Le groupe aérien Air France-KLM a présenté hier des priorités stratégiques « pour retrouver une position de leader en Europe » sans surprise, le plus important étant sa trajectoire financière les cinq prochaines années vers un retour au paiement de dividendes. Pour Air France, cela signifie capitaliser sur son marché local et son offre premium, tandis que la low cost Transavia a pour objectif de devenir première dans l’hexagone en nombre d’avions basés.
Lors de sa présentation aux investisseurs le 5 novembre 2019, le CEO du groupe franco-néerlandais Benjamin Smith était entouré de Pieter Elbers, PDG de KLM Royal Dutch Airlines et d’Anne Rigail, directrice générale d’Air France, et surtout du directeur financier Frédéric Gagey. Car le premier objectif cité est de « retrouver une dynamique de rentabilité basée sur un nouveau modèle de création de valeur pour les principales parties prenantes du groupe : employés, clients, et actionnaires ». Les grandes priorités affichées dans le communiqué du groupe sont l’optimisation du modèle opérationnel ; le recentrage de la croissance des revenus sur les segments les plus rentables ; le développement d’initiatives sur la gestion des données, le programme de fidélisation Flying Blue, la maintenance et le cargo ; et l’analyse de toutes les opportunités de consolidation. « Chacune des initiatives soutient l’ambition du groupe de rester leader de la transition écologique du secteur », souligne en outre le groupe. Et les objectifs financiers sont aussi clairs : la profitabilité avec une marge opérationnelle moyen-terme de 7-8% (4,8% sur les neuf premiers mois de 2019, en baisse de 1,7 point) ; un cash flow libre d’exploitation ajusté moyen-terme positif ; un ratio dette nette / EBITDA d’environ 1,5x ; et la perspective d’un retour à la distribution de dividendes (aucun n’a été versé depuis 2008).
Dans un environnement concurrentiel « et en pleine transformation pour les compagnies aériennes européennes », le groupe Air France-KLM « a tous les atouts pour retrouver sa place de leader », souligne Benjamin Smith. Depuis fin 2018 « et grâce à l’engagement de nos salariés d’Air France, KLM et Transavia, nous avons mis en œuvre les fondamentaux de notre stratégie : simplifier notre flotte, clarifier notre positionnement tant sur nos segments de marché que dans notre portefeuille de marques, gagner une flexibilité importante en matière commerciale et opérationnelle grâce à de nouveaux accords sociaux. C’est le point de départ qui doit permettre à Air France-KLM de se réinventer, de créer une dynamique plus vertueuse pour ses parties prenantes. Nous optimiserons notre modèle opérationnel et augmenterons nos recettes pour améliorer sensiblement notre niveau de marge. Toutes les actions que nous entreprendrons supporteront notre ambition d’être le groupe aérien pionnier en matière de développement durable ».
Le groupe Air-France KLM met en avant de nombreux atouts : la force de ses trois marques Air France, KLM et Transavia, ses deux hubs « de Paris – la première destination au monde – et d’Amsterdam – le premier hub de correspondance européen et ville où ce modèle a été inventé », son vaste réseau très complémentaire ou encore ses partenariats commerciaux « puissants ». Pour capitaliser pleinement sur ces atouts, le groupe doit simplifier et optimiser son fonctionnement, se repositionner sur les segments de marché les plus rentables. « Un travail important a déjà été engagé dès la fin 2018 pour mettre en place les fondamentaux de cette stratégie », et ce travail va se poursuivre et s’intensifier autour de quatre principaux axes stratégiques, déclinés dans la feuille de route de chacune des compagnies.
1: Optimiser le modèle opérationnel : réduire les coûts opérationnels et gagner en efficacité
Accroître la flexibilité dans la gestion de la flotte et des produits et services
Simplifier les processus internes de chaque compagnie
Accélérer le renouvellement de la flotte
Mettre en œuvre des synergies additionnelles au niveau du Groupe
Continuer à encourager les autorités françaises à créer un environnement plus favorable à la compétitivité d’Air France.
