La faiblesse des infrastructures aéroportuaires va être un obstacle important dans les prochaines années, face à l’augmentation de la demande en matière de transport aérien en Amérique latine, selon l’IATA (Association internationale du transport aérien).

Plusieurs aéroports latino-américains connaissent aujourd’hui de graves problèmes de congestion. “La demande est là, les compagnies aériennes sont prêtes à croître et veulent croître, mais il manque les infrastructures, cela va être très difficile“, a déclaré Peter Cerda, vice-président pour les Amériques chez IATA, à l’occasion d’un congrès professionnel organisé cette semaine au Panama.

Selon l’IATA, l’Amérique latine représente 6% du transport aérien mondial et le nombre de passagers devrait progresser entre 4 et 6% dans les vingt prochaines années. Toutefois, “avec les infrastructures actuelles ce sera impossible” de répondre à cette demande, a insisté le responsable de l’IATA.

Peter Cerda a notamment rappelé l’annulation récente par le gouvernement du président mexicain Manuel Lopez Obrador du chantier de nouvel aéroport à Mexico. “C’est un aéroport qui aurait dû être construit il y a 20 ans et nous voilà revenus à la case départ“, a-t-il déploré. Il a également cité l’arrêt des travaux d’extension de l’aéroport de Lima et le retard pris dans le chantier d’agrandissement de celui de Santiago du Chili.

Malgré ces difficultés, l’IATA est optimiste quant à une augmentation du nombre de vols en raison de l’accroissement de la classe moyenne et de son pouvoir d’achat en Amérique latine. L’apparition de huit nouvelles compagnies à bas coûts au Pérou, en Colombie, en Argentine et au Chili a stimulé le trafic aérien latino-américain.

Amérique latine : le trafic aérien pénalisé par la faiblesse des structures aéroportuaires 1 Air Journal

Aeroport de Mexico @Common Wikipedia