La certification du monocouloir COMAC C919, initialement prévue l’année prochaine, devrait être repoussée à 2021, soit quatre ans après son vol inaugural.
Wu Guanghui, concepteur en chef du C919 et vice-président de Commercial Aircraft Corp. of China (COMAC), a déclaré le 7 aout 2019 à l’agence Xinhua que l’avionneur chinois envisage désormais d’obtenir un certificat de navigabilité des autorités de l’aviation civile du pays en 2021. Après le vol inaugural en mai 2017 du premier prototype, un quatrième appareil (AC104, c/n 004) a décollé le 1er aout de l’aéroport de Shanghai-Pudong pour un vol d’une durée totale de 1h25. Il sera utilisé pour tester pleinement le système avionique avancé du type, les performances de décollage et d’atterrissage,
Deuxième jet de l’aviation moderne en Chine après l’ARJ21 du même avionneur, et conçu pour transporter en version standard 158 passagers sur 4075 km (et jusqu’à 174 en haute densité, une version à rayon d’action allongé à 5555 km étant également évoquée), le C919 équipé de réacteurs CFM International LEAP-1C concurrencera directement les monocouloirs d’Airbus et Boeing, mais aussi l’A220-300 (ex Bombardier CSeries). Il a enregistré 815 commandes, options et engagements d’achat, de la part de 28 clients, des sociétés de leasing chinoises (et GECAS, filiale de GE qui est impliqué dans les LEAP) et des compagnies aériennes comme Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines ou Hainan Airlines.
Le futur gros-porteur CR929 devrait lui décoller dès 2023, deux ans plus tôt qu’initialement avancé. L’appareil sino-russe compte rivaliser avec les A350 et 787 ; sa version de base CR929-600 est conçue pour transporter 280 passagers en trois classes sur une distance de 12.000 km, avec un vol inaugural annoncé en 2023; une version allongée et une autre raccourcie sont également dans les cartons du consortium CRAIC.
Another aviation milestone: China's 4th #C919 large passenger jet completes maiden test flight in Shanghai https://t.co/nw8x1Ue9Tu pic.twitter.com/kAUnhmR9OG
— China Xinhua Sci-Tech (@XHscitech) August 2, 2019
Bencello a commenté :
8 août 2019 - 10 h 43 min
2 ans pour produire 4 appareils de test!
Ou la fabrication est particulièrement longue( peu probable), ou alors les premiers vols de la campagne d’essais n’ont pas été concluant du tout et il a fallu repenser en grande partie la conception de certaines pièces.
Heureusement que de nombreux composants (moteurs, trains d’atterrissage, avionique,…)sont largement éprouvés (fournisseurs occidentaux), car sinon on en serait encore au premier avion d’essai
En tout cas les 5? ans de retard à ce jour ne sont surement pas les derniers… rendez-vous en 2023 pour le premier vol commercial chinois, en 2030 pour une certification EASA /FAA ?
Pas grave, les chinois ont les moyens et le temps pour y arriver. Le PCC sait voir (très) loin pour la grandeur du pays.
Nom a commenté :
8 août 2019 - 12 h 39 min
Si les Chinois avancent si vite, quand pourra-t-on faire du spotting pour photographier la baleine volante Russo-chinoise?
Toujours ds les cartons d’après Vladimir P.. comme le truc est censé concurrencer les 777 et autres 350, il faudrait que nos aimables compères sortent qque chose avant que ces avions soient retirés du service.
Même si le PCC voit loin ( ou ambitionne de..), la capacité à produire ne se limite pas à copier. Coréens et Japonais ont été bien plus malins. Le seul domaine où laChine excelle, est celui du flicage.
GVA1112 a commenté :
8 août 2019 - 13 h 17 min
Il n’y a que des clients chinois … pour le moment !!
Ont ils été obligés de les commander ?? .. ;-).
Est ce que les chiffres ne sont pas généreusement augmentés pour faire le buzzz !!
Bencello a commenté :
8 août 2019 - 21 h 36 min
Les clients sont fortement “incités” à commander ces appareils, s’ils veulent garder leurs autorisations de voler et leur licences de financement.
Cela dit ce n’est pas très gênant quand il n’y a aucun acompte à verser (ou si peu), et plutôt pratique quand on a aucune idée précise du délai réel du premier vol commercial de ce moyen courrier.
Il reste toujours les fabricants historiques (en tout cas un pour l’instant)
FLIC a commenté :
8 août 2019 - 14 h 09 min
Ah c’est vrai que les americains ne nous fliquent pas du tout… avec la NSA qui arrive à ecouter jusqu’à tes plus fins pets, ils arrivent à nous voler Alstom pour le compte de GE en mettant un des dirigeants en tole, le tout dans la plus grande indifférence de notre classe d’élite politique 🙂
Ah quand le tour d’Airbus?
SAMOTO a commenté :
28 avril 2022 - 19 h 44 min
qUOIQUE QUE L’ON FASSE, QUOIQUE QUE L’ON DISE, DANS N’IMPORTE APPAREIL, IL Y A TOUJOURS DES PIÈCES DE FABRICATION ÉTRANGÈRE, SURTOUT NOTRE aIRBUS ou porte avions, etc. Même les avions des combats ont des pièces multinationales. seuls les aveugles mentaux ne voient pas les pièces étrangères.
CDB777 a commenté :
9 août 2019 - 10 h 05 min
« Des avions concurrents des A320 & B737 ainsi que des A350 & des 787 »…
Faut arrêter les délires.
On nous a fait le même coup avec le Sukhoi Superjet et regardez où on en est aujourd’hui…
Je ne crois pas une seconde que ces avions seront achetés par des compagnies autres que chinoises ou des pays « amis » type Corée du Nord ou de pays soumis à embargos (Iran, Cuba…).