Ryanair va supprimer au moins quatre bases en Espagne et lancer un plan social qui “pourrait concerner“ 512 emplois, a annoncé dans un communiqué le syndicat espagnol USO.
“La décision a été prise de fermer un certain nombre de bases à partir du 8 janvier 2020, parmi lesquelles Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone“, a confirmé de son côté la low cost irlandaise dans un courriel à ses employés consulté par l’AFP, invoquant “une surcapacité significative dans le marché court-courrier européen“.
“C’est avec regret que je vous informe (…) de notre décision de débuter les procédures de licenciement collectif pour tous les personnels de cabine et pilotes de Ryanair” basés sur ces quatre aéroports, poursuit le courriel, ajoutant : “Notre principal objectif sera de minimiser les pertes d’emplois par des transferts“.
Mais pour le syndicat USO qui a déposé un préavis de grève de dix jours en septembre, Ryanair “démantèle en réalité ses bases en Espagne car appliquer le droit du travail espagnol leur coûte plus cher que d’embaucher de nouveaux navigants à travers d’autres entreprises où les conditions sont plus précaires“.
Fin juillet, la compagnie irlandaise avait annoncé envisager la suppression de 900 emplois au total sur un total d’environ 13.000 salariés dans son réseau à travers l’Europe.
Jean Neymar a commenté :
24 août 2019 - 15 h 04 min
C’est bien un signe que cette compagnie a une politique salariale border line et que seuls ses intérêts priment. De tout coeur avec les salariés en leurs souhaitant de changer de boite ou de prendre un maximum d’argent à MOL & CO.
Fcb1962 a commenté :
25 août 2019 - 8 h 21 min
Tant qu’il y aura des imbéciles pour voyager sur FR MOL et sa bande continuera à exploiter ses employés.. ..Ce qui est drôle en France, si on peut dire, c’est le nombre de gilets jaunes qui manifestent et voyagent sur FR! Hilarant n’est ce pas? Comme quoi les gens gueulent sans réfléchir.. .. Pourquoi donc MOL se priverait il d’exploiter ses salariés, les maltraiter et le foutre à la porte comme bon lui semble!?
Zinneke a commenté :
25 août 2019 - 10 h 34 min
Tout chef d’entreprise peut fermer un secteur qui est en perte, c’est son job et c’est son devoir par rapport à l’entreprise, à ses actionnaires et même in fine, par rapport au personnel. Garder des secteurs qui sont en perte peut à terme entraîner la faillite, ce qui n’est bon pour personne. Un des points forts de Ryanair c’est de pouvoir prendre ce genre de mesures rapidement et sans devoir discuter pendant des mois avec trente-six syndicats qui ne voudront finalement rien accepter.
Rame a commenté :
25 août 2019 - 16 h 26 min
Le plus important c’est d’y croire.
Il y a déjà plusieurs mois... a commenté :
25 août 2019 - 11 h 58 min
Ce qui se passe aujourd’hui confirme ce que j’avais écrit ici même il y a déjà plusieurs mois: à savoir que pour maintenir une rentabilité globale de son entreprise au sommet grâce à des taux de croissance les plus élevés possibles et en même temps des prix de revient les plus bas possible, associée à des financements extérieurs “variés”, MOL avait depuis belle lurette fait son deuil de l’Europe de l’Ouest et s’apprêtait à miser beaucoup plus sur celle de l’Est…voire au delà hoirs UE!
Cette nouvelle orientation stratégique est motivée par divers point:
1) Ryanair est déjà très très bien développée sur l’ouest-européen et il lui est d’autant plus difficile de trouver de nouveaux marchés à exploiter avec ses appareils de 189 places.
2) D’autres compagnies low cost se sont développées en Europe de l’Ouest et les traditionnelles ont fait de gros efforts pour ne pas totalement laisser filer le marché: quels que soient les résultats de ces efforts, cela complique la tâche de Ryanair pour son expansion, ses implantations, mais aussi pour conserver sa recette unitaire: FR ne peut pas augmenter ses prix. Elle se tourne donc de plus en plus vers les “recettes ancillaires” ( en gros tous les surplus que l’on peut vous vendre avant le vol, à bord, ..etc)
3) Avec l’évolution de la règlementation européenne d’une part, une plus grande prise de conscience des divers élus en Europe intra-UE, et les nombreux “couacs” qu’ont connu les relations entre FR et les aéroports/ assemblées locales, il devient de plus en plus difficile pour FR d’obtenir les subventions qu’elle veut pour ouvrir ou maintenir une ligne, ce qui plombe aussi ses perspectives futures.