2: Recentrer la croissance des revenus passagers sur les segments les plus rentables en s’appuyant sur les hubs et la puissance des marques
Recentrer le portefeuille de marques autour des trois marques principales : Air France, Transavia et KLM, pour mieux cibler les segments de marché les plus pertinents et les plus profitables
Optimiser les réseaux, chaque compagnie se concentrant sur son savoir-faire unique et ses atouts : pour KLM, renforcer son leadership à Schiphol et continuer à croitre pour devenir le transporteur de référence sur le trafic de correspondance de et vers l’Europe. Pour Air France, capitaliser sur son marché local et son offre premium, Paris et la France étant la première destination mondiale. Pour Air France et Transavia, renforcer leurs positions à Orly en utilisant mieux ses créneaux horaires. Transavia confortera sa position de leader low-cost aux Pays-Bas et ambitionne de devenir la première low-cost en France en nombre d’avions basés.
Affiner le ciblage clients pour une personnalisation accrue de l’offre à coûts réduits.
3: En parallèle, le groupe continuera à faire croitre ses activités sur la gestion des données, Flying Blue, le cargo et la maintenance
Valoriser la gestion des données comme un actif majeur du groupe et en tirer le maximum d’opportunités
Accélérer le développement de Flying Blue dans le prolongement des actions menées en 2018
Développer la contribution de l’activité Cargo
Inscrire l’activité de maintenance dans une trajectoire de croissance rentable, au service de la performance opérationnelle des compagnies du groupe.
4: De manière plus transversale, le groupe Air France-KLM continuera à envisager la consolidation du marché européen « de façon pragmatique ». « Fort de la réussite de ses nombreuses alliances dans le monde », Air France-KLM envisagera les opportunités de consolidation de façon pragmatique, avec pour objectif de compléter et renforcer les réseaux d’Air France et de KLM, tout en maintenant une discipline financière stricte
Le communiqué du groupe se conclut sur un rappel : l’ensemble de la feuille de route stratégique du groupe continuera de s’inscrire dans une démarche responsable et durable. Air France- KLM veut affirmer son leadership en matière d’aviation durable. Cela passe notamment par la mise en œuvre d’un plan environnemental et sociétal à horizon 2030. Sur le plan environnemental en particulier, les trois compagnies ont engagé des mesures importantes afin de réduire de moitié leurs émissions de CO2 par passager à horizon 2030 mais aussi pour favoriser l’émergence de carburants durables.
En attendant la prochaine assemblée générale au printemps, qui risque de remettre au grand jour la guerre toujours larvée entre France et Pays-Bas sur les questions d’actionnariat, Benjamin Smith est en particulier revenu sur les difficultés dans l’hexagone, où exploiter une compagnie aérienne « n’est pas facile » entre fiscalité et taxes d’aéroports « plus élevées qu’ailleurs » – sans oublier l’écotaxe qui se profile en janvier prochain. Il a évoqué pour Air France un « modèle opérationnel cassé » qui doit être réparé « pas à pas ». Un chemin intégrant les accords avec le personnel d’une part, et d’autre part la poursuite de la modernisation de la flotte et le choix « dans les semaines à venir » entre Airbus A350 et Boeing 787 pour remplacer sur le long-courrier les A380 à l’horizon 2022 : neuf nouveaux appareils au maximum doivent remplacer les dix superjumbos en service actuellement (sur le moyen-courrier, on sait déjà que les A220-300 arriveront à partir de 2021). Rappelons qu’Air France opère le premier des 28 A350-900 commandés, et 9 des dix 787-9 attendus, et le CEO semble donc avoir de nouveau écarté toute possibilité de commander des 777X dans l’immédiat ; ce qui serait assez logique puisqu’une simplification de la flotte fait partie des objectifs du groupe (KLM opère de son côté 15 787-9 et 787-10 sur 28 Dreamliner attendus), même si les deux compagnies de l’alliance SkyTeam opèrent des 777-200ER et -300ER.
Le plan de flotte du groupe a été de nouveau détaillé hier par Ben Smith : chez Air France, en dehors du long-courrier, on savait déjà que ses A318 et A319 ainsi que les ATR et Embraer ERJ145 de HOP vont disparaître, mais ce sera aussi peut-être le cas des Embraer 170 et Bombardier CRJ700. Chez KLM, les derniers 747 devraient être partis à la retraite en 2021, tandis que les huit A330-200 et cinq A330-300 quitteront la flotte d’ici 2025 ; elle n’opèrera alors plus que des Boeing 737, 777 et 787.
