De la fumée a envahi la cabine lors d’un vol de la compagnie aérienne British Airways, qui s’est terminé par une évacuation urgente des passagers sur le tarmac de Valence.
Le vol BA422 de la compagnie nationale britannique entre Londres-Heathrow et l’aéroport de Valence-Manises avait entamé sa descente le 5 aout 2019 en fin d’après-midi, quand de la fumée a brusquement envahi la cabine de son Airbus A321. Les multiples vidéos de l’incident mises en ligne montrent des passagers restant le plus bas possible, une voyageuse expliquant que « très rapidement il était impossible de voir deux rangées devant soi ».
Le monocouloir s’est posé dix minutes plus tard dans l’aéroport espagnol, les passagers étant évacués par les toboggans d’urgence. Trois auraient été pris en charge par les services hospitaliers pour inhalation de fumée selon les médias locaux, mais personne n’aurait été blessé dans l’incident ou lors de l’évacuation, mis à part quelques bosses.
Les raisons du dégagement de fumée n’étaient pas disponibles dans l’immédiat, certains sources évoquant un incendie en soute quand d’autres parlaient d’un moteur en feu. Certains internautes ont déploré « un manque de communication pendant et après l’incident » de la part de la compagnie aérienne.
British Airways a confirmé un « problème technique » sur le vol BA422, les 175 passagers, six PNC et deux pilotes étant évacués et « accueillis par les services de secours ». Les trois personnes brièvement soignées sont toutes ressorties de l’hôpital, précise-t-elle, une équipe étant arrivée à Valence pour venir en aide à ceux qui en ont besoin..
https://twitter.com/JamesFernie/status/1158432670730395650
https://twitter.com/MJGalindo/status/1158423514694766592
Very unnerving experience making emergency landing in Valencia after cabin fills with smoke just before our descent.Spanish police say they think it was caused by electrical fire in hold of the plane.Worrying lack of communication from British Airways during and after incident pic.twitter.com/2MpPei9h2a
— Jonathan Wald (@jonathanwalditn) August 6, 2019
Flo a commenté :
6 août 2019 - 10 h 12 min
Question de novice : pourquoi lors de ces événements de fumée en cabine on ne sort pas les masques à oxygènes ? Risque d’inflammation lié à l’incendie j’imagine ? Dans un espace aussi confiné la durée avant de suffoquer à cause ces fumées doit être très court… Et puis on sait tous que l’oxygène a un effet euphorisant les commentaires après coup sur Twitter seraient peut être moins acerbes (humour !) En tous cas souhaitons tout de même de bonnes vacances à ces Anglais dont les ennuis ne doivent pas être terminés (récupération des bagages, passage par l’hôpital etc..)
François a commenté :
6 août 2019 - 11 h 00 min
Les masques à oxygène dans la cabine sont prévus pour les cas de dépressurisation en vol, le temps que l’avion rejoigne une altitude assez basse pour que l’air ambiant soit suffisamment oxygéné. Ces masque délivrent de l’oxygène provenant d’une cartouche chimique ou d’une bouteille pour “enrichir” l’air ambiant de la cabine. On ne peut donc pas les utiliser si l’air ambiant de la cabine est chargé de fumée. Dans le cas de fumée en vol le mieux à faire est de respirer à travers un linge mouillé .
Krobar88 a commenté :
6 août 2019 - 22 h 25 min
Un autre “fumes event”?
Si c’est le cas les constructeurs devraient prendre le risque au sérieux et revoir la conception des systèmes de pressurisation de leurs appareils
maricel varon a commenté :
6 août 2019 - 23 h 42 min
Belle frayeur !
Grrr a commenté :
7 août 2019 - 6 h 02 min
A voir les vidéo, ils en mettent du temps avant de prendre la décision d’évacuer l’appareil, et visiblement en utilisant pas toutes les issues (pourquoi?)… les secondes sont précieuses, les fumées pouvant être toxiques et les prémices d’un embrasement de l’appareil… mais on voit l’hôtesse au téléphone, visiblement ne sachant pas quoi faire, remettant ses lunettes sur le visage…
Pas rassurant tout ça!