4) Les employés direct ou indirect de FR après des années et des années de mesures subies et de procès en tout genre, certains gagnés, certains perdus, ont fini par avoir le droit de s’organiser..et s’organisent… Il ne se passe plus un mois sans que ici ou là dans l’UE nous n’ayons une menace de grève, un préavis de grève..ou une grève même…Des conventions se signent et au delà de ce que l’on en pense, MOL sait bien qu’il devra en passer par là plus fortement dans le futur: or ceci a deux conséquences financières: les coûts de base ( salaires, vacances, repos..etc..) augmentent, et deuxio, les conditions de travail s’améliorant, les salariés ont tendance à moins démissionner, ce qui implique de devoir conserver des gens plus anciens, c’est à dire qui seront moins malléables pour en avoir déjà vu/entendu beaucoup chez FR au long de leur années de vol…Auparavant, remplacer des moins jeunes par des tout nouveaux permettait d’avoir des cerveaux encore très dociles: ceci va s’amenuiser avec le temps, rendant la tâche des MOL et Confrères plus ardue!
4) L ‘image de FR dans le grand public a déjà partiellement changé, et mis à part une minorité de go-go-bouche-bée devant MOL, de plus en plus de gens sont critiques envers cette compagnie, et les amener à choisir Ryanair est de plus en plus compliqué: or la promotion a un coût qu’il est par ailleurs de plus en plus impossible de faire prendre en charge au niveau souhaité par des financements extérieurs type ” soutien publicitaire à la ligne”.., et MOL a les yeux rivés sur cela!
Alors MOL devant tout ça se tourne vers tous les expédients possibles pour continuer sa croissance aussi longtemps que possible à l’Ouest: les derniers expédients trouvés sont cet accord avec le gouvernement maltais pour Malta Air qui ,au delà de Malte elle même , prendra en charge socialo-financière la gestion de tous les marchés France-Italie-Espagne-Portugal..et possiblement Allemagne aussi, pour les aspects Personnels-Ressources Humaines_ Commercial et Finances: Malte est une sorte de paradis fiscal intra-UE, il faut le savoir!
Un autre axe actuel pour MOL est d’investir les marchés est-UE tels que Bulgarie, Roumanie, Chypre où l’état des opinions, et l’opinion des l’Etats, ainsi que les très faibles transparences des actions financières là-bas lui laisse tout loisir encore de s’y ébattre pour son plus grand profit…
Un troisième axe est le marché israélien depuis que l’ouverture du ciel avec l’UE devient une réalité: là aussi MOL a de beaux jours encore devant lui..
Mais le plus emblématique de tout est sa volonté affichée de sortir de cette UE ,qui lui a permis de jongler de ses lois pour passer par les mailles du filet, mais dont le retournement s’organise et lui met des bâtons dans les trains d’atterrissage, pour maintenant regarder vers des pays hors UE, dont sans ce cadre légal de plus en plus contraignant, et d’y négocier des services ( hautement payants, pour sûr!) directement avec les gouvernements locaux: ainsi de la Géorgie, son nouveau dada, de l’Arménie et autres Etats dont on connait tous la facilité avec laquelle les finances publiques sont menées..ainsi que les très hauts niveaux légaux de protections sociale et juridique des gens…
bref: le terrain de jeu graduellement se déplace, mais MOL a encore ( hélas!) de très nombreuses et -pour lui!- belles parties à jouer…ailleurs!
Perplexe a commenté :
25 août 2019 - 17 h 17 min
Bonne Analyse!
Puis-je vous suggérer en toute honnêteté de tenir un blog, histoire de pouvoir suivre le fil de vos analyses.
Mindyou a commenté :
25 août 2019 - 15 h 07 min
Ce que je vois, moi – comme le voient la foule de ceux qui réservent au total quelque 130 millions de vols FR par an – c’est que les prix de Ryanair sont très intéressants et souvent loin en-dessous des prix des autres compagnies. Ceux qui utilisent celles-ci devraient au moins être reconnaissants à Ryanair : sans Ryanair, les prix des autres compagnies seraient encore beaucoup plus élevés. Tout le monde devrait donc souhaiter que Ryanair continue : ceux qui le prennent comme ceux qui ne le prennent pas !