Airbus a dévoilé un concept d’avion hybride-électrique pouvant accueillir 80 passagers, aux ailes « à plumes » et à la queue le faisant ressembler à un oiseau de proie. Une façon de mettre en avant les possibilités du bio-mimétisme dans la conception des avions du futur.
Dévoilé lors du spectacle aérien Royal International Air Tattoo au Royaume-Uni la semaine dernière, le concept est celui d’un avion hybride électrique à quatre turbopropulseurs destiné au transport aérien régional, selon un communiqué du constructeur européen. Il aurait un rayon d’action de 1500 km. « Inspiré par la mécanique efficace des oiseaux », il possède des structures d’aile et de queue « imitant celles d’un oiseau de proie », tout en présentant en bout d’aile des « plumes contrôlées individuellement qui permettent un contrôle actif du vol » – un travail rejoignant ceux effectués sur le démonstrateur Wing of Tomorrow ou avec AlbatrossOne.
Bien qu’il ne soit pas destiné à représenter un avion réel, le «Bird of Prey» (oiseau de proie) d’Airbus repose sur des idées réalistes – qui donnent un aperçu de ce à quoi un futur avion régional pourrait ressembler. Il comprend un joint mixte entre l’aile et le fuselage qui reflète la voûte gracieuse et aérodynamique d’un aigle ou d’un faucon, représentant le potentiel du bio-mimétisme (conception et production de matériaux, de structures et de systèmes inspirés de la nature).
« Notre oiseau de proie est conçu pour inspirer les jeunes et créer un facteur« wow » qui les aidera à envisager une carrière prometteuse dans le secteur de l’aérospatiale, qui revêt une importance cruciale », explique Martin Aston, un manager d’Airbus. « L’une des priorités de l’ensemble du secteur consiste à rendre l’aviation plus durable – à rendre l’aviation plus propre, plus verte et plus silencieuse que jamais. Nos travaux sur l’avion de transport A350XWB nous ont appris que, grâce au bio-mimétisme, la nature tire les meilleurs enseignements de la conception. Qui ne peut s’empêcher de s’inspirer d’une telle création? »
Le concept Bird of Prey a été dévoilé lors de la cérémonie du Royal International Air Tattoo pour souligner le leadership du secteur aérospatial au Royaume-Uni, et entre dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire d’Airbus en tant que constructeur aéronautique. L’initiative de conception est soutenue par la campagne GREAT Britain, la Royal Aeronautical Society, la Air League, l’Institution of Engineering et le Technology and Aerospace Technology Institute.
The ‘#BirdOfPrey’ is taking wing! This sleek new concept takes inspiration from eagles to create a hybrid-electric design with individually controlled feathered wings. We’re always looking for pioneering new ideas – what would your aircraft be inspired by? https://t.co/HOfecb8X06 pic.twitter.com/0zXOr5znJv
— Airbus (@Airbus) July 19, 2019
EyraudF a commenté :
23 juillet 2019 - 11 h 58 min
Bonne idée. Les ailes ressemblent très fortement à celles d’un Vautour fauve. D’un point de vue communication, il vaut mieux dire ”oiseau de proie” plutôt que ”charognard”
Bencello a commenté :
23 juillet 2019 - 12 h 03 min
Je comprends qu’il faille faire rêve pour attirer les ingénieurs, mais la révolution structurelle est telle que l’échéance d’un tel avion sera très lointaine, au bas mot 30 ans.
Les matériaux engagés, l’absence d’empennage, le poids de moteurs….
Le bio-mimétisme, s’il se comprend aisément, nécessite au préalable des technologies qui sont loin d’exister aujourd’hui…
hunders a commenté :
23 juillet 2019 - 18 h 56 min
On est pas en Avril pourtant ???
Olive a commenté :
23 juillet 2019 - 21 h 47 min
Un cockpit de 350, un fuselage de Super Constellation ,des hélices d’A400 M,et en bout d’aile un alignement de winglets de 320, 330, 350 et ceux du 380Plus qui traînaient au fond d’un hangar à Blagnac faute d’avoir jamais servi…
C’est beau comme de l’antique !
Faudra quand même que l’on m’explique ceux que vient faire ce simili Union Jack sur cet empenage en forme de queue de crevette ???
Justin Fair a commenté :
24 juillet 2019 - 12 h 54 min
En effet, pour une queue de “crevette”, Air France aurait été plus indiqué…( Comprenne qui pourra…)
18kh a commenté :
24 juillet 2019 - 9 h 20 min
C’est un beau dessin mais attendons déjà de voir si l’E-fan X va être mis en vol.
Le problème de l’aviation reste le poids, tout système électrique de motorisation est aujourd’hui bien plus lourd que n’importe quel moteur a carburant liquide et ses réservoirs. J’ai lu ailleurs qu’il faudrait 150 tonnes de batteries pour assurer un vol en A320 qui ne peut décoller que a 76 tonnes maxi. Les contraintes de charge sont soigneusement oubliées aussi.
Le temps où de tels projets prendrons l’air n’est pas arrivé. Dans le dessin présenté, la stabilité en lacet n’est pas assurée.
Le seul point positif que je vois est l’évocation de l’A400M pour extrapoler un avion civil, utile si le carburant devient une denrée très chère mais il faut aussi que les passagers acceptent le retour aux hélices.
passant a commenté :
24 juillet 2019 - 9 h 51 min
Attentions, vous avez laissé passer des commentaires ironiques , suspicieux, exprimant le doute (ce n’est pas autorisé je crois !!)
Astir a commenté :
24 juillet 2019 - 11 h 04 min
En poussant on arrivera à un Antoinette électrique à assistance musculaire. C’est bien vilain, cet espèce de sushi volant, il y en a que ça fait rêver ?
lyonnnais a commenté :
25 juillet 2019 - 20 h 06 min
Je ne comprend pas la décision d’arrêter les ATR chez AirFrance-KLM ! c’est l’avion le plus écolo qui soit pour des courtes distances… ça va ramer à contrecourant de choisir les appareils les plus polluants !!!
bravo a commenté :
27 juillet 2019 - 9 h 14 min
sympa le concept , ça oriente la recherche vers de nouvelles solutions