu des tensions commerciales internationales et des troubles qui perturbent certains marchés clés de fret ».
Au premier semestre de l’exercice 2019-20, le résultat net d’Emirates Airlines ressort à 862 millions AED (235 millions USD), en hausse de 282% par rapport à l’année précédente. Le chiffre d’affaires d’Emirates, autres produits d’exploitation inclus, atteint 47,3 milliards AED (12,9 milliards USD), soit 3% de moins que les 48,9 milliards AED (13,3 milliards USD) enregistrés un an plus tôt. Ce résultat « provient d’une plus grande agilité dans le déploiement des capacités, tandis que la bonne tenue de la demande de produits Emirates alimente la hausse des coefficients de remplissage des appareils et l’étoffement des marges ». Les charges d’exploitation de la compagnie aérienne ont reculé de 8%, pour une diminution globale des capacités de 7%. En moyenne, le carburant coûtait au premier semestre 13% de moins qu’à la même période de l’an dernier, « ce qui s’explique dans une large mesure par la baisse des cours du pétrole (-9% sur un an) », ainsi que par une diminution de la consommation de kérosène imputable à la réduction des capacités durant la fermeture des pistes de DXB. Le carburant représente toujours le principal poste de dépenses de la compagnie, puisqu’il concentre 32% de ses charges d’exploitation, contre 33% pour les six premiers mois de l’an dernier.
Au cours des six premiers mois de 2019-20, Emirates Airlines a pris livraison de trois Airbus A380 et devrait en réceptionner trois autres d’ici à la fin de l’exercice fin mars 2020. La compagnie a également retiré du service 6 avions plus anciens, qui seront suivis par 2 autres d’ici à la fin de l’exercice. La stratégie de long terme de la compagnie consistant à investir dans les appareils gros porteurs les plus modernes « lui permet d’accroître son efficacité globale, de minimiser son empreinte carbone et d’offrir une meilleure expérience à ses clients ». Toujours au 1er semestre, Emirates a inauguré pour ses passagers deux nouvelles liaisons : Dubaï-Bangkok-Phnom Penh (Cambodge) et Dubaï-Porto (Portugal). Au 30 septembre, le réseau mondial d’Emirates couvrait ainsi 158 destinations dans 84 pays ; sa flotte comptait 267 appareils, avions-cargos inclus.
Emirates Airlines rappelle qu’elle a également renforcé encore son partenariat avec la low cost Flydubai, les deux compagnies continuant d’exploiter la complémentarité de leurs réseaux pour optimiser leurs horaires respectifs et proposer de nouvelles liaisons via Dubaï, mais aussi ouvrir de nouvelles lignes, notamment vers Naples (Italie) et Tachkent (Ouzbékistan) au premier semestre 2019-20. Elles sont en outre « à même de proposer encore plus d’avantages à leurs clients » grâce au regroupement de leurs programmes de fidélité sous la marque Emirates Skywards. Par ailleurs, les clients volant sur Emirates et sur Flydubai bénéficient désormais de connexions optimisées, grâce aux 22 routes de la low cost opérées depuis le Terminal 3 d’Emirates à DXB.
Le Groupe Emirates « réalise une nouvelle fois une performance satisfaisante au premier semestre 2019-20, reflétant la nécessité d’adapter nos stratégies face à des conditions commerciales difficiles et aux incertitudes sociopolitiques qui ont affecté de nombreux marchés à travers le monde », déclare son président Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum. Emirates et dnata « ont mis en œuvre des moyens importants pour minimiser l’impact des rénovations de pistes programmées à DXB sur notre activité et pour nos clients. Nous avons en outre conservé une excellente maîtrise des coûts et poursuivi nos gains d’efficience, tout en veillant à une utilisation agile de nos ressources pour tirer parti des opportunités ». Le dirigeant ajoute que la baisse du coût du kérosène « a été bienvenue, avec un repli de nos coûts de carburant de 2 milliards AED par rapport au premier semestre de l’exercice précédent. Toutefois, l’évolution défavorable des taux de change a amputé notre rentabilité de quelques 1,2 milliard AED ».
Les perspectives mondiales demeurent « difficiles à prédire ». Néanmoins, le secteur du transport aérien et du voyage « devrait continuer à subir des vents contraires au cours des six prochains mois, la vivacité de la concurrence s’ajoutant aux pressions à la baisse qui s’exercent sur les marges. En tant que Groupe, nous continuons de nous employer à développer notre activité et nous allons poursuivre nos investissements pour gagner en productivité et améliorer encore notre offre de produits, services et expériences pour nos clients », a expliqué le Cheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum. Les effectifs du Groupe Emirates sont restés inchangés par rapport au 31 mars 2019, totalisant 105.315 employés. Ce niveau est conforme aux besoins du Groupe, compte tenu des capacités et activités programmées. Il reflète en outre l’impact des différents programmes internes d’amélioration de l’efficacité par le biais des nouvelles technologies et d’une réorganisation du travail.
Nguenyang Jeanyves a commenté :
8 novembre 2019 - 15 h 20 min
C’est abusé cette compagnie comment tu peux savoir autant de Airbus à 380 c’est le numéro 1 de très loin aucune compagnie n’arrive à gère autant de gros porteurs que la 380 le plus gros des avions
FF a commenté :
8 novembre 2019 - 18 h 27 min
Mais qu’est-ce que vous voulez dire exactement ? Votre message n’est pas facile à comprendre : à qui parlez-vous quand vous demandez “comment tu peux savoir autant de Airbus A380” ? (si je peux me permettre, cette phrase est mal fichue)…
Vous parler d’abuser. Est-ce le journaliste qui a rédigé l’article qui abuse ? Ou bien, quelle compagnie abuse ? Et de quoi abuse-t-elle ? Vous dites “Aucune compagnie n’arrive à gérer autant d’A 380″… apparemment, Emirates y arrive…
Filoustyle a commenté :
8 novembre 2019 - 18 h 54 min
Mais on nous rabâche a longueur d’articles que l’A380 n’est pas rentable ????
Mais comment font il ?
Airfunes a commenté :
9 novembre 2019 - 12 h 26 min
Comme par hasard, Emirates est la seule compagnie a annoncé une baisse de ses coûts carburant… Concurrence pipée sur la partie fuel
https://twitter.com/AeroGazette/status/1193116419455639552
Frequent Flyer a commenté :
9 novembre 2019 - 13 h 05 min
La réponse est dans l’article : » diminution de la consommation de kérosène imputable à la réduction des capacités durant la fermeture des pistes de DXB »
Ils ne disent pas qu’ils paient moins a la tonne. Ils ont moins de coûts carburant car moins d’utilisation…