La compagnie aérienne Peruvian Airlines a mis fin à ses opérations jusqu’à nouvel ordre au départ de Lima au Pérou, faute de liquidités. Elle pourrait devenir le cinquième transporteur à mettre la clé sous la porte en moins d’un mois, après Aigle Azur et XL Airways en France, Thomas Cook Airlines UK en Grande Bretagne et Adria Airways en Slovénie.
La compagnie péruvienne a suspendu jusqu’à nouvel ordre tous les vols au départ de l’aéroport de Lima-Jorge Chavez depuis le 3 octobre 2019, après en avoir déjà supprimé certains lundi dernier. Explication donnée sur le site de Peruvian Airlines : ses comptes bancaires ont été gelés par la douane, qui l’accuse d’avoir sous-estimé la valeur de deux avions récemment importés – et donc payé une TVA inférieure. Cet embargo « a créé une méfiance des agences de voyages qui ont réduit leurs ventes de manière significative, affectant encore plus les flux de trésorerie de la compagnie et ne permettant pas son exploitation. Une situation dont nous ne pourrions pas nous remettre, alors nous nous voyons dans la situation malheureuse d’avoir à suspendre tous nos vols jusqu’à nouvel ordre ».
Face à cette situation, Peruvian Airlines « fait des efforts avec de nouveaux investisseurs pour renflouer la compagnie », poursuit le communiqué, afin de continuer à fournir « l’important service que représente Peruvian pour l’aviation nationale, étant la seule compagnie péruvienne opérant dans le ciel du pays depuis plus de 10 ans ». Elle dit « regretter profondément » les désagréments causés aux passagers, et « réitère son engagement à apporter une solution rapide ». La Direction générale de l’aviation civile locale essaie de faire transporter les clients affectés par d’autres compagnies.
Après avoir lancé ses opérations en octobre 2009 à Lima, Peruvian Airlines opérait uniquement vers neuf aéroports domestiques, après avoir suspendu son unique route internationale vers La Paz, face à la concurrence de LATAM Peru, Sky Airlines Peru et Viva Air Peru. Elle disposait d’une flotte de treize Boeing 737 (-300, -400 et -500) d’une moyenne d’âge supérieur à 22 ans, et d’un Douglas DC-8 de 51 ans, et partageait ses codes avec Aerolineas Argentinas, Copa Airlines et Star Peru.
Alexis Bouzinac a commenté :
7 octobre 2019 - 9 h 20 min
Un DC de 51 ans d’âge en exploitation ? Wow
Grinch' a commenté :
7 octobre 2019 - 10 h 48 min
Sur airfleets.fr, la flotte de Peruvian Airlines se limite uniquement à treize B737 (dont deux 737-200 de 34 et 38 ans), mais aucune trace d’un DC-8 même dans les appareils retirés de flotte.
D’ailleurs, reste-t-il quelque part dans le monde un DC-8 encore en service ?
Grinch' a commenté :
7 octobre 2019 - 13 h 35 min
J’ai posté trop vite car j’ai trouvé la réponse à ma question sur un autre site (planespotters.net) : il reste huit DC-8 en service dans le monde, celui de Peruvian Airlines encore dans les effectifs ayant en fait été stocké l’année dernière.
Huit DC-8 encore en service, ayant entre 50 et 54 ans de vols commerciaux à leurs actifs. Les ingénieurs de Douglas étaient quand même talentueux…
act.gp a commenté :
7 octobre 2019 - 13 h 55 min
Le site airfleets nest pas toujours exhaustif.
Les deux DC-8-73CF sont retirés (OB-2058 et OB-2059) du service.
rv2lyon a commenté :
7 octobre 2019 - 17 h 20 min
Je pense que la liste n’est malheureusement pas encore close pour les dépôts de bilan des compagnies aériennes. Il y a un peu plus d’un an nous échangeions sur l’assainissement du marché des compagnies aériennes trop promptes à se créer ou à ouvrir des lignes sans réellement réfléchir.
La déroute subie par Etihad dans ses investissements dans d’autres compagnies, Norwegian sur la selette, Wow Air qui disparaît, 4 compagnies qui partent en un mois, la fin d’année risque, dans un environnement toujours aussi glauque, d’être difficile pour beaucoup.
Il suffit de voir le nombre de promotions sur les billets First et Business qui fleurissent partout dans le monde pour comprendre que toutes les compagnies cherchent de l’argent pour au moins équilibrer leurs comptes. Elles se sont toutes lancées dans un renouvellement accéléré de leur flotte, un refurbishing des cabines, bref, faire toujours plus pour faire mieux ou aussi bien que le voisin.
Tout est parti des compagnies du Golf qui voulant prendre des parts de marché aux Majors ont offert du luxe quel qu’en soit le prix quitte à y perdre de l’argent. En dehors de Qatar et Oman air, je ne pense pas que les autres soient au mieux. Qatar serait largement positive si il n’y avait pas embargos de ses voisins et Oman Air a sû se différencier avec un produit classe sans être dispendieux.
Une dizaine de compagnies pourraient encore disparaître d’ici Noël, pas un beau cadeau pour le personnel de ces entités.
Patrick MEUNIER a commenté :
10 janvier 2021 - 18 h 14 min
Bonjour
J’ai 2059B DC8 73 sur mon écran Flightradar à l’instant, au près de Turk et Caicos…sauf confusion