La compagnie aérienne Air France arrêtera à la fin du programme d’été sa route entre Paris-CDG et Toulon, lancée en mars 2018. A l’aéroport de Washington, elle a inauguré son salon d’affaires réaménagé, sui proposera l’offre Night Service aux passagers du vol de nuit vers Roissy. Le syndicat SNPL majoritaire chez ses pilotes a réagi à la présentation du rapport sur la réforme des retraites, demandant le maintien du régime de retraite complémentaire obligatoire des navigants français
Lancée fin mars 2018 avec deux rotations quotidiennes en Embraer 170, réduites à une depuis le printemps, la ligne de la compagnie nationale française entre sa base à Paris-CDG et l’aéroport de Toulon-Hyères sera supprimée à la fin octobre 2019. L’annonce faite par la direction générale d’Air France lors d’une réunion de travail a selon Var Matin « surpris et choqué » le président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, Hubert Falco, et le maire de Hyères Jean-Pierre Giran, le gestionnaire Vinci Airports parlant de « surprise. On ne s’y attendait pas ». Le travail « sur l’international, et notamment l’Amérique du nord, commençait à porter ses fruits » ; la ligne « a enregistré 80.000 passagers depuis 12 mois. Le taux de remplissage était très bon, même depuis qu’il n’y a qu’une rotation », soulignait dans le quotidien la direction de l’aéroport de Toulon-Hyères, où le trafic passager a progressé de 20% au premier trimestre.
En juin dernier, Air France proposait d’ailleurs en promotion des vols intercontinentaux au départ de Toulon, vers New York (Etats-Unis) à partir de 383€, Fort-de-France (Martinique) dès 401€, et Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dès 401€. Les élus comptent demander une intervention de l’Etat et saisir la ministre des transports « pour tenter de faire ajourner ce qui serait un mauvais coup pour la Métropole, pour Hyères, pour Toulon et pour le Var ». Rappelons toutefois qu’Air France avait confirmé en mai la réduction de 15% d’ici 2021 de son offre sur le réseau intérieur, avec suppressions de lignes à la clé et en particulier à Toulon 21 postes au sol concernés par le plan de départs volontaires.
De l’autre côté de l’Atlantique justement, la compagnie de l’alliance SkyTeam a inauguré jeudi son salon totalement repensé et agrandi, situé au cœur de l’aéroport international de Washington-Dulles (Etats-Unis), à proximité des portes d’embarquement. Le nouveau salon accueille les clients Air France des cabines La Première, Business et les membres Flying Blue Elite Plus, dans un espace « entièrement réinventé pour plus d’élégance et de modernité » selon son communiqué. D’une surface de 615m2, désormais répartis sur deux niveaux, il peut accueillir jusqu’à 155 clients. « Subtil équilibre entre confort, créativité et chic à la française, ce salon reflète l’identité de la marque Air France. Dans le choix des matériaux, des mobiliers et à travers une palette de couleurs lumineuses, Air France signe un salon au design épuré et élégant ».
Au cœur du salon, un nouvel espace de restauration propose le Night Service aux clients Business du vol AF027 décollant chaque jour de Washington à 21h10, à destination de Paris-Charles de Gaulle. L’offre Night Service permet de répondre aux besoins de repos des clients voyageant sur les vols de nuit. Ceux-ci peuvent déguster, au salon d’Air France, un véritable repas gourmand à la française, identique à celui servi à bord. Entrées, plats chauds, fromages, desserts et carte de vins et champagnes sont servis à la place. Pendant le vol, les clients peuvent ensuite profiter pleinement de leur nuit dans le confort de la cabine Business. Une cabine intime, et l’assurance de s’endormir en toute sérénité dans un fauteuil qui se transforme en véritable lit. À leur réveil et alors que les côtes françaises se dessinent à l’horizon, un petit-déjeuner leur est servi avant l’atterrissage à Roissy. Depuis Paris, Air France propose 2 vols quotidiens vers Washington effectués en Airbus A380 et en Boeing 777-200ER (KLM dessert Dulles tous les jours au départ d’Amsterdam)
Habillé d’une structure en métal laqué et entièrement ouvert sur le salon, le bar propose une sélection de vins, champagnes et spiritueux, servis par un barman. Pour la première fois dans un salon Air France, les clients peuvent également déguster des bières à la pression. La compagnie a également revisité son espace de restauration, mettant à l’honneur place à la cuisine française. Inspirés des brasseries parisiennes, un nouveau mobilier et des banquettes circulaires ont été réalisés sur-mesure pour offrir un agencement confortable et convivial. Les clients peuvent profiter d’un buffet en libre-service, proposant une offre fraîcheur, sucrée et salée. Le second niveau offre aux clients « une véritable parenthèse cosy ». Dans une ambiance lumineuse apaisante, imitant à la perfection la lumière du soleil et la couleur du ciel, ils peuvent se détendre confortablement dans le creux de fauteuils enveloppants ou autre assise de leur choix. Un espace « snacking » vient compléter cet instant de bien-être. Le nouveau salon Air France propose également des espaces dédiés pour une expérience sur-mesure : un espace VIP « à l’atmosphère feutrée et intimiste », dédié aux clients voyageant en cabine La Première, et un espace réservé aux clients Ultimate. Sans oublier les « incontournables » : une entrée équipée de nouvelles bornes d’éligibilité, pour plus de fluidité ; un espace de coworking ; un accès WiFi offert et des prises électriques et USB disponibles à proximité de chaque siège ; un espace lounge qui s’inscrit dans la ligne architecturale des derniers salons Air France : de larges banquettes, des fauteuils individuels aux couleurs vibrantes pour donner une identité propre au salon ; un kiosque presse proposant une offre de journaux et magazines, français et internationaux, en complément de l’offre digitale disponible sur l’application « Air France Play » ; et la possibilité de prendre une « douche ressourçante ».
