Le syndicat de PNC CGT appelle tous les employés de la compagnie aérienne low cost Transavia France à faire grève à partir de demain, dénonçant un climat interne « déplorable » et la « mainmise d’Air France ». Il prédit de nombreuses perturbations du trafic dans les jours et mois à venir.
Le préavis de grève dévoilé mercredi soir chez la compagnie française spécialisée dans le vol pas cher, court du 16 aout 2019 jusqu’au 5 janvier 2020 ; la direction de Transavia France, contactée par Libération, indique « simplement qu’elle fera tout son possible pour maintenir son programme de vols ». Les salariés en ayant « assez d’être autant méprisés de toute part » selon le communiqué de la CGT : « leur avenir se décide en interne chez Air France entre des pilotes extérieurs et les équipes de Benjamin Smith », le CEO du groupe Air France-KLM n’ayant d’après le syndicat « pas jugé opportun de nous inviter à la table des négociations pour discuter de notre avenir ». Les employés vivent « depuis trop longtemps dans un climat social interne déplorable en raison d’un management désastreux, accompagné de manquements graves de notre propre direction », qui n’aurait marqué « aucun intérêt » aux alertes émises « à de nombreuses reprises » par le syndicat majoritaire chez les hôtesses de l’air et stewards de la low cost.
La CGT souligne en outre que Transavia entre dans « la perversité des conséquences » d’un climat social « désastreux », avec une gestion humaine et matérielle jugée « catastrophique » : Des « fautes de dimensionnement » à tous niveaux conduisent les équipages à se trouver « à la limite non plus du raisonnable mais de l’inacceptable ». Les navigants mais aussi le personnel au sol de la low cost « sont épuisés à la fois mentalement mais aussi et surtout physiquement ». Et le syndicat affirme que des « incidents majeurs loin d’être anodins », que les dirigeants chercheraient à « minimiser », imposent d’alerter Ben Smith « afin que nous ne soyons pas confrontés demain à un drame que nous ne pourrions qualifier d’inattendu ».
Le communiqué de la CGT conclut : ce que Transavia France « doit retrouver au plus vite, c’est de l’humanité et du respect à l’égard de l’ensemble de ses salariés », et « leur garantir ainsi qu’à ses passagers une sécurité absolue à bord de ses avions ».
Le dépôt du préavis de grève survient alors qu’un accord vient être trouvé sur le développement de la flotte de Transavia France via un accord avec le syndicat de pilotes SNPL. Mais le deuxième syndicat de pilotes d’Air France, le SPAF, s’est opposé au projet de développement de la low cost notamment pour ses conséquences sur la carrière des jeunes pilotes ; et les pilotes « historiques » de Transavia se sont fait entendre le mois dernier, des menaces de grève étant brandies par le SNPL et le SPL Transavia – ce dernier se gardant la possibilité de lancer une action en référé. Selon Libération, une partie des pilotes de Transavia France « membres de la CFDT pourraient rejoindre le mouvement social en appelant à la grève dès le mois de septembre ».
La dernière grève de PNC menée par la CGT chez Transavia remonte à décembre dernier et avait duré deux jours ; le programme de vols avait été globalement maintenu, le syndicat accusant alors la direction d’avoir eu recours à des PNC venus d’autres compagnies aériennes sur près de la moitié des vols alors prévus.
#mouvementsocial chez @transaviaFR #greve #strike #transaviaengreve @LaCgt_Transavia pic.twitter.com/GzUw2j4A2P
— CGT Transavia (@LaCgt_Transavia) August 14, 2019
Sam a commenté :
15 août 2019 - 8 h 57 min
La CGT, comme partout, est en perte de vitesse. Elle fait des annonces dans la presse pour faire croire qu’elle existe encore. Il n’y aura aucune incidence sur le trafic prévu.
C’est donc un non événement, il est regrettable qu’on lui donne tant de retentissement.
Lfrq a commenté :
15 août 2019 - 15 h 07 min
2 poids 2 mesures chez Transavia.
Les pilotes sont sous le statut Air-France.
Les hôtesses sont sous le statut Transavia bien moins intéressant que le statut Air-France.
Les hôtesses de Transavia sont dirigées par le SNPL Air-France toujours prêt à sacrifier le statut du personnel de cabine pour améliorer le leur.
Pour mémoire il faut se rappeler que c’est le Snpl qui a demandé et obtenu de repousser l’âge légal de la retraite de 60à 65 ans.ben oui faut bien payer les pensions alimentaires !