Le CEO de Boeing prévoit que la crise du 737 MAX n’aura pas d’impact financier sur le groupe à long terme, les revenus des services devant presque tripler d’ici dix ans, tandis que la fin de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine pourrait entrainer de nouvelles commandes. En attendant, la compagnie aérienne United Airlines déplace ses 14 MAX 8 vers l’Arizona afin de préparer leur remise en service.
Selon Dennis Muilenburg, l’avionneur américain a la « puissance financière nécessaire pour gérer la situation du MAX et continuer à faire des investissements pour l’avenir » : quelque soit le coût généré par l’immobilisation au sol depuis la mi-mars des 371 737 MAX livrés et par l’arrêt des livraisons, il devrait être minime en comparaison des gains prévus dans les services. D’ici les dix prochaines années, les revenus de la maintenance, des pièces détachées ou des logiciels entre autres devraient passer de 17 à 50 milliards de dollars par an. « Notre capacité à faire cela reste forte », souligne le CEO qui continue de prévoir une remise en service des monocouloirs remotorisés « au début du quatrième trimestre », avec des « progrès » effectués sur ce calendrier.
Et l’avenir financier de Boeing devrait en plus s’améliorer une fois la fin, « quelques soient les détails », de la guerre commerciale entre les USA et la Chine : sans s’avancer sur un calendrier, Dennis Muilenburg a déclaré à l’agence Reuters qu’il espère qu’une nouvelle commande d’aéronefs pourrait résulter de la cessation des hostilités. La Chine a besoin de 7700 nouveaux avions d’ici 20 ans selon les prévisions de Boeing, et le dirigeant rappelle qu’aucune commande n’a été passée « depuis un an et demi » ; la demande « est toujours là » et le besoin d’aéronefs « est réel » chez les compagnies aériennes chinoises. En juin dernier avait déjà resurgi la rumeur sur une commande d’une centaine de 777X et 787 ; toutes les commandes d’avions dans le pays sont annoncées par le gouvernement (en tant que principal actionnaire), avec une parité à peu près respectée entre Boeing et Airbus – et souvent de longs délais avant de voir les nouveaux avions rejoindre les flottes des transporteurs du pays.
Boeing a déjà annoncé des recrutements pour préparer la remise en service des 737 MAX, et la FAA va inviter des pilotes étrangers pour tester sur simulateur et valider les nouvelles procédures et la mise à jour dévoilée fin mars du système anti-décrochage MCAS , impliqué dans les deux crashes de Lion Air et Ethiopian Airlines qui ont fait 346 morts en cinq mois.
Un signal bien reçu par United Airlines, qui a annoncé mercredi le début du déplacement de ses quatorze 737 MAX 9 vers l’aéroport de Phoenix-Goodyear en Arizona (aujourd’hui dédié à la maintenance et à la formation). Les appareils ont reçu le feu vert de la FAA pour être transférés (d’ici mi-septembre) depuis Houston et Los Angeles vers l’installation qui bénéficie d’une météo plus clémente et où il sera plus facile pour la compagnie américaine de préparer leur remise en service. United Airlines, qui parle de « short-term storage », s’en tient toujours à son annonce de juillet dernier, quand elle avait fixé au 3 novembre au plus tôt le retour des MAX dans son programme de vols. American Airlines vise le même créneau, alors que la low cost Southwest Airlines parle de janvier prochain.
Chris a commenté :
29 août 2019 - 9 h 12 min
Pas de soucis, avec tout le pognon qu’on se fait sur le dos des vict’ , pardon, des passagers, on a encore de la marge !
C’était prévu ou quoi?
Bencello a commenté :
29 août 2019 - 10 h 13 min
“… en comparaison des gRains prévus dans les services”
Si en plus de ceux reçus dans la fabrication , Boeing prévoit des “GRAINS” dans les services ! 😉
Plus sérieusement, c’est LA tendance lourde du secteur. Les contrats de service pluriannuels permettront de récupérer une marge bien supérieure à la fabrication des appareils et récurrente.
On a ainsi pu voir récemment Boeing signer un contrat de maintenance pour des A320 de BA, un comble.
Airbus de son côté n’est pas en reste et suit le mouvement, concurrençant ses propres fournisseurs, bien plus rentables que lui.
Bientôt les bénéfices des services seront supérieurs à ceux de la fabrication.
Inukshuk a commenté :
29 août 2019 - 10 h 30 min
Boeing fait toujours plus de com’ à l’adresse des actionnaires qu’aux familles des victimes…
C’est sans doute ça Make America Great Again : pognon pognon pognon.