La directrice générale d’Air France Anne Rigail a précisé hier sur France Info que le plan stratégique « aura un impact sur nos résultats. Il amènera 900 millions d’amélioration à l’horizon 2024, avec évidemment des premiers résultats dès l’an prochain ». De son côté, le CFO du groupe Frédéric Gagey expliquait dans Les Echos que l’objectif est de réduire l’écart de marge entre Air France et KLM de 8 points l’année dernière à 2,5 points comme entre 2012 et 2015, même si cela sera difficile puisqu’en plus des écarts fiscaux entre les deux pays la compagnie française doit gérer deux bases (CDG et Orly) et fait face à une concurrence plus féroce sur le transatlantique (« neuf compagnies relient quotidiennement Paris à New York contre seulement quatre pour la liaison Amsterdam-New York »).
Quant à Transavia France, qui a annoncé hier l’ouverture d’une quatrième base à Montpellier, l’objectif fixé par le groupe de devenir première low cost en France par nombre d’avions (easyJet en avait 39 en avril dernier dans ses sept bases françaises) ne sera pas facile à atteindre, vu le manque de 737NG sur le marché y compris d’occasion. Elle opère aujourd’hui 38 monocouloirs, et l’accord avec le SNPL lui permet désormais de dépasser la barre des 40 fixée il y a cinq ans. Interrogée hier sur BFMTV, la PDG Nathalie Stubler a par ailleurs expliqué attendre pour début décembre la distribution des créneaux de vols de la défunte Aigle Azur, en particulier à Paris-Orly. La low cost est « intéressée par certains droits de trafic sur l’Algérie notamment, et nous avons aussi été candidats pour l’obtention de ces droits de trafic », a-t-elle déclaré.
pet a commenté :
6 novembre 2019 - 8 h 00 min
Ok mais bof… rien de transcendant… même décevant s’agissant du “développement” de Transavia… La bourse n’est pas dupe d’ailleurs…
Juan Trippe a commenté :
6 novembre 2019 - 9 h 17 min
+1 où est la croissance ? C’est le status quo… Inquiétant.
voyageur a commenté :
6 novembre 2019 - 10 h 50 min
Pour financer la croissance, il faut du cash et donc de la rentabilite !! Le plan d’action est donc du bon sens de la part d’un dirigeant qui maitrise son sujet: simplifier, harmoniser, se focaliser sur les gisements de revenu disponible et optimiser les couts pour [ensuite] croitre. Tres bon vision et plan de la part de BS, AF/KLM a bien choisi son boss sur ce coup.
Bof! a commenté :
6 novembre 2019 - 11 h 55 min
A la lecture du ” Plan Smith”, j’ai la fâcheuse sensation d’une re-sucée des ” Plan Juniac”, ” Plan Spinetta”, ét autre ” Plan Blanc”: les mêmes mots pour dire les mêmes choses: simplifier les processus internes, accroître la r’eactivite, rétablir une vision partagée, simplifier la flotte ét augmenter sa productivité, mettre le client au centre, rétablir puis améliorer le bilan financier, se concentrer sur ce qui génère des revenus…….. Bref: rien de nouveau sous le soleil!
Au moins les plan antérieurs ont ils fait émergé de véritables idées nouvelle ( pas toutes des succès!): Blanc: Creation du hub ét mise en place du yield management ( succès), Spinetta: rapprochement avec KLM et creation de l’alliance mondiale Skyteam ( succès), Gourgeon: Creation des bases provinces ( échec), Juniac: creation de Joon ( échec)
Mais avec Smith: quoi de vraiment neuf et original? Comme on pourrait dire dans son Canada anglophone: where is the beef ?
Domingo a commenté :
6 novembre 2019 - 20 h 17 min
Joon c est Janaillac, pas de Jugnac..
GREFF a commenté :
7 novembre 2019 - 23 h 32 min
Joon était une idée stratégique trop en avance sur la clientèle de l’époque d’une low-cost long-courrier qui aujourd’hui aurait toute sa légitimité et sa compréhension du public (grâce hélas à Norwegian).
VillagePeople a commenté :
6 novembre 2019 - 9 h 18 min
Tout d’abord, il aura fallu un an pour présenter ce plan pour AF devant des investisseurs dubitatifs…ça laisse songeur et interroge…
1- BS est bien le patron de AF et pas AF-KLM et c’est pas demain que sa changera.
2 – Quid du financement de sa fameuse montée en gamme ..c’est bien d’être volontariste devant les marchés. Encore faut-il en avoir les moyens…que AF n’a pas dans un marché qui va continuer à se dégrader.
3 -Transavia : Pourquoi les concurrents ne sont pas déjà sur Montpellier ? Quel piège sur Montpellier ?
4-Quid de l’intégration de Hop ?
