La compagnie aérienne Air France ouvre jusqu’à la mi-décembre une nouvelle campagne de recrutement de pilotes cadets, la filière étant accessible sous conditions dès le baccalauréat et sans expérience préalable de pilotage. Le groupe Air France-KLM a nommé comme nouveau CEO de sa filiale low cost Transavia aux Pays-Bas Marcel de Nooijer, venu de la branche fret.
La nouvelle campagne de recrutement de pilotes cadets de la compagnie nationale française, annoncée le 15 octobre et ouverte jusqu’au 15 décembre 2019, propose une formation complète entièrement prise en charge. Les candidats retenus rejoindront les quelques 200 cadets déjà intégrés dans l’une des trois écoles partenaires : l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile, l’école de pilotage EPAG et la L3HARRIS Academy. Au terme d’un cursus de 24 mois, ils prendront les commandes d’Airbus A320 d’Air France ou de Boeing 737 de Transavia en qualité d’Officier Pilote de Ligne.
Air France souligne dans son communiqué que la filière cadets est accessible sous conditions dès le baccalauréat et sans expérience préalable de pilotage. Elle permet de « susciter des vocations chez des candidat.e.s de tous horizons en mettant en avant les opportunités de carrière offertes par le métier de pilote de ligne. Avec 14% de cadettes dans la promotion précédente contre 9% de femmes pilotes au sein de la compagnie, la filière cadets encourage les femmes à s’engager dans des métiers techniques et illustre l’engagement d’Air France en matière d’égalité professionnelle ».
Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 15 décembre sur corporate.airfrance.com.
#AirFrance recrute ses futurs pilotes ✈️👮♀️👮♂️
Les candidatures pour les pilotes #Cadets 2020 sont ouvertes jusqu'au 15 décembre 2019 !
Et pour postuler 👉 https://t.co/jolw829814 pic.twitter.com/2xlg8JIpxV— Air France Newsroom (@AFnewsroom) October 15, 2019
Le groupe franco-néerlandais a d’autre part annoncé la nomination de Marcel de Nooijer, vice-président d’Air France-KLM Cargo et directeur de Martinair, comme CEO de la low cost Transavia Holland. L’homme de 51 ans prendra ses fonctions le 1er janvier 2020, en remplacement de Mattijs ten Brink qui a quitté la compagnie fin septembre. « Je me réjouis de travailler chez Transavia. Transavia est une entreprise fantastique qui a développé sa marque et ses services au cours des dernières années avec un grand esprit d’entreprise, courage et créativité. Avec beaucoup d’énergie, je commencerai à travailler avec toute l’équipe Transavia le 1er janvier », a déclaré le nouveau dirigeant. Selon le PDG de KLM Pieter Elbers, Marcel de Nooijer a ces dernières années « dirigé la division fret d’Air France-KLM, avec une transformation numérique réussie et une amélioration des résultats opérationnels chez KLM Cargo. Grâce à son expérience dans l’industrie de l’aviation, tant pour le passage que pour le fret, ainsi qu’à son expérience commerciale et opérationnelle, Marcel apportera une contribution importante au renforcement de la position de Transavia sur le marché ».
La low cost néerlandaise a d’autre part annoncé le départ à la même date de son directeur financier Erik-Jan Gelink ; ce départ et la nomination du nouveau CEO sont présentés comme « un moment naturel pour optimiser la composition de l’équipe de direction de Transavia et la répartition des tâches au sein de l’équipe, selon les priorités stratégiques et le modèle de gestion de l’entreprise. Cela donne corps à l’intention de passer de quatre à trois membres du conseil d’administration ».
Rappelons qu’après avoir enregistré les meilleurs résultats financiers de son histoire en 2018, Transavia suggérait en février dernier par la voix de Mattijs ten Brink la possibilité d’une commande d’une centaine de 737 MAX lors du Salon du Bourget de juin, pour des livraisons à partir de 2021. « Transavia France commandera le MAX 8, tandis que nous choisirons des avions plus gros », précisait-il alors, ajoutant que les deux low cost « achèteront des avions sur le marché mais pourraient en louer un nombre indéterminé pour plus de flexibilité ». Tout cela était bien sûr avant le deuxième crash en six mois d’un 737 MAX 8, avec 346 victimes chez Lion Air et Ethiopian Airlines, et l’immobilisation au sol de tous les monocouloirs remotorisés américains – dont la date de retour dans les airs n’est toujours pas annoncée.
@ candidats pilote cadet a commenté :
16 octobre 2019 - 11 h 03 min
En ce qui concerne les conditions pour pouvoir postuler à la formation cadet Air France , l’article peut prêter à confusion .
Après avoir parcouru le site AF dédié il ressort qu’une candidature n’est possible après le bac que si le candidat est déjà détenteur de l’ATPL théorique .
Dans le cas contraire , le candidat devra être soit en deuxième année de classe préparatoire au grandes écoles sauf lettres A /L , soit être détenteur d’un bac+2 scientifique , soit être en cycle Master (BAC +4/+5)
https://corporate.airfrance.com/fr/etre-pilote-de-ligne-air-france
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2019 - 13 h 07 min
C’est ça, Bac + ATPL Théorique…
sinon, être EN COURS de deuxième année. (première année, Mat Sup, complétée et validée) de classe préparatoire aux grandes écoles ( Mat Spé.) , mais bizarrement refusera celui ou celle qui aura effectué COMPLETEMENT cette deuxième année qui ne donne lieu à aucun diplôme donc , pour AF n’est pas un bac +2…
Nyv a commenté :
16 octobre 2019 - 15 h 33 min
Donc un élève en première année d’école d’ingénieur ayant fini sa prépa ne peut pas candidater ?
atc.gp a commenté :
16 octobre 2019 - 17 h 32 min
Merci pour cette précision de taille qui change les conditions d’admission.