Il est temps que les consommateurs lancent une campagne pour dénoncer un avion qui restera dangereux et appeler au boycott de cette enclume.
NDR a commenté :
29 août 2019 - 12 h 13 min
“Boeing fait toujours plus de com’ à l’adresse des actionnaires qu’aux familles”
Je rêve existe-t-il un seul autre grand groupe du “monde libre” qui fait l’inverse ?
Paul Crubillé a commenté :
29 août 2019 - 11 h 44 min
Peut être bien que Monsieur Muilenburg jour au … poker.
Un gros doute que ses cartes soient aussi fameuse que cela
et n’explique t’il pas finement à Monsieur Trump que si on le l’aide pas,
Moniseur Muilenburg aidera a ce que la politique de Monsieur Trump cesse avec les élections prochaines.
Pour le Max, j’espère pour Boeing que la version du logiciel qu’ils vont soumettre aux régulateurs n’est pas celle de mars qui a été retoquée en juin. C’est probablement pas le cas, cependant il est impossible de trouver des informations sur en quoi consiste les nouvelles corrections et peut être surtout des informations expliquant si Boeing à commencer à prendre des mesures pour que les procédures d’analyses et de développement permettent d’assurer la sécurité.
Max1 a commenté :
29 août 2019 - 13 h 31 min
@PAUL CRUBILLE
– pas seulement la ou les versions logiciels ! A ce stade le 37 max est probablement soumis à une batteries de tests associés à des programmes et validations de tests ( tous les systèmes ) les régulateurs et le constructeur (( sont associés)) ou presque ! Au delà de la certification , BOEING va devoir assister tous les opérateurs et mettre des moyens conséquents en face !
Passant a commenté :
2 septembre 2019 - 16 h 12 min
Aucun logiciel au monde ne pourra faire un bon avion d’un engin si mal conçu.
Aucune langue de bois ne fera un avion sûr d’une enclume !
Cet avion volera sans moi en conséquence.
Checklist a commenté :
29 août 2019 - 13 h 50 min
@NDR
Leurs phantasmes les placent à côté de la réalité…
On croit vraiment rêver
Ils croient que demain les armées du monde se sera façon “Health The World” de Michael Jackson …
Sérieux nous sommes en 2019!
EnGreve a commenté :
29 août 2019 - 19 h 55 min
Donc ils avouent que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine avait aussi pour but de mettre en avant Boeing face à Airbus.
Checklist a commenté :
30 août 2019 - 7 h 15 min
@ENGREVE
Ils n’avoue rien du tout (le PDG de Boeing),
Pour moi il dit que la Chine est un client énorme et qu’il faut se préparer à des commandes
Il doit savoir qu’Airbus n’est pas en reste non plus
Bref a commenté :
30 août 2019 - 12 h 11 min
Pas d’autre choix que d’être optimiste.
Cependant derrière tout cela une seule chose importe c’est un domaine de vol sain.
La remise en vol n’est que le début de l’aventure qui mènera au retour de la confiance ou à une catastrophe.
Max1 a commenté :
30 août 2019 - 13 h 03 min
@BREF
– on peut penser à un retour de la confiance comme.cous l écrivez ! BOEING ayant pris acte ! Tous les moyens et savoir du constructeur sont activés ! Techniquement ce 37 devrait voler sans aucunes réserves ni limitations ! La certification si validée sera seulement une étape car la suite sera sous surveillance très rapprochée ( DGCA DE CHAQUE PAYS ET SAFETY FORMATION DEPARTMENT DE CHAQUE OPERATEUR )
Passager a commenté :
2 septembre 2019 - 16 h 15 min
Airbus est dans le viseur des autorités américaines – Qui croira que les autorités européennes prendront le risque fou de contrarier la FAA & Boeing &t l’état américain ??
Dakota a commenté :
30 août 2019 - 18 h 52 min
Difficile de croire que Boeing va relancer son 737 MAX s’il existe encore le moindre risque d’une nouvelle catastrophe ayant les mêmes causes des deux déjà survenues…
MAX1 a commenté :
31 août 2019 - 0 h 41 min
@DAKOTA
– C est tout l enjeu d une certification qui n est pas un exercice de complaisance ! Suite aux manquements , risques industriels et situation de BOEING seul à la manoeuvre et responsable ! Ce 37 subira les batteries de tests et validation exigés par les régulateurs ! Le moindre risques comme vous l écrivez serait un NO GO sans appel rassurez vous !
Passant a commenté :
2 septembre 2019 - 16 h 17 min
parlez nous donc de la première certification du MAX ! (ce sont les enfants qui l’ont validé à l’insu de leurs parents ??)