On retiendra d’autre part la réaction du SNPL France ALPA (Syndicat national des pilotes de lignes) suite à la présentation jeudi du rapport du Haut-Commissaire à la réforme des retraites. Le syndicat majoritaire souligne dans un communiqué qu’il « partage les grands principes qui guident la mise en place d’un régime universel de retraite par répartition (équité, lisibilité…) », mais souligne qu’il sera néanmoins « très vigilant à la mise en œuvre pratique de ce régime, en particulier concernant le maintien des droits constitués et du niveau des pensions à carrière égale dans le nouveau système ». Le plafond du futur régime universel (un des plus élevés au monde) rend le respect de ces deux points « techniquement très compliqué », note le SNPL pour qui un abaissement de ce plafond aurait « incontestablement facilité la transition vers le nouveau système sans pénalisation des affiliés ». Et il prévient : la création de ce régime universel « ne doit pas entraîner automatiquement la suppression des régimes complémentaires légaux et obligatoires lorsqu’ils sont justifiés et viables. C’est le cas du régime complémentaire des personnels navigants professionnels (regroupant pilotes et navigants commerciaux) géré par la CRPNPAC à la satisfaction unanime de ses affiliés depuis 1951 ». Toute tentative de suppression de ce régime « ne pourrait que provoquer des tensions sociales très fortes au sein des populations que nous représentons ».
Le Président du SNPL France ALPA, Yves Deshayes, a déclaré : « il serait inconcevable que la création du régime universel entraîne, par dogmatisme politique, la disparition des régimes complémentaires obligatoires au-delà de ce régime. En particulier, le régime de retraite des navigants professionnels doit être conservé. Ce régime, mis en place en 1951 et qui n’a jamais coûté un centime aux contribuables doit perdurer. Les navigants professionnels y sont particulièrement attachés et ne souhaitent pas une retraite complémentaire par capitalisation confiée aux assureurs et aux banquiers, régime par capitalisation qui entraînerait une baisse des pensions inacceptable de 10 à 30%. Nous mettons solennellement en garde le gouvernement contre tout passage en force sur ce sujet ».
Gian a commenté :
19 juillet 2019 - 7 h 31 min
De plus en plus de pub, ça devient très ennuyeux de suivre ce journal!
Bencello a commenté :
19 juillet 2019 - 9 h 17 min
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Loracle a commenté :
19 juillet 2019 - 9 h 21 min
Je me faisais la réflexion.
Pour lire les commentaires sur iPhone, je dois faire défiler des pages et des pages de pub pour les lire.
Ça devient pénible.
Est ce le souhait de air-journal de nous empêcher d lire les commentaires ?
vincent a commenté :
19 juillet 2019 - 12 h 13 min
insupportable toutes ses pub
Backdoor a commenté :
19 juillet 2019 - 14 h 01 min
Hop dans toute sa grandeur on ouvre on ferme le clap de fin est proche avec un petit coup de pouce des syndicats.
Pour la retraite faut assumer le pouvoir en place s’était annoncé
Albatros13 a commenté :
19 juillet 2019 - 14 h 20 min
Ben non c’est pas pour tout de suite la fin. Ils ont eu un rallongement de 5ans et une re capitalisation de leur capital. Heureusement qu’ils ont Air France derrière qui veille .
rake a commenté :
19 juillet 2019 - 19 h 43 min
Logique, Toulon est beaucoup trop proche de Marseille. Ces vols quotidiens sont une aberration écologique. Par contre, une liaison entre MRS et Toulon centre-ville serait la bienvenue.
TLN a commenté :
21 juillet 2019 - 5 h 29 min
Il existe déjà une liaison par bus entre la gare routière de Toulon et l’aéroport de MRS …
CDB777 a commenté :
20 juillet 2019 - 18 h 32 min
TLN ou le développement impossible ….
L’éternel problème de cette plateforme coincée en MRS, à moins d’1h de route pour les habitants de l’ouest Varois et, et NCE, à un peu plus d’ 1h de route pour les habitants de l’est Varois…
Il ne faut pas se leurrer : les liaisons vers/de TLN ne sont pas faites pour relier les Varois au monde… elle sont conçues pour amener les touristes dans le département et plus particulièrement vers la presqu’île de St Tropez…
Cet été, les 6 rotations quotidiennes ne sont assurées qu’en CRJ 1000 entre ORY et TLN… plus aucun Airbus.
Le TGV qui relie maintenant en moins de 4 heures Paris à Toulon à tué les liaisons aériennes entre ORY et TLN.
Quand on pense qu’Air Inter il y a 20 ans proposait jusqu’à 5 vols quotidiens en Airbus A300 de 314 places l’été sur cette même liaison !