@candidats pilote cadet a commenté :
16 octobre 2019 - 21 h 42 min
Je ne comprend pas cela , les conditions sont des conditions minimales , la mention ” en cours d’année” signifie que les candidats peuvent présenter le concours même si leur deuxième année de prépa n’est pas terminée.
Donc je pense qu’un élève en première année d’ingénieur peut présenter le concours.Deux années de prépa équivalant à un bac +2 diplôme ou pas.
Justin Fair a commenté :
17 octobre 2019 - 7 h 42 min
” je pense qu’un élève en première année d’ingénieur peut présenter le concours… Deux années de prépa équivalant à un bac +2 diplôme ou pas”
Pas sûr du tout! C’est à vérifier auprès de l’unité de sélection d’AF…
C’était exactement la situation d’un candidat dont la candidature a été refusée pour ce motif, il y a quelques années… A priori, c’est toujours ainsi. Etonnant et illogique en effet!
Ben a commenté :
16 octobre 2019 - 15 h 00 min
N’oubliez-pas de préparer tous les documents pour votre future adhésion au SNPL alpa.
C’est valable également pour les femmes…C’est mieux pour votre “progression” au sein de AF.
Justin Fair a commenté :
16 octobre 2019 - 15 h 38 min
Ceci est totalement faux!
… Sinon, plus de la moitié des pilotes auraient une carrière ralentie, ce qui n’est absolument pas le cas… C’est la Liste de Classement Professionnel, établie en fonction de l’ancienneté, qui détermine les “progressions”! Pas l’appartenance ou non au SNPL…
Mapple a commenté :
16 octobre 2019 - 17 h 47 min
Comme dans toute compagnie qui respecte ses pilotes,une seule règle la LCP et c’est très bien ainsi,pas de passe-droit.
Ben a commenté :
16 octobre 2019 - 21 h 26 min
Détend-toi et respire captain c’est de l’humour…
En revanche une sérieuse formation en comptabilité-gestion serait bienvenue. De ce côté là les pilotes chez AF ne sont pas des cadors.
Justin Fair a commenté :
17 octobre 2019 - 7 h 26 min
J’imagine que là aussi, c’est de “l’humour”…
Ben a commenté :
17 octobre 2019 - 9 h 45 min
Ah non pas de l’humour sur ce point Captain. Quand j’ai pu entendre ou lire les “analyses” de tes chers collègues Evain, Bossy, Damon and co.. je me disais que la lecture de ‘La comptabilité pour les nuls” n’aurait pas été du luxe.
Sans rancune captain et profites bien de Ben…
EPL 1986 a commenté :
17 octobre 2019 - 11 h 24 min
On nous demande de transporter en toute sécurité d’un point A à un point B.
Les compétences en comptabilité analytique et financière ou en danse classique ne font pas partie du cursus.
Ben a commenté :
17 octobre 2019 - 19 h 09 min
Je suis entièrement d’accord avec vous.
J’avais bien compris que le réalisme financier était hors scope dans les prérequis.
Vous devriez rappeler ces evidences a certains membres du bureau actuel, a l’administratrice AF etl’administrateur AFKLM.
Toute profession a ses boulets….
Justin Fair a commenté :
17 octobre 2019 - 23 h 05 min
Je ne crois pas que ni Evain,ni Bossy ou Damon ne revendiquent de compétences en comptabilité analytique… Si?
Ben a commenté :
18 octobre 2019 - 10 h 01 min
Je ne suis même pas certains qu’ils-elles puissent revendiquer des compétences au pilotage. La vie d’un/une syndicaliste demande beaucoup d’énergie : réparer la photocopieuse, détartrer la machine à café, les heures passées à rédiger des missives risibles…combien de temps pour les vols par mois ?
Justin Fair a commenté :
18 octobre 2019 - 8 h 54 min
Est-ce bien leur rôle de représentants des salariés aux Conseils d’Administration ? Ils défendent le point de vue des salariés, c’est tout… Et leurs votes n’ont que peu d’impact sur les décisions prises…
Et quand on considère le cursus d’autres membres,on est en droit de se poser des questions quant à leurs compétences dans l’Aérien… Je me souviens d’un temps où “Tatie Danielle” siégeait à celui d’AF…
Ben a commenté :
18 octobre 2019 - 10 h 13 min
Que le board de AF soit pléthorique, inefficace dans sa capacité à “challenger” le CEO (BS et pas AR) et médiocre quand au parcours professionnel de ses membres, ce n’est pas une nouveauté pour ceux et celles qui s’intéressent à la gouvernance. “On balaie l’escalier pas le haut”.
A + Captain
Ludovic Regnier a commenté :
18 octobre 2019 - 13 h 06 min
Je conseille à tous ceux qui préparent le concours cadet air france d’aller vite sur le site
https://www.pilotest.com/fr/selections/preparez-la-preselection-pilotes-cadets-air-france et
https://www.pilotest.com/fr/selections/preparez-les-tests-psychotechniques-et-psychomoteurs-des-selections-pilotes-cadets-air-france
plutôt que de gossiper sur les syndicats SNPL and Co.
Il s’agit d’un concours et non d’une rente de situation. La concurrence est rude et la sélection demande une bonne préparation. Je hais l’état d’esprit des anciens qui ne se rendent pas compte de leur chance et qui osent râler sur le métier alors qu’ils font un métier que des centaines de gens rêveraient de faire. Il faut défendre l’aérien français !