Quelques éléments de reponse a commenté :
7 août 2019 - 8 h 52 min
Souvenez vous que l’ensemble de l’équipage est sous les ordres du Commandant de Bord: c’est lui qui décide de lancer une évacuation d’urgence, et donc de l’utisation des toboggans. Les PNC ne peuvent A priori que DEMANDER une évacuation au CDB.Ce n’est qu’en cas d’urgence manifeste que les PNC peuvent prendre l’initiative de cette évacuation: il en prennent d’ailleurs aussi la responsabilité ( y compris pénale) si cela se passe mal et que en définitive l’évacuation qu’ils auraient provoquée n’était pas L’apparition de flammes en cabine est une urgence manifeste, des fumées sans flammes ne constituent pas une d’urgence manifeste: vous en pensez ce que vous voulez, mais tels sont les règles aujourd’hui applicables que les PNC doivent suivre…
La communication téléphonique peut être avec le CDB,justement pour qu’il ait toutes les informations nécessaires à sa prise de décision, en provenance de la cabine, de la tour de controle ( les contrôleurs voient ils des flammes et si oui: où par rapport à l’avion), que disent au cockpit les divers capteurs et instruments? Les moteurs sont ils coupes-arrêtés ou pas encore?, la température sortie moteur à t elle suffisamment baisse?… Bref, beaucoup d’éléments à prendre en compte: tout ceci explique que meme une fois l’avion arrête, sauf justement urgence manifeste, il se passe en general UNE minute entre la demande d’évacuer des PNC et l’ordre d’évacuation venant du poste ( ordre qui se manifeste en cabine par la sonnerie stridente et des lumières clignotantes)
Comprenez bien qu’il est necessaire d’attendre l’arrêt complet des moteurs. Pourquoi? Parce que si vos moteurs tournent encore, il y a encore A l’avant du moteur une aspiration d’air…qui va avaler votre toboggan pendant son déploiement, et A l’arrière du moteur un flux d’air sous pression excrément chaud…qui risque de brûler ( détruire donc) ou arracher votre ( vos) tobogan(s) situés après l’aile: en gros, pour gagner quelques secondes pendant lesquels aucun passager n’aurait pu être évacué de toute façon, vous risquez de perdre 2,3 ou 4 toboggans…et de ne plus pouvoir évacuer personne du tout…
Pourquoi pas tous les toboggans? Je n’ai pas la réponse dans ce cas précis de BA, mais d’une manière générale, s’il y a présence avérée de flammes ou suspicion de flamme ( ce que le CDB peut craindre avec les info dont il dispose, on n’utilise pas les toboggans allant vers les flammes, et donc on n’utilise pas toutes les issues potentielles: exemple, si on voit des flammes arrière droit, on n’utilisera pas les portes situées a droite apres l’aile; si les flammes sont moteur gauche, on n’utilisera aucune porte de gauche…etc… C’est pour cela que lors de la certification de l’appareil par le constructeur, des évacuations sont réalisées en vrai , au nombre maximal de passagers transportable souhaite par le constructeur, tests effectués ” de nuit”( c’est à dire en pratique dans un hangar de plonge dans le noir complet avec pour seul éclairage les éclairages de secours structurels extérieur-sur-fuselage et intérieur-cabine de l’avion), et lors de ces tests, on doit réussir dans ces conditions à évacuer par LA MOITIE de toutes les issues de secours existantes en cable,la totalité des occupants en MOINS de 90 secondes. Ce test déterminé le ” Nombre Maximal de Passagers Admissibles” de l’avion…c’est ce nombre qui est utilisé quand on dit ” un B 737-800 est certifié à 189 passagers”: cela signifie que les compagnies n’ont pas le droit de mettre plus de 189 sièges) Norez que l’équipage PNC+ PNT n’est pas inclus dans ce nombre.
