Un téléphone portable sans propriétaire, un panneau chauffant en panne : deux avions des compagnies aériennes Air France et Ait Transat ont été contraints de se dérouter ce weekend, avant de reprendre leur trajet.
Un Airbus A330-200 effectuant le vol AF136 de la compagnie nationale française était parti dimanche de Paris-CDG en direction de l’aéroport de Chicago-O’Hare, et avait dépassé l’Irlande quand l’équipage a demandé à Shannon un atterrissage d’urgence pour « raisons de sécurité ». L’appareil a été accueilli par les équipes de secours sur un parking éloigné, les passagers restant à bord pendant que la police examinait l’objet du délit : un téléphone portable retrouvé en cabine et qui n’appartenait à aucun passager.
Selon l’inspecteur Paul Slattery cité par The Journal, une fois qu’un scan a prouvé que le téléphone – probablement oublié par un passager d’un vol précédent, et non détecté lors du nettoyage de la cabine – ne présentait aucun danger, « nous l’avons retourné au personnel d’Air France ». L’avion a été ravitaillé en carburant et a pu repartir sans autre problème, un peu plus de deux heures après son arrivée à Shannon.
Les désagréments ont été plus importants samedi pour les quelque 310 passagers du vol TS571 d’Air Transat, qui devait relier Venise à sa base à Montréal : un problème a été détecté sur un « panneau chauffant » de l’A330-200, l’équipage demandant un atterrissage d’urgence à Paris-CDG. Selon un passager cité par le Journal de Montréal, des étincelles et un dégagement de fumée ont été aperçus sous le plancher, à deux reprises avec à chaque fois intervention du personnel de cabine. L’appareil serait resté 45 minutes sur un emplacement éloigné; le temps que les pompiers s’assurent que tout début d’incendie avait été circonscrit.
Les clients ont du passer la nuit de samedi à dimanche dans des hôtels, avant de reprendre leur voyage vers le Canada à bord d’un autre A330-200. Une porte-parole d’Air Transat a déclaré à La Presse Canadienne que l’atterrissage s’est passé « sans anicroche » et que la sécurité des passagers « n’a jamais été mise en danger ». Selon Debbie Cabana, tous les clients du vol TS571 auront droit à une compensation.
T-LFSP1 a commenté :
21 octobre 2019 - 11 h 49 min
Bjr -en ce qui concerne l’appareil d’AF, l’histoire ne dit pas ce qui va se passer ensuite… J’imagine qu’on va retrouver sans trop de problème le propriétaire du portable. Que peut-il se passer ensuite ? Qui assume les frais de l’atterrissage d’urgence ? La compagnie AF a t-elle un quelconque recours ? Je suis sûr qu’il y a parmi vous des “sachants” qui vont nous donner la réponse…
herve a commenté :
21 octobre 2019 - 13 h 33 min
La responsable dans l’histoire c’est bien AF qui ne fait pas le ménage correctement dans ses avions. Vous allez me dire que c’est une société sous traitante, c’est exact, mais AF est très laxiste avec les sociétés sous traitante de nettoyage.
Max Plaideur a commenté :
21 octobre 2019 - 17 h 51 min
Le temps de traitement d’un avion est très serré,un nettoyage approfondi n’est pas possible. Les téléphones et les lunettes sont des objets qui sont les plus perdus dans les avions.
herve a commenté :
22 octobre 2019 - 12 h 33 min
Lors d’une escale à sa base généralement l’avion ne repart pas tout de suite, donc si il y’a le temps pour un bon ménage.
Mais c’est souvent du vite fait mal fait, ce qui permet au sous traitant de faire des économies de personnel, tout cela étant possible car AF n’est pas très exigeante et regardante.
Bencello a commenté :
21 octobre 2019 - 13 h 45 min
Le prestataire (s’il y a) du nettoyage mal exécuté peut être poursuivi
Concernant le passagers, toute la question est de savoir si l'”oubli” d’un appareil peut être condamné.
Si c’est le cas, les distraits ont du souci à se faire.
Dans un domaine proche, le bagage “abandonné” peut-il faire l’objet de poursuites judiciaires envers son propriétaire?
Matt a commenté :
21 octobre 2019 - 19 h 06 min
Et le problème aussi de banalisation de la situation. Qui fait que le jour où il s’agira d’un vrai bagage piégé les dégâts humains seront plus importants que si c’était des situations exceptionnelles. Je prends l’exemple de voyageurs qui ouvrent eux mêmes les bagages abandonnés dans l’optique de gagner du temps.
Nico a commenté :
21 octobre 2019 - 12 h 13 min
2 heures pour vérifier un portable….de mieux en mieux.
Cédric a commenté :
21 octobre 2019 - 15 h 32 min
Un bagage abandonné dans l’aéroport c’est 750€ d’amende.
Un oubli à bord, qui plus de est de son téléphone ne donne pas lieu à des poursuites.
Matt a commenté :
21 octobre 2019 - 19 h 04 min
Je ne sais pas si des poursuites sont possibles. Mais si c’était le cas, il serait judicieux que les compagnies aériennes, gestionnaires d’aéroport, sncf, etc, engagent ces démarches. Ça en responsabiliserait peut être certains. Je prends très souvent le train, et c’est plusieurs fois par semaines les bagages abandonnés, avec les conséquences de régularité qui vont avec.
toto a commenté :
21 octobre 2019 - 21 h 05 min
Le propriétaire du portable pourrait être poursuivi… mais il ne le sera pas.
En effet les compagnies aériennes ont l’obligation de vérifier l’état de leur appareil avant d’embarquer des passagers.
Dons AF assumera quitte à se retourne envers un sous traitant (enfin son assurance).
Par contre dès lors qu’AF a manqué à ses obligations réglementaires, sa responsabilité est aussi engagée à l’égard des passagers du fait du retard (‘et oui l’horaire est contractuel).
L’indemnisation sera calculée suivant le droit européen ou le droit français (le plus favorable au passager étant applicables)…
VOYAGISTE a commenté :
23 octobre 2019 - 13 h 46 min
Non seulement le nettoyage a mal été fait, mais plus grave à mon sens, le security search lui doit etre fait de manière à ne rien laisser…