La compagnie aérienne ultra low cost Spirit Airlines, opérant plus de 130 monocouloirs de la famille A320, pense à Airbus mais aussi à Boeing pour l’acquisition d’avions plus grands.
Interrogé sur le développement de sa flotte lors d’une convention sur l’aviation à Las Vegas le 24 aout 2019, le CEO de la spécialiste américaine du vol pas cher Ted Christie a déclaré que l’A321neo « est certainement un avion que nous étudions, mais nous sommes aussi en conversation avec Boeing à propos de leurs avions plus grands ». Poussé par AIN Online, il a précisé : « Bien qu’il serait naturel, d’un point de vue historique, de penser qu’une flotte monotype est l’utilisation la plus efficace des avions, il y a des exemples dans notre histoire où ce n’est pas vrai… c’est dans notre meilleur intérêt de faire la meilleure affaire, alors nous voulons nous assurer que nous cochons toutes les cases. Nous sommes un client satisfait d’Airbus, mais nous devons évaluer toutes les options qui s’offrent à nous ».
Ted Christie n’a pas précisé s’il pensait au 737 MAX ou au 787 Dreamliner, ni s’il visait à terme une activité long-courrier. Les A321LR et A321XLR, évoqués par son prédécesseur, n’ont pas été mentionnés.
Basée à l’aéroport de Fort Lauderdale, Spirit Airlines opère actuellement une flotte de 136 Airbus, dont 31 A319, 63 A320, 12 A320neo et 30 A321 ; son carnet de commandes compte un A320 et 43 A320neo supplémentaires. La low cost avait renoncé en juin dernier à l’Embraer E2 (les A220 étaient aussi évoqués), ne gardant que les familles de monocouloir Airbus et Boeing pour une prochaine commande qui pourrait atteindre 100 appareils. Et depuis les premières annonces sur le renouvellement de sa flotte à la mi-2018, elle répète à l’envie qu’elle n’est pas liée au seul avionneur européen ; jusqu’en 2006, la compagnie aérienne opérait d’ailleurs des McDonnell-Douglas.
En attendant une éventuelle décision, Spirit Airlines va commencer le mois prochain à utiliser WhatsApp pour les échanges avec ses clients, en anglais et en espagnol ; ils pourront aussi réserver ou modifier leur billet d’avion via la messagerie, un chatbot initiant la conversation avant qu’un agent ne prenne le relais pour finaliser la transaction.
Bencello a commenté :
27 août 2019 - 16 h 54 min
Déclaration logique pour un chasseur de coûts de la trempe de Mr Christie et sa compagnie ultra-low-cost..
En revanche, industriellement parlant, choisir autre chose que de l’A321neo me parait plus que risqué.
Plus généralement cependant, et à plus long terme, il n’est pas impossible que les déboires de Boeing sur le Max incitent les compagnies à éviter, la dépendance envers un seul constructeur.
Il y a bien longtemps que les plus grandes compagnies privilégient à chaque acquisition l’appareil le plus adapté, quelque soit son constructeur.
Ryanair n’a pas été gênée de racheter Laudamotion et sa flotte d’Airbus, Vietjetair mélange allègrement les deux constructeurs.
Plus les flottes sont grandes, plus l’intérêt d’être “monoconstructeur” est marginal, même en restant sur un segment de marché restreint. Les prix d’acquisition et les coûts de possession des gammes 737 et A320 sont probablement très proches, et pour des appareils tellement répandus, les difficultés de recrutement de de formation dues au pluralisme des constructeurs sont réduites.
Daumont a commenté :
27 août 2019 - 17 h 01 min
Doivent pas être chers les 737Max en ce moment!
JP a commenté :
28 août 2019 - 6 h 59 min
Pour une compagnie US politiquement il faut s’intéresser à boeing. Après….
Max1 a commenté :
28 août 2019 - 13 h 22 min
@DAUMONT
– pas certain que le constructeur accorde des prix différents selon les opérateurs ! Sans doute que les prix de départ sont inchangés , avec quelques ajustements probable comme tous constructeurs!