Presque un an après son inauguration officielle le 29 octobre 2018 -jour du 95e anniversaire de la fondation de la République turque- par le Président turc Recep Tayyip Erdogan, le gigantesque Istanbul Airport est aujourd’hui entièrement opérationnel.
S’il a été inauguré fin octobre 2018, son gestionnaire, Istanbul Grand Airport (iGA), a demandé un délai de six mois supplémentaires pour tester les infrastructures. Pendant cette période de grâce, iGA a réalisé une centaine d’opérations impliquant de multiples scénarios possibles, y compris des atterrissages d’urgence et autres catastrophes. C’est seulement le 6 avril 2019 que la compagnie nationale turque Turkish Airlines a déménagé toute sa flotte -quelque 300 avions- en l’espace de 33 heures de l’ancien aéroport Atatürk à Istanbul Airport, et que le nouvel aéroport d’Istanbul commence vraiment à tourner à plein régime. “Depuis, nous n’avons connu aucun incident !” s’exclame avec une pointe de fierté Ismail Polat, chef de la planification de la plateforme, à l’occasion d’une visite organisée la semaine dernière pour la presse internationale.
Situé sur la rive européenne du Bosphore, Istanbul Airport peut recevoir 90 millions de passagers par an et jusqu’à 200 millions d’ici 2028 -ce qui en ferait l’aéroport le plus fréquenté de la planète. Pour comparaison, l’aéroport Heartsfield-Jakson d’Atlanta est actuellement le premier aéroport au monde, avec 104 millions de voyageurs par an, suivi par Pékin-Capital (96 millions) et Dubaï (88 millions). Pékin-Daixing, qui vient d’être inauguré, aura une capacité maximale de seulement 100 millions de passagers.
Projet ambitieux soutenu personnellement par le Président Erdogan, qui veut en faire un carrefour aérien reliant l’Europe, l’Asie et l’Afrique, sa construction a coûté 10,5 milliards d’euros, financés principalement par des banques turques. Destiné donc à devenir “le plus grand aéroport au monde“, Istanbul Airport affiche des chiffes vertigineux : un terminal de 1,4 km2, une zone duty-free de 53.000 m2 (la plus grande au monde), 566 comptoirs d’enregistrement, 42 km de tapis à bagages, 228 guichets d’immigration, 20.000 chaises pour voyageurs, 5 salons pour voyageurs premium, 665 escalators et ascenseurs, 371 positions de parking avions, 143 passerelles aéroportuaires, 40.000 places de parking voitures.
Sa tour de contrôle, haute de 90 mètres, abrite 2.000 m2 de bureaux, et salles de repos et de fitness. Ses aiguilleurs du ciel gèrent actuellement 1300 mouvement d’avions quotidiens -dont 75% de la compagnie nationale Turkish Airlines. L’aéroport dispose de deux pistes, longues de 3.750 mètres et 4.100 mètres; une troisième piste est déjà en construction pour être inaugurée dans deux ans. Lorsque les quatre phases de construction et d’expansion seront terminées en 2028, Istanbul Airport comptera jusqu’à six pistes et deux terminaux répartis sur une superficie de 76 km2 (deux fois celle de Paris-CDG). En outre, deux lignes de métro desservant l’aéroport devront être ouvertes en 2021, et une gare pour train à grande vitesse est à l’étude.
Backdoor a commenté :
17 octobre 2019 - 7 h 56 min
Opérationnel pour qui ?
alex a commenté :
17 octobre 2019 - 9 h 59 min
super, j’y serais dans 1 mois. j’ai hâte de visiter, de me promener dans cet aéroport. J’ai prévu exprès une longue escale pour avoir le temps 🙂
Malko a commenté :
17 octobre 2019 - 14 h 59 min
J’y suis deja allé : plein de nouvelles technologies, mais il faut souvent être un bon sportif pour rallier sa porte d’embarquement.
Backdoor a commenté :
17 octobre 2019 - 17 h 12 min
C’est bien ce que je pensais faut déjà avoir envie d’y passer et du temps à perdre ?
Lyes a commenté :
18 octobre 2019 - 7 h 24 min
Le choix de construire les deux premières pistes d’un seul côté par rapport à l’aérogare rend les temps de roulage très importants (30mn en moyenne à chacune de mes escales)
Les changements intempestifs de portes d’embarquement moins d’une heure avant l’heure limite et souvent d’une coursive à une autre font qu’il faut être très vigilant et bon sportif pour pas rater son vol en escale