Bref les concurrents peuvent continuer à dormir tranquille…
Frequent Flyer a commenté :
6 novembre 2019 - 11 h 44 min
BS est bien de patron du Groupe AF-KLM et pas de AF …
Villagepeople a commenté :
6 novembre 2019 - 13 h 05 min
Oui, oui vous avez raison. BS un démontré un grand sens du leadership concernant KLM ???
VINCENT a commenté :
6 novembre 2019 - 14 h 19 min
Elle s’installe à Mpl car elle est à là ramasse, toutes les autres grandes villes de France ont déjà des bases d’Easyjet ou Ryanair.
Et si Ryanair est en face, TO ne fait pas le poids. Elle reste chère face à Ryanair.
Easyjet c’est pareil, compagnie avec un bon réseau, fiable, et des vols pas chère. Quand Easyjet ouvre la même ligne que TO, TO est obligé de fermer la ligne…
villagepeople a commenté :
6 novembre 2019 - 16 h 44 min
On est d’accord mais la question est pourquoi Ryanair, Easyjet, Volotea ne se sont pas déjà mis sur Montpellier ? Si Montpellier était une bonne idée, il y a bien longtemps que ces compagnies seraient présentes…
Quand à TO rien de nouveau : un accord à minima avec 10 ans de retard et sans bases européennes, les concurrents là encore peuvent dormir tranquille
Et la réponse st: a commenté :
7 novembre 2019 - 9 h 11 min
Vos enchainement d’idées ont toute la beauté des choses simplistes…
Parce que Easy jet, comme Ryanair, comme Volotea font elles aussi des choix lorsqu’elles disposent d’un nombre donné d’appareils, que cela ne permet pas d’ouvrir tout partout ( surtout que leurs bases à elles ne sont pas sur un seul pays mais un paquet de pays européens!) , qu’il y a plusieurs possibilités crédibles pour baser les appareils, et que, in fine…il faut bien CHOISIR, ce qui implique décider oui pour ici et non pour là…D’ailleurs des “non” maintenant ne signifient pas des “non “toujours!
Pour ce qui est de Ryanair à MPL, on connait l’exacte raison: Ryanair était déjà à MPL, mais à plié baggages et fermé sa base , à sa grande habitude d’agir ainsi, quand les autorités locales ont décidé de mettre fin aux subventions!
Donc, le fait que d’autres low cost n’aient pas ( encore) de bases à MPL ne signifie en rien que MPL comme base soit une mauvaise idée.
TO – dont on se gausse sans arrêt-aujourd’hui, rien qu’au départ du marché français, a autant d’avions que Volotea sur l’ensemble de son réseau, Volotea dont on loue en permanence le succès…On se moque sur “que faire avec deux malheureux appareils à MPL”pour TO, mais on s’émerveille de Volotea à Strasbourg qui n’y base qu’un seul avion!
Villagepeople a commenté :
7 novembre 2019 - 10 h 04 min
Merci d’avoir répondu à la question et vos précisions.
Nous verrons donc si Montpellier est un bon choix.
Blaireau a commenté :
7 novembre 2019 - 7 h 50 min
Faux, Easyjet est à la peine à Nantes derrière Transavia pour les vols non domestiques.
Ryanair n’est pas à Lyon, Transavia si.
Dommage de voir des gens qui souhaite l’échec d’une compagnie française par simple plaisir d’être cynique.
Fils de CDB AF a commenté :
6 novembre 2019 - 9 h 51 min
Effectivement un bonne objectif pour AF !
Ce débarrasser des baleines A380 au plus vite, ben Smith annonce qu’il n’y aura pas de commande de 777-9 pour l’instant ! Il a raison ce sera dans 2ans minimum pour remplacer le 777-300er! Mais ça se fera sous pressions des pilotes qu’il le veulent et ne veulent pas da350-100 ils seront obligé ! Et après nous seront à nouveau la compagnie leader en Europe comme avant
Après pour Transavia j’epsere Effectivement que sera vite leader des low cost en France et dépassera ezy pour le nombre d’avions et de lignes
voyageur a commenté :
6 novembre 2019 - 10 h 57 min
Avec BS aux commandes, les pilotes peuvent toujours rever pour influencer ses choix ? C’est un gestionnaire, pas un politique… et il a deja fait les choix strategiques sur la flotte du Groupe: Boeing chez KLM et Airbus chez AF. Pour les ”ex-dieux du ciel”, circulez, il n’a rien a voir, BS dirige et decide, les pilotent executent et pilotent.
