Lors de la présentation de résultats semestriels marqués par un bénéfice net de 1,197 milliard de dollars, Airbus a révélé le lancement d’une étude pour une FAL d’A321neo dans ses installations toulousaines, à la place de celle dédiée à l’A380.
Jusque là uniquement assemblé à Hambourg, le plus grand des monocouloirs remotorisés d’Airbus pourrait être aussi assemblé à Toulouse, ce qui permettrait une accélération de la production d’un modèle de plus en plus plébiscité par les compagnies aériennes (2686 commandés à fin juin, dont 193 livrés). « La performance financière du premier semestre reflète essentiellement la montée en cadence de la Famille A320 et sa transition vers la version NEO plus efficiente, ainsi que l’amélioration continue des performances financières de l’A350 », a déclaré dans un communiqué le CEO d’Airbus Guillaume Faury. « Nous continuons d’enregistrer une importante demande en faveur des produits compétitifs de notre portefeuille, dont le nouvel A321XLR, qui a remporté un franc succès auprès du marché au salon du Bourget en juin. Notre priorité opérationnelle porte principalement sur la montée en cadence de la Famille A320neo », a-t-il ajouté.
Airbus a toutefois reconnu rencontrer des problèmes avec la production de l’A321neo, qui dispose de la nouvelle cabine ACF, et que ces problèmes continueront au deuxième semestre ; seulement 71 A321neo et A321LR ont été produits durant les six premiers mois de l’année, alors qu’ils représentent désormais 40% des commandes de la famille remotorisée.
Le syndicat CFE-CGC déclarait hier « se réjouir des succès commerciaux rencontrés par la famille des monocouloirs, nouvelle génération et en particulier l’A321, confirmant ainsi la pertinence de son lancement et sa montée en cadence de production ». Il se dit « confiant » quant à l’aboutissement de l’étude lancée pour produire des Airbus A321 à Toulouse : le site Jean-Luc Lagardère « présente en effet toutes les capacités nécessaires et la compétitivité, les salariés d’Airbus en France toutes les compétences, pour répondre à ce nouveau challenge ».
Airbus a enregistré eu premier semestre 213 commandes brutes d’avions commerciaux (S1 2018 : 261 avions) et 88 commandes nettes (S1 2018 : 206 avions) ; 393 avions ont été livrés à leurs propriétaires, dont 294 monocouloirs. Le carnet de commandes (backlog) atteignait 7276 avions commerciaux au 30 juin 2019.
joe a commenté :
2 août 2019 - 10 h 07 min
et les A 220 d’air france çà serait pas mal aussi !!
A220 a commenté :
2 août 2019 - 10 h 34 min
Les A220 sont assemblés en Amérique du nord…par Bombardier
Tix a commenté :
2 août 2019 - 10 h 08 min
Bonne nouvelle !
Hambourg ne peut pas absorber toute les commandes des A321 !
Enfin on crée du travail sur le sol français ! Si seulement les filiales d’airbus pourraient en avoir autant…
Shôgun a commenté :
2 août 2019 - 17 h 25 min
Les scies n’aiment pas les raies.
Bencello a commenté :
2 août 2019 - 11 h 19 min
Bonne nouvelle potentielle pour Toulouse.
Étonnant que cela ne soit annoncé qu’aujourd’hui.
Cela fait des mois qu’hambourg est à la peine et que le carnet de commandes d’A321 enfle à vue d’oeil
Il serait intéressant d’investir dans les deux FAL actuelles d’A320 (robotisation, rénovation…), qui commencent à dater et sont peu productives.
En espérant que la création d’une FAL d’A321 ne soit pas une façon de fermer une FLA d’A320.
Les problème d’aménagement des cabines ACF rappelle étrangement la personnalisation des cabines A380 qui avait posé d’énormes problèmes à … Hambourg il y a quelques années.
Filoustyle a commenté :
2 août 2019 - 12 h 01 min
Le meilleur endroit pour assembler le ULR et le XLR connaissant les difficultés d’installer les cabines long haul il y a en effet toutes les compétences à TLSE
Laurent a commenté :
2 août 2019 - 12 h 37 min
Le site d’Airbus à Toulouse n’est pas extensible à l’infini… certes, les lignes d’assemblage de l’A380 vont devoir être réorientées mais il faudra faire un choix entre les gros porteurs et la famille A320, voire A220 si le modèle monte en puissance.
bergeron a commenté :
2 août 2019 - 14 h 48 min
C’est aussi un beau gâchis cette usine spécialisée A380 et tous les travaux payés par l’Etat et les collectivités pour amener les composants des A380 de Bordeaux à Toulouse.
Aujourd’hui, on se réjouit mais on a la mémoire bien courte.
ben oui,mais comment prédire avec justesse le futur? a commenté :
2 août 2019 - 16 h 22 min
Si on savait avec certitude ce que le futur nous réserve on ferait, c’est sûr beaucoup moins de gâchis…
C’est comme le mariage: comme environ 40% aujourd’hui en France se terminent par un divorce …peut être devrait on éviter de se marier…
Dakota a commenté :
3 août 2019 - 11 h 03 min
A priori “comparaison n’est pas raison”, mais, en l’occurrence, je serais plutôt d’accord avec vous : ne nous moquons pas trop des décideuses/décideurs de nouveaux produits. L’A388 a été lancé comme projet au milieu des années quatre-vint dix, cela fait un quart de siècle exactement. Qui peut prétendre savoir à coup sûr ce qui sera “vendeur” comme aéronef en …2045 ? Qui se porte volontaire ?
