La compagnie aérienne Qantas a reçu une proposition d’Airbus pour son Project Sunrise de vols sans escale entre Sydney et Londres ou New York, l’A350-1000 étant mis en avant. Elle a d’autre part dévoilé la livrée spéciale « centenaire » d’un Boeing 787-9 Dreamliner, qui servira justement à tester ces vols d’une vingtaine d’heures.
Airbus a confirmé à FlightGlobal que son offre finale pour le Project Sunrise de la compagnie nationale australienne, lancé en aout 2017 pour l’horizon 2022, reposait sur la plus gros modèle de la famille A350XWB, l’A350-1000 répondant aux critères de rayon d’action et de capacité. Marisa Lucas-Ugena, responsable du marketing de l’A350, n’a pas détaillé quelles modifications au modèle de base étaient prévues, et l’A350-1000ULR n’est pas cité dans l’entretien ; « il y a du travail de mise au point à faire, mais rien de fondamental », a-t-elle déclaré, précisant que les détails des procédures et des politiques opérationnelles « doivent être finalisés » et restent confidentiels. Le rayon d’action standard de l’A350-1000, 8700nm, est suffisant pour relier sans escale l’aéroport de Sydney à New York mais pas à Londres. Marisa Lucas-Ugena ajoute qu’Airbus pourrait proposer en même temps l’A350-900ULR mis en service par Singapore Airlines, « ce qui donnerait à Qantas la flexibilité de choisir l’un ou l’autre ». Mais l’A350 sera de toute façon « une meilleure proposition que le 777X de Boeing », insiste la dirigeante, étant plus léger et offrant un avantage en termes d’économie de carburant, tout en étant un tout nouveau design.
Le Project Sunrise de vols ultra-long courrier depuis les aéroports de la côte est de l’Australie vers New York, Londres, Paris, Le Cap ou Rio de Janeiro, dans un avion pouvant emporter 300 passagers en quatre classes, avait été fixé à 2022. Qantas doit cependant convaincre le régulateur australien mais aussi ses propres pilotes, ce qui pourrait selon Flightglobal reporter à début 2023 son lancement. La décision sur le choix de l’appareil devrait être annoncée à la fin de l’année.
Qantas compte mener des vols d’essai en 787-9 Dreamliner pour ce projet, afin de recueillir des données scientifiques sur la fatigue et autres effets médicaux des équipages mais aussi des passagers. Parmi les appareils qui seront utilisés figure celui immatriculé VH-ZNJ et baptisé « Longreach », sorti de l’atelier peinture de Boeing à Seattle le 15 octobre avec une livrée spéciale centenaire affichant tous les logos de la compagnie s aérienne depuis sa création en novembre 2020. Chaque logo Qantas, depuis sa fondation dans l’Outback du Queensland en 1920 jusqu’à aujourd’hui, ainsi que l’empreinte “Qantas100 ” qui sera dévoilée lors des célébrations du centenaire de l’entreprise, figurent dans cette livrée spéciale. Le nom Longreach est un clin d’œil « à la ville du Queensland qui a fait partie intégrante des débuts du transporteur national, à son rôle dans la conquête de la tyrannie de la distance et à la série Longreach des 747-400 jumbo jets en retraite », explique la compagnie de l’alliance Oneworld dans un communiqué.
L’avion est le dixième des 14 787-9 Dreamliner commandés par Qantas ; il fera l’objet d’une série de vols d’essai à Seattle avant sa livraison par Boeing le mois prochain. Il assurera en particulier le second des vols de recherche du Project Sunrise, et reproduira le voyage de la première livraison du 747-400, il y a 30 ans. Il entrera ensuite en service commercial normal chez Qantas International.
Alan Joyce, PDG de Qantas, a déclaré que la livrée de l’avion est un « rappel du passé de la compagnie aérienne » affiché sur sa toute dernière technologie : « l’histoire de Qantas est l’histoire de l’Australie moderne, et les logos sur cette livrée racontent cette histoire depuis le début. Nos célébrations du centenaire ont pour but d’honorer notre passé tout en gardant un œil sur l’avenir, il est donc tout à fait approprié que cette livrée spéciale soit portée par notre Dreamliner le plus récent et le plus moderne ». Au cours du siècle dernier, les services aériens du Queensland et du Territoire du Nord sont passés de la distribution du courrier dans l’outback à la prestation de services de transport national – et de deux à 50 millions de passagers par an.
A350 1000 ULR a commenté :
17 octobre 2019 - 9 h 20 min
Ce type d’avion reste un marché de niche, en espérant que Airbus soit retenu.
Ce qui est est très fort probable.
En espérant aussi que quelques autres compagnies se manifestent…
Peu probable que Boeing se manifeste : déjà bien accaparé par le 777-X et le MAX ainsi que le projets d’un MOM (sans doute un 767 neo) et très certainement d’une nouvelle génération remplaçant le 737MAX.
bergeron a commenté :
17 octobre 2019 - 10 h 56 min
Sur le marchés de niche où il n’y a pas un kopeck à gagner, Boeing va laisser le trophée à Airbus, un peu pareil qu’avec les très gros porteurs genre A380 où Airbus n’a pas gagné grand chose pendant que Boeing se refaisait une santé sur les modèles de base du marché. Sont forts chez Boeing, ils sont pragmatiques comme les américains le restent souvent en matière technologique et industrielle.
Malko a commenté :
17 octobre 2019 - 14 h 53 min
Il y a plutôt de quoi aller se refaire une santé avec une perte pour Boeing de l’équivalent de 70 modèles 737 Max depuis que ces avions sont cloués au sol à ne rien faire. Sans compter les déboires naissantes du 777-9 pour qui aussi des incertitudes grandissantes menacent son développement et sa mise sur le marché.
@ Bergeron a commenté :
17 octobre 2019 - 20 h 05 min
ça c’était avant…
C’était vrai pour le 737 et le 777.
Boeing n’a toujours pas retour sur investissement concernant le 787 (trop de coûts mal maîtrisés, fortes pénalités de retard et d’immobilisation, des spécialistes américains ont expliqué dans la presse locale qu si même Boeing en vendait 2000, il ne gagnerait toujours rien !
Quand au MAX, je ne vais pas développer, vous connaissez la suite et le fameux pragmatisme américain n’est plus de mise.
(le 747-8 ne reflète pas non plus un quelconque pragmatisme et est devenu un avion de niche malgré lui !
Max1 a commenté :
19 octobre 2019 - 8 h 44 min
BERGERON
– concernant le 47 , son succès commercial depuis 1969 restera dans l histoire ! Le developpement du 8i aura bénéficié à la version FRET ! La version PAX est un avion abouti , qui prolonge ce succès !
ajar a commenté :
17 octobre 2019 - 13 h 00 min
Boeing sait refait une santé sur les modèles de bas du marché vous nous dite pas tant que ça les marges sont très faibles chez Boeing il faut donc de gros volumes.Les 400 737 MAX parqués vont couter entre 13 et 14 Milliards de $.La date de reprise des vols est très hypothétique et surement pas avant la fin du 1 semestre 2020 .
Filoustyle a commenté :
17 octobre 2019 - 18 h 06 min
777X trop lourd ??!!……….?????????
A350-1000 a commenté :
18 octobre 2019 - 14 h 29 min
Un A350-1000 ULR pourrait donner des idées à d’autres : on pourrait très bien imaginer -par exemple- Air France ou British Airways être intéressées par des vols directs PARIS ou Londres Sydney.
Ce serait une première dans l’histoire de l’aéronautique.
Singapore Airlines pourrait aussi mettre un avion + gros à la place du 900-ULR sur ses destinations lointaines.