Fils de CDB AF a commenté :
6 novembre 2019 - 11 h 17 min
Faux ! Les pilotes ont leurs mots à dire pour les plus anciens ils ont des postes de directions de président et vice président des opérations pour les différents types de machines !
Et je vous annonce bien qu’il aura une commande de 777-9 en remplacement des 777-300er dans 2ans et bien sûr BS ne va pas annoncer aujourd’hui qu’il s’interesse au 777-9 car au moment de la commande il fera joué la commcurence du 350-1000 pour avoir la meilleure réduction possible de Boeing !
Mais aura bien commande de 777-9
971 a commenté :
6 novembre 2019 - 14 h 28 min
AF ferait mieux de prendre l’A350-1000 qui a prouvé son effficacité avec les compagnies qui l’exploitent plutot qu’1 B777-9 hypothetique.
Fils de CDB AF a commenté :
6 novembre 2019 - 15 h 41 min
Et pourtant Lufthansa et British Airways ont commandé du 777-9 Lufthansa pour remplacer le 340-600 et British le 747-400!
Commander le 350-1000 voudrait dire faire une nouvelle formation des PNT sur un nouvelle appareil alors que le 777-9 ce rapproche de prêt du 777-300er donc une formation moins coûteuse pour tout les PNT
Pareil pour la maintenance de l’appareil et des moteurs la maintenance AF est spécialisée dans les moteurs GE ! Alors que là cela voudrait dire passer sur Rolls Royce
Donc toutes c’est formations serait trop coûteuse pour AF
Perplexe a commenté :
6 novembre 2019 - 9 h 57 min
Devoir se battre contre l’état en premier lieu ne facilitant pas la tâche avec ses taxes supplémentaires en tout genre et de l’autre être spectateur d’une consolidation faute de moyen financier.
Un bon ménage de printemps au siège est de mise afin de faire des économies.
Roger wilco a commenté :
6 novembre 2019 - 10 h 27 min
Un dirigeant , a l’exception des prestidigitateurs éphémères , fait avec ce qu’il a .
En clair , Air France pesant les deux tiers de cette entreprise (AFKLM) , les difficultés sont essentiellement financières .
Quand on ne dispose pas de marge suffisante on ne peut pas afficher de plans mirobolants .
Alors pourquoi la partie AF est elle bien moins rentable que la partie KLM?
La réponse est dans le texte : “exploiter une compagnie aérienne dans l’hexagone est plus difficile qu’ailleurs en raison de l’environnement fiscal et des taxes d’aéroport ”. Il me semble que le chiffre de 450 millions , rien que pour le surcoût par an entre CDG et Schipol , à été évoqué . Une paille… avec ça on achète 5 b737 neufs tout les ans pour Transavia ….. alors, rien que sur le 21éme siècle , faites le compte….
Donc tant que l’état s’arrangera pour raboter tous les bénéfices de la partie française et les ramènera à la portion congrue pour remplir ses caisses à l’aide de nouvelles taxes inventées tous les ans , rien ne changera.
Un seul changement : la stratégie des dirigeants passés, consistant à rendre responsable les salariés de ces entreprises de ce manque de rentabilité , semble révolu.
Sans les taxes les prix de billets d’avion sur la France seraient divisés par deux . Sans subvention ceux de la sncf seraient multipliés par trois ….
Roucool a commenté :
6 novembre 2019 - 11 h 33 min
SNCF et Air France, c’est difficilement comparable. La SNCF maintient beaucoup de lignes de service public, souvent peu ou pas rentables. Si la SNCF fonctionnait comme Air France, même sans subventions, les billets ne seraient sans doute pas trois fois plus cher, car les lignes déficitaires seraient arrêtées.
Qatar airways et l’aviation durable a commenté :
6 novembre 2019 - 12 h 45 min
Qatar airways et l’aviation durable
Ce n’est pas en tout cas Qatar airways qui fera mieux qu’Air France en matière d’aviation durable. La RTBF ce matin révèle que le plus petit trajet d’avions commerciaux dans le monde est probablement celui qu’opère Qatar Cargo entre Maastricht et Liège (38 km ! pour une durée de 9 minutes !!!). Paraît-il pour servir un client « à domicile », avant que l’avion ne reparte après vers Mexico.
Le vol fret le plus anti-écologique du monde ?