Tout à fait: +1000 a commenté :
7 août 2019 - 10 h 53 min
Je pense que c’est exactement ça, et que tous ces commentaires à tord et à travers de gens qui n’ont aucune connaissance des choses sont une nouvelle calamité mondiale. Dénoncer des choses est une très bonne chose, encore faut il que ces choses soient avérées et pour cel, un minimum d’enquête, de sérieux et de connaissances sont nécessaires.
manifestement, les réactions spontanées subjectives permanentes font toujours l’impasse sur ces pré-requis8
Passant a commenté :
7 août 2019 - 11 h 23 min
Le Cdt qui a une fenêtre ouvrable à sa disposition – c’est mieux que la position du passager en fond d’appareil – fenêtre qui peut aussi lui servir de sortie de secours en cas de besoin – L’argument du Cdt chef après Dieu est un peu tangent ..
Par ailleurs les « fumes évent » semblent assez répétitifs (voir les sites spécialisés en sécurité aérienne) mais on entend bien peu parler de mesures prises pour trouver une solution à cela.
je ne sais pas... a commenté :
7 août 2019 - 12 h 03 min
Je ne sais pas si “l’argument du Cdt chef après Dieu est un peu tangent”, mais ce que je sais , c’est que dans tous les pays du monde, les législations nationales et les accords internats internationaux reconnaissent l’autorité totale et com^lète du Commandant de Bord sur TOUTES les autres personnes à bord, chaque passager comme chaque membre d’équipage, et qu’il SEUL le pouvoir de décision légale pour la conduite de son vol, de son appareil et pour prendre TOUTES les décisions qu’il juge nécéssaire à la réalisation de cet objectif…Comme le Capitaine d’un bateau..
Vous pouvez ne pas être d’accord pour des raisons qui sont les vôtres avec cet état de fait légal, c’est votre droit…Mais alors un conseil: ne prennes ni l’avion ni le bateau…
CDB777 a commenté :
7 août 2019 - 20 h 10 min
« Pourquoi pas par toutes les issues ? »
Les portes 2 et 3 sur A321 sont très proches de ailes et par conséquents des moteurs.
S’il y avait suspicion d’incendie sur le GTR 1 et donc risque d’explosion, il est logique de ne pas avoir ouvert les issues 2G et 3G.
Concernant le déclenchement d’une évacuation, elle est bien sûr à l’initiative du CDB mais peut également être déclenchée par le CCP, un CC ou n’importe quel PNC si ces 2 conditions sont réunies :
– urgence manifeste
– impossibilité de communiquer avec le cockpit (par interphone ET physiquement).
On entend par « urgence manifeste » : « feu en cabine, fumée importante en cabine avec perte de visuel, dislocation ou rupture du fuselage, amerrissage… ou toute autre situation mettant en danger la vie des occupants ».
Shogun a commenté :
9 août 2019 - 20 h 07 min
Une fumée dense et suffocante qui s’intensifie est une urgence vitale manifeste. Il n’y a aucune raison légitime de séquestrer les passagers pour qu’ils s’asphyxient au motif que le commandant de bord est timoré, mou, ou n’a pas été informé avec suffisamment de célérité de la situation en cabine.
En tant que passager, je n’attendrai pas longtemps pour ouvrir la porte la plus proche si des vies humaines, dont accessoirement la mienne, sont en danger immédiat et évident. Avec ou sans l’autorisation explicite des PNC ou de qui que ce soit.
Bien évidemment, je ne préconise pas le n’importe quoi ou l’anarchie, et je sais dans quelles circonstances une issue doit rester fermée pour ne pas aggraver le danger.
Le commandant est maître à bord, mais nul n’est tenu de se suicider par passivité si lui ou ses relais sont défaillants ou empêchés.