Près de 655.000 signatures ont été réunies dans le cadre du Référendum d’initiative partagée (RIP) contre la privatisation d’Aéroports de Paris, soit environ 150.000 de plus qu’à la mi-juillet.
Lancé le 13 juin dernier, le référendum contre le projet de privatisation du gestionnaire des aéroports parisiens a selon le site ADPRIP recueilli ce 20 aout 2019 plus de 654.300 signatures, sur les 4,71 millions nécessaires d’ici mars prochain pour valider la proposition de loi référendaire. Le Conseil constitutionnel, chargé de contrôler la procédure lancée mi-juin, avait comptabilisé 615.000 soutiens au 30 juillet. Un peu plus tôt, Patrick Kanner, patron du groupe socialiste au Sénat, disait ne pas être « inquiet, on est rentré en période estivale. Si on est à un million ou un million et demi à la fin de l’année, là ça deviendra compliqué ». La sénatrice écologiste Esther Benbassa reconnaissait de son côté que « si on arrive à 1 ou 2 millions, ce sera déjà une victoire symbolique ».
Les initiateurs du RIP, 248 parlementaires de tous bords, ont jusqu’à mars prochain pour recueillir l’approbation d’au moins 10% du corps électoral ; si ce seuil est atteint en faveur de l’arrêt de la privatisation, le Parlement aura six mois pour examiner la proposition de loi qui sera soumise à référendum par les initiateurs du RIP. Le président de la République devra ensuite organiser ce référendum – sans délai fixé. De quoi reporter toute décision sur l’avenir d’ADP aux calendes grecques.
Votée en avril, la loi Pacte incluait la privatisation du gestionnaire des aéroports de Paris-CDG et Orly, avec selon le gouvernement un choix simple : prendre environ 9,5 milliards d’euros tout de suite (valeur estimée des 50,6% du capital détenus par l’Etat), ou espérer continuer de recevoir des dividendes annuels (174 millions d’euros en 2018, en hausse proportionnellement à un résultat net qui a doublé en cinq ans). L’argent récolté par la privatisation d’ADP serait placé en obligations d’Etat, dont les dividendes rapporteraient 250 millions d’euros chaque année qui seront versés au Fonds pour l’innovation et l’industrie.
Rappelons que l’Etat n’a pas encore décidé s’il se séparera de tout ou partie de ses 50,6%. Le reste du capital du premier groupe aéroportuaire mondial est détenu à 21,9% par des investisseurs institutionnels, à 8,0% par le Royal Schiphol Group (gestionnaire d’Amsterdam), 8,0% par Vinci, 5,1% par Crédit Agricole Assurances/Predica, 4,3% par des actionnaires individuels et 1,6% par les salariés.
Proverbe Hebreux a commenté :
20 août 2019 - 8 h 43 min
Donnez aux simples le pouvoir, ils n’en sauront que faire et détruiront
Et donnez le aux puissants... a commenté :
20 août 2019 - 9 h 30 min
Donnez aux puissants le pouvoir et ils se gaveront de dividendes à leur profit exclusif
Proverbe boursier.
Et la France est championne d’Europe pour le montant des dividendes distribués en 2018!
SERGE 13 a commenté :
20 août 2019 - 11 h 01 min
ADP doit être privatisé. Ni plus ni moins. N’en déplaise. Mais l’Etat à autre chose à faire que de s’occuper de ces entreprises
Blaireau a commenté :
22 août 2019 - 20 h 27 min
Allez dire ça à ces communistes d’américains. Les terrains d’aviation appartiennent à l’état.
Ni plus ni moins. N’en déplaise
Comet4 a commenté :
20 août 2019 - 12 h 35 min
ADP est probablement très rentable mais ne fonctionne pas bien , il y a dans les aéroports parisiens toujours des disfonctionnement évitables qui gènent en permanence les usagers et les cies aériennes
car ADP est géré comme une grosse administation ou chaque service fonctionne de manière autonome qui n’a pas d’approche pragmatique du service à rendre.
Une société privée pourrait “éventuellement” remedier à ces problèmes si elle est bien choisie à moins que le problème soit plus profond.
vincent a commenté :
20 août 2019 - 14 h 20 min
Je ne suis vraiment pas certain que CDG et ORY serait tellement plus agréable si c’était géré uniquement par un groupe privée.
Pour CDG, il y’a un vrai problème d’infrastructure. Il y’a du bricolage et du rafistolage année après année, alors que la solution idéale et d’avenir serait de rasé les vieux terminaux pour en faire quelques chose de bien à la place.
Pour les problèmes d’attente à la PAF, c’est l’état le responsable, pas le gestionnaire.
allons a commenté :
21 août 2019 - 8 h 12 min
C ‘est ce que voit un esprit étriqué.
Un esprit plus ouvert y verrait (comme à JFK, LHR, FRA, FCO et j’en passe ) un aéroport qui a évolué (en 55 ans pour CDG par exemple) en fonction du trafic aérien, de la compagnie basée, des attentes des clients du moment. Vous pouvez le comparer avec les aéroports cités (comparables) précédemment et vous verrez que CDG est loin d’être le pire.
Du privé pourquoi faire : plus cher , moins de service, moins d’investissements. Regardez ce que VINCI a fait avec les autoroutes : Aucun investissement pour les agrandir, des records de d’embouteillage battus régulièrement.
ADP autonome financièrement qui rapporte à l’état , aucun intérêt à privatiser si ce n’est d’enrichir encore plus le privé..
allons a commenté :
21 août 2019 - 8 h 13 min
en réponse surtout à COMET4
Fils de CDB AF a commenté :
21 août 2019 - 19 h 00 min
C’est une très bonne initiative ! J’espere qu’ont pourra arrêter ça ! L’état est en train de vendre les bijoux de famille