GVA1112 a commenté :
2 août 2019 - 16 h 51 min
Eh oui, combien de kilomètres de route pour convois spéciaux ont été réalisés !! Ses bateaux, ses péniches, son port à Langon, .. Comment Airbus peut optimiser ces infrastructures …
Peut être en utilisant ce matériel à l’envers pour acheminer des éléments d’Ariane vers Bordeaux et la Guyane !!
L’usine des A380 devrait avoir les bonnes dimensions ??
Filoustyle a commenté :
3 août 2019 - 12 h 26 min
Vous auriez fait quoi à l’époque ?
Des milliers d’emplois créés une avance technologique incommensurable qui a servi à l’A350 pour sortir un avion propre dès les premiers exemplaires et qui servira aux futur modèles vous appelle à ça du gâchis ??
Filoustyle a commenté :
2 août 2019 - 15 h 58 min
Extensible à l’infini non mais extensible oui il y a encore énormément de foncier disponible deja juste en face Lagardère ou il a déjà était prévu une usine aussi grande que l’A380 actuel si la demande l’avait nécessité.
Il se dit aussi que ATR déménagerai sur le site de l’aéroport de Toulouse Francazal ou ils sont déjà installé ce qui libère de facto une FAL soit pour le A320 ou pourquoi pas A220 ?
elmer a commenté :
2 août 2019 - 16 h 58 min
Je ne pense pas qu’Airbus ait un quelconque intérêt à relocaliser une FAL du Canada vers la France, d’autant plus après la signature du CETA. Cela ne serait justifié que par des barrières douanières importantes qui empêcheraient d’importer des A220 vers l’Europe.
GVA1112 a commenté :
2 août 2019 - 16 h 59 min
Si la FAL A320 devait changer de site, le volume disponible dans les bâtiments historiques serait plus intéressante pour une FAL d’ATR, tout est déjà sur place.
A Francazal, ATR a les activités de maintenance, d’entretien et de réparation et des formations associées. Il sera aussi possible d’effectuer les formations pratiques (« On-job training ») et (maintenance, entretien, réparation) pour les techniciens envoyés par les compagnies aériennes ainsi que l’activité « prototype » et avions d’essai.
Par contre, au vu du succès de l’A220, c’est possible qu’Airbus se réserve cette place pour faire une 3 ème FAL pour le marché européen.
A mois que, Brexit par là, ces volumes servent à rapatrier les activités britanniques !!
Clément Lazzerini a commenté :
2 août 2019 - 17 h 57 min
Pour l’A220 ça va être compliqué… Lors de la signature avec Bombardier, Airbus a assuré que la production resterait au Canada (de plus, les ateliers de Mirabel sont extensibles donc pour l’instant il n’y a pas de raison qu’une chaîne soit installée en Europe, surtout que beaucoup de pièces viennent des USA… Néanmoins ça montrerait que les A220 sont vraiment intégrés à Airbus !
GVA1112 a commenté :
2 août 2019 - 18 h 15 min
Oui, c’est pour cela qu’au lieu d’agrandir Mirabel, Airbus a construit très vite après le deal, une deuxième FAL à Mobile, aux USA !!
Pas très respectueux du contrat avec Bombardier :-).
Alors, pourquoi pas à Toulouse ??
A220 a commenté :
2 août 2019 - 21 h 16 min
NON.
C’est un plus complexe que cela.
Airbus n’avait pas l’intention “TRES VITE ” de construire une ligne aux USA.
Pas du tout.
La deuxième ligne d’assemblage final est mise sur pied à Mobile, en Alabama, afin de fournir les clients américains, permettant ainsi d’éviter les droits compensatoires et antidumping que souhaite imposer le gouvernement américain sur le programme.
donc pas vraiment le choix et cette mesure de contournement est tout bénéf à Bombardier.
donc svp arrêtez de fantasmer et de parler de manque de respect.
Airbus n’aura pas de ligne A220 sur Toulouse, tout simplement parce qu’aucun des éléments n’est fabriqué en France, un C-Series ou “A220 est de conception canadienne, n’est pas un A320, rien à voir !
D’autre part on n’est pas sur des milliers de ventes, les site canadiens et USA suffiront amplement.
Airbus ne prendra pas de risque à le produire en Europe et est bien occupé à produire plusieurs milliers d’A320 & A321.
Bsb a commenté :
2 août 2019 - 19 h 43 min
La 2ème FAL A220 à mobile en Alabama a pour but de calmer les américains qui voulaient taxer les ex CSeries car ils soupconnnaient Bombardier davoir reçu des aides non remboursables du gouvernement canadien , et que ça faussait la concurrence notamment, la commande de Delta que Boeing avait du mal à digérer.
En assemblant ces avions aux USA, pour le marché américain, Airbus s’est assuré qu’il n’y aurait pas de taxation par les autorités US .
18kh a commenté :
4 août 2019 - 17 h 27 min
Il ne faut pas oublier que la donne a changée depuis que le C-series est devenu A220. L’avenir du A319 est compté, ce module sera occupé pas le A220, ce qui laisse de la place a Toulouse. Comme les ventes de A320 et A321 se maintiennent a un bon niveau, assembler des A321 a Toulouse en plus de la FAL de Hambourg est tout a fait cohérent.
Les déboires du B737 entraînent plus d’intérêt pour les A220 et les A320/321, donc la nécessité d’assembler plus d’avions. Une raison de plus de saluer le coup de génie d’Airbus qui a sauvé Bombardier d’un énorme risque de faillite alors que leur avion est très bon.