Le constructeur brésilien Embraer a célébré lundi le cinquantième anniversaire de sa création, et dévoilé un démonstrateur 100% électrique marquant ses ambitions en matière de propulsion propre.
Lancé le 19 aout 1969 à Sao José dos Campos, l’avionneur a livré depuis plus de 8000 avions et développé son activité pour inclure les avions commerciaux et d’affaires, la défense et la sécurité, l’agriculture et les services. En moyenne, environ toutes les 10 secondes, un avion fabriqué par Embraer « décolle quelque part dans le monde », et ils transportent plus de 145 millions de passagers par an. Embraer est le principal fabricant de jets commerciaux de moins de 150 places, et le principal exportateur de produits à forte valeur ajoutée au Brésil ; la société possède des unités industrielles, des bureaux, des centres de service et de distribution de pièces, entre autres activités, dans les Amériques, en Afrique, en Asie et en Europe. « Embraer est le résultat de la détermination de visionnaires qui ont voulu transformer l’impossible en réalité – et ils l’ont fait. C’est ce que nous voulons montrer avec ces actions en ce moment historique pour la société. Nous avons grandi dans cet esprit, nous avons atteint l’âge de 50 ans et c’est ainsi que nous poursuivrons au cours des prochaines décennies », a déclaré hier Francisco Gomes Neto, président et chef de la direction d’Embraer., qui emploie aujourd’hui 18.000 personnes.
Créée par le gouvernement brésilien en tant que société publique Empresa Brasileira de Aeronáutica SA, Embraer a été initialement conçue pour « transformer en capacités techniques et industrielles » la science et la technologie développées par le Centre brésilien de technologie aéronautique (CTA) ainsi que par l’Instituto Tecnológico de Aeronáutica (ITA). Embraer a été privatisée en 1994, et est devenue le plus grand exportateur de produits de haute technologie de l’hémisphère sud et le troisième constructeur d’aéronefs commerciaux au monde. Sur le site Web d’Embraer et en particulier la page dédiée à son histoire, l’histoire de l’industrie aéronautique brésilienne est mise en lumière avec de nombreuses informations et images des premiers avions et usines construits au Brésil.
#50in1 | The #Embraer #EMB110 #Bandeirante was certified by the Federal Aviation Administration (FAA) in #1978. That was a crucial milestone that leveraged the turboprop success all over the world. #Embraer50 #EmbraerStories pic.twitter.com/j0KjeiuoRH
— Embraer (@embraer) August 18, 2019
#50in1 | The #Embraer #EMB110 #Bandeirante symbolizes Embraer's pioneering spirit. The turboprop was introduced in #1972, becoming a regional aviation legend right after this milestone. #Embraer50 #EmbraerStories pic.twitter.com/2pL1SvBtKu
— Embraer (@embraer) August 18, 2019
En ce qui concerne l’avenir, Embraer a présenté la semaine dernière un démonstateur à la propulsion 100% électrique, basé sur l’EMB-203 Ipanema – deuxième version de l’avion d’épandage agricole construit sans interruption depuis pratiquement 50 ans (le 1400eme a été livré l’année dernière), et qui fonctionne à l’éthanol. WEG fabriquera le moteur électrique et le contrôleur, Parker Aerospace ayant en charge la fourniture du système de refroidissement. Le démonstrateur présenté est « déjà prêt à recevoir les systèmes et les composants », avec un premier vol prévu en 2020 ; au cours des prochains mois, les équipes techniques des deux sociétés vont continuer à tester les systèmes en laboratoire, « préparant leur intégration dans l’avion de démonstration afin de les tester dans des conditions réelles d’utilisation ».
EmbraerX, une filiale à 100% de l’avionneur brésilien, a pour vocation de développer des « activités perturbatrices », sachant que le transport sera probablement changé par la croissance exponentielle des nouvelles technologies ainsi que par le développement de nouveaux modèles commerciaux. Outre le développement du premier concept de décollage et d’atterrissage vertical électrique (eVTOL), via une coopération entre Uber et d’autres sociétés, EmbraerX a récemment publié un document présentant sa vision et sa proposition pour la gestion de l’espace aérien urbain, en plus de Beacon, une application « qui inclut des fournisseurs de services et de composants, et des sociétés de services de réunion entre autres participants « de cet écosystème ».
Passant a commenté :
20 août 2019 - 12 h 30 min
Ce sera probablement le dernier anniversaire – Le méchant loup à la bannière étoilée a préparé le piège (avec l’aide active des services fiscaux et de la ‘justice US) qui le fera tomber dans l’escarcelle de Boeing pour un prix modique.
Comet4 a commenté :
20 août 2019 - 12 h 41 min
Il faut rappeler que l’ingénieur français Max Holste est à l’origine du Bandeirante qui est une version aile basse de son Nord 260 super Broussard produite au Brésil.
Le bougre a commenté :
20 août 2019 - 16 h 24 min
Un cas d’exemple !
Rien qu’en aviation civile Embraer a reussit un pari fou…quand on se souvient du Bandeirante et qu’on voit aujourd’hi le ciel parsemé de 170/190….!
Tres beau parcours aussi en « affaire »……
….de bons materiels et ingenieurs/techiniciens font toujours de sacre reussite
Bencello a commenté :
20 août 2019 - 13 h 12 min
Intéressant de célébrer le passé, pour une marque dont l’avenir est réduit à la portion congrue quelques jets d’affaire, et de la sous-traitance militaire pour Boeing.
Très intelligent de livrer les bijoux de famille à un Boeing qui réapprend à concevoir des avions.
L’activité avions commerciaux, renommée “Boeing Brasil commercial” depuis quelques mois, va lentement apprendre à n’être qu’une succursale d’un mastodonte 100% US qui, empêtré dans ses interminables aléas de conception (777, 737, 787, KC42, NMA…), n’investira pas un dollar pendant les 5 années à venir.
Mais ils pourront toujours se consoler en jouant la nostalgie et regardant des vidéos jaunies sur l’air de “c’était mieux avant”
Un tour de passe-passe,peut-être? a commenté :
20 août 2019 - 17 h 40 min
Le gouvernement brésilien vend la division commerciale d’une entreprise qu’il a crée il y a des années…puis, après Bolso, s’en va créer BrasAvia ( Brasileira de Aviacão) qui embaucherades ingénieurs et des techniciens dans le but de concevoir et fabriquer des avions de transport…Et si ces personnels venaient tout droit d’une BoeingBrasilCommercial a la dérive…
Ce serait trop beau!