A l’aéroport de Liège, un site qui annonce un futur des plus écologiques (production d’hydrogène renouvelable suite à une électrolyse en aval d’une grande superficie photovoltaïque, à destination du charroi de l’aéroport, 20 millions d’€ d’investissement), il paraît qu’il y a d’autres cas de ce genre vers l’Allemagne toute proche. Faudrait être cohérent, les mecs ! Sinon, on va rigoler de vous…
Lustucru
herve a commenté :
6 novembre 2019 - 14 h 28 min
Complètement hors sujet.
Jluc a commenté :
24 novembre 2019 - 16 h 15 min
AF en Yankee class avec les 350 et les 787 offre un pitch de 31″. Digne des low cost. Les passagers qui adorent le 380 vont ils accepter la classe sardine?
Personne en parle..
Bencello a commenté :
6 novembre 2019 - 13 h 59 min
C’est vrai que pour ceux qui attendaient un plan de rêve, la déception peut être grande. En même temps, Mr Smith, de par son expérience, sait trop bien que dans le milieu de l’aérien, les objectifs mirobolants ne conduisent qu’à une chose: le crash.
Il aurait été cependant parlant de publier des indicateurs opérationnels crédibles: taux d’utilisation des appareils, ratio de personnels /nb d’appareils, et de leur fixer des objectifs pour 2024 et/ou intermédiaires.
HERVE a commenté :
6 novembre 2019 - 14 h 33 min
J’ai du mal à pense qu’il va réussir à augmenter les bénéfices de 117% d’ici à 2024.
Son objectif est bien mirobolant, tout comme son souhait que AF devienne leader en Europe.
D’ailleurs les actionnaires ne l’ont pas cru, d’ou la baisse de 6% de l’action.
HERVE a commenté :
6 novembre 2019 - 14 h 46 min
ça ne convainc pas grand monde, cette compagnie est trop lente à se réformer, à évoluer.
Ses lignes internes sont déficitaires, pourquoi cette lenteur à les fermer ?
Une des dernière en Europe à avoir des E145.
Transavia est bien trop lente à se développer et elle devrait pouvoir faire des lignes intérieur.
Que AF se concentre sur le long courrier avec un produit de qualité.
Pinocul a commenté :
6 novembre 2019 - 17 h 00 min
Pour Ben Smith, c’est l’acte 2 de son mandat de CEO mais à l’envers.
Il a distribué en arrivant pour acheter la paix sociale et maintenant il va devoir restructurer AF pour atteindre ses objectifs de rentabilité.
Comme ses prédécesseurs, il a mangé son pain blanc, et va être contraint de s’attaquer aux causes internes qui sont connues depuis plus de 20 ans.
Les syndicats, SNPL alpa en tête, refuseront avec grèves du fait que le manque de compétitivité de AF est due aux facteurs externes (charges et taxes).
Rien de nouveau…Juniac, JMJ, Smith même topo.
Avec une crise qui va s’amplifier, les mois qui viennent vont être sportifs..On va voir si la love story se poursuit entre Smith et les syndicats.
NB : merci au cabinet McKinsey pour ses conclusions et recommandations. Les mêmes que Bain et le BCG en son temps. Decidement AF a l’art de dépenser du fric pour rien…”grand diseur, petit faiseur” ce BS n’est décidément pas très inspirant
Made In WestAF a commenté :
6 novembre 2019 - 17 h 37 min
Strategie financiere? Quelqu’un peut il alors m’expliquer pour Air France retourne au Liberia en Avril prochain alors qu’ils ont perdu plus de 2M d’euros en 3 ans (2011-2014)que le pays n’est pas dans ses meilleurs jours et surtout que KLM a quitte le marche en Janvier 2019 pour raisons evidentes de manque de rentabilite de la ligne.
Alors est-ce pour faire plaisir a Mr George Weah? ou bien pour deplacer l’equipage de Bamako (BKO) dans l’airport hotel de Robertsfield pour raison evidente de securite? Vont ils copier leurs confreres bataves et revenir pour mieux repartir?
Ammo5 a commenté :
6 novembre 2019 - 22 h 15 min
Dans la logique Air France devrait renouveler, moderniser et simplifier sa flotte long courrier par l’Airbus A350-1000 en remplacement de ses Airbus A380-800 à l’horizon 2022 car elle n’a pas fait le choix du Boeing 777X (800 ou 900). Quant à la KLM se serait plutôt le Boeing 787-10 en remplacement des Boeing 777-200 et 300
michael tolini a commenté :
7 novembre 2019 - 3 h 06 min
Les liaisons de province a province sont un gouffre financier, les jours de HOP sont comptes