Les pilotes espagnols de Ryanair sont actuellement au troisième des cinq jours de grève, pour protester contre la décision de la compagnie aérienne irlandaise de fermer quatre de ses bases dans ce pays européen.
Attribués à l’Union espagnole des pilotes de ligne (Sepla), les pilotes, qui ont déjà cessé leur travail jeudi et vendredi de cette semaine, termineront leurs actions les 27 et 29 de ce mois, après l’échec des négociations d’intermédiation avec la compagnie. Ils veulent protester la décision de Ryanair de fermer ses bases dans quatre aéroports espagnols le 8 janvier 2020, une décision qui pourrait toucher 512 équipages de cabine et pilotes au total. Trois des bases sont situées dans les îles Canaries (Tenerife Sud, Grande Canarie et Lanzarote), et la quatrième dans la ville catalane de Gérone.
Sepla a dénoncé le fait que Ryanair restreint le droit de grève de ses employés en imposant des services minimums de 100%, et a exhorté le gouvernement espagnol à remédier au problème afin de mettre un terme aux violations. La compagnie aérienne recourt à toutes les mesures possibles pour saboter la grève en utilisant, par exemple, des pilotes résidant dans d’autres bases. Selon le syndicat, la principale compagnie aérienne du secteur low-cost en Europe enfreint l’ordre de services minimaux pris par le ministère du Développement et viole un droit constitutionnel. Il a souligné que les pilotes s’étaient arrêtés au cours de leurs deux premiers jours sans annulation de vol et que le troisième jour de grève continuait sur le même canal.
Les pilotes ont indiqué que le consortium irlandais leur avait envoyé des lettres indiquant que tous les vols étaient des services minimaux, tandis que l’administration publique les laissait « complètement impuissants ». La protestation des pilotes coïncide avec celle effectuée dimanche, pour les mêmes raisons, par le personnel de cabine (TCP) de Ryanair, qui avait déjà cessé son travail les 1er, 2, 6, 8, 13, 15 et 20 septembre. Convoqué par l’USO et l’Union indépendante des équipages des cabines de passagers des compagnies aériennes, le PCT reprendra sa grève les 27 et 28 de ce mois. Pour l’USO, ce que fait Ryanair « en réalité, c’est démanteler les bases en Espagne, car l’application de la législation nationale du travail coûte plus cher que l’embauche de nouveaux équipages par le biais d’autres sociétés où les conditions sont plus précaires».
Rappelons qu’en Grande-Bretagne, les pilotes de Ryanair avaient aussi engagé des actions contre la direction avec des grèves déposées les 22 et 23 août ainsi que les 18, 19, 21 septembre derniers et d’autres annoncées le 23 septembre ainsi que les 25, 27 et 29 septembre prochain. Toutefois, les pilotes de Ryanair membres de British Airline Pilots Association (BALPA), qui veulent le même type d’accords que ceux existant dans d’autres compagnies aériennes concernant les retraites, l’assurance en cas de perte de licence, les indemnités de maternité, les indemnités et les salaires, ont annoncé avoir annulé la suite du mouvement afin que des « négociations constructives » puissent avoir lieu entre le syndicat et la compagnie aérienne.
Un pilote d’EZY a commenté :
23 septembre 2019 - 8 h 32 min
Vous oubliez de mentionner que Ryanair ferme ses bases espagnoles et licencie ou dégage ses employés en CDD pour y mettre à la place des avions et des équipages « Ryanair Malte » avec de nouveau des contrats bidons.
Ryanair est un des premiers opérateurs en Espagne et ils vont nous fait croire qu’ils vont s’éloigner d’un marché aussi juteux, c’est du foutage de gueule.
Cette compagnie est en train d’inventer la délocalisation locale. C’est n’est plus l’usine qui est déplacé dans un pays où la main-d’oeuvre est moins chère et plus précaire, c’est l’usine qui vient s’installer à la place exacte de la première pour y effectuer l’exacte même travail, avec sûrement les mêmes employés recrutés après avoir été mis à la porte, avec cette fois des conditions d’emploi dégradées.
Vous avez raison. a commenté :
23 septembre 2019 - 8 h 52 min
Et il faut aussi se souvenir que, d’après les déclarations de MOL faites publiquement aux dirigeants maltais, Ryanair Malte va à terme reprendre toute la gestion opérationnelle des vols Ryanair des actuelles bases espagnoles, italiennes et françaises….
Malte est la nouvelle , et dernière à ce jour, terre d’élection trouvée par MOL pour sa superbe attractivité sociale et fiscale.
Avec la renaissance du nom “Buzz” donné maintenant à Ryanair Poland, il y a fort à parier qu’un nouveau coup fourré est également en préparation de ce coté là! Mais il faudra encore attendre un peu pour que ça sorte ouvertement.