L’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) aurait détecté un problème de désengagement de l’autopilote sur les Boeing 737 MAX, et a émis une directive sur l’apparition de fissures dans les ailes des plus anciens Airbus A380.
Selon une source de l’agence Bloomberg, le régulateur européen a envoyé à la FAA une liste de cinq demandes de « problèmes majeurs » devant faire l’objet de « propositions de règlement » par Boeing avant d’autoriser ses monocouloirs remotorisés à reprendre les vols. Quatre seraient déjà dans le viseur du régulateur américain, dont les sondes AOA et la trim wheel, mais la cinquième n’avait jusque là pas été mentionnée : l’EASA aurait trouvé que l’autopilote ne se désengage pas dans certaines situations d’urgence, ce qui pourrait ne pas laisser le temps aux pilotes d’empêcher un stall. Aucune des parties n’a commenté l’information, et l’impact de cette découverte sur le calendrier de retour dans les airs des 737 MAX n’est pas clair.
Cloués au sol depuis les deux accidents de MAX 8 de Lion Air et Ethiopian Airlines, qui ont fait 346 victimes en cinq mois, les monocouloirs remotorisés ne devraient pas revoler de sitôt. Dans les deux accidents, les enquêtes préliminaires ont mis en cause le système MCAS anti-décrochage ; Boeing a depuis reconnu une « erreur » dans la gestion des alarmes optionnelles du cockpit des 737 MAX. La découverte par la FAA fin juin d’un nouveau bug dans le logiciel a reporté à septembre au plus tôt le retour dans le ciel des 737 MAX cloués au sol depuis mars ; le mois dernier, un dirigeant de la FAA évoquait plutôt décembre. L’EASA mais aussi Transport Canada, la CAAC et d’autres régulateurs internationaux ont tous annoncé mener leur propre enquête sur la mise à jour du MCAS.
Autre avion visé récemment par l’EAS, l’Airbus A380 : le régulateur exige une inspection des longerons arrière extérieurs (ORS) des ailes de 25 superjumbos, après des rapports faisant état de microfissures sur les aéronefs en service. Le programme d’inspection, révélé dans une proposition de directive de navigabilité publiée le 5 juillet (AD19-116), vise les 25 plus anciens A380, produits entre 2004 et 2006 : du MSN0006 au 0017, du MSN0019 au 0023, du MSN0025 au 0027 et les MSN0029, 0033, 0034, 0038 et 0034. Leurs exploitants doivent procéder à des « inspections détaillées spéciales » selon un calendrier basé sur l’âge de l’aéronef ; tout problème doit être rapport sous 30 jours à Airbus, des contrôles de suivi étant effectués tous les 36 mois sur les zones non réparées.
Les A380 concernés sont en service chez Hi Fly, Emirates Airlines, Singapore Airlines (dont deux en attente de démolition à Tarbes), Qantas, Lufthansa et Air France (les 033 et 040). Rappelons que la découverte de microfissures dans les ailes des superjumbos avaient déjà contraint Airbus à ralentir la production en 2012.
pnc27 a commenté :
9 juillet 2019 - 11 h 43 min
Bizarrement plusieurs autres sites publient un article isolé sur les risques de fissures de l’A380 alors qu’AJ préfère le relayer derrière une info de Boeing …
Pnc28 a commenté :
9 juillet 2019 - 12 h 42 min
Le 380 aura droit à son propre article quand il aura fait des morts.
PNC29 a commenté :
9 juillet 2019 - 13 h 16 min
Bizarrement, les adorateurs de Boeing semblent n’avoir aucune considération pour les vies humaines et avancent des insinuations plus que douteuses sur un éventuel complot anti-Boeing. Tout simplement abject.
PNC30 a commenté :
9 juillet 2019 - 13 h 38 min
Il est vrai qu’ il leur est difficile d’accepter que ce qui a été un constructeur de qualité ne l’est plus aujourd’hui.
Il ne le redeviendra qu’au prix d’un travail de fond sur toute la structure, et avec une ENORME dose d’humilité.
“Make Boeing great again”…
Jerome a commenté :
9 juillet 2019 - 16 h 07 min
PNC29 tu as tort : je suis moi même un « adorateur » de boeing (enfin surtout du 787) et pourtant j espere ardemment que Boeing soit tres lourdement sanctionné a coups de milliards par l union européenne, par les chinois et par leurs propres actionnaires. Car je trouve leur comportement absolument repugnant dans cette histoire.
Bams a commenté :
10 juillet 2019 - 0 h 06 min
Exactement comme moi. J’ai toujours été pour Boeing, surtout 787 et maintenant 777-x mais je dois reconnaître que Boeing a bien mal agi dans cette histoire de 737 max. Je pense aussi que malheureusement beaucoup sur ce forum sont plus acharnés sur le 737 parce qu’il s’agit de Boeing. j’essaie juste d’être équilibré et juste dans mes réflexions
Max a commenté :
10 juillet 2019 - 8 h 38 min
@BAMS
– complexe la position de BOEING .outre l aspect technique ! BOEING devra assister les opérateurs de 37 M ainsi que les départements ops et formations ! Déplacer des instructeurs examiner ! Vols de supervision etc ! Cela va demander une logistique et des moyens conséquents ! Une remise à plat totale pour les opérateurs. Les DGCA seront dans la boucle ! A SUIVRE .
Blaireau a commenté :
9 juillet 2019 - 17 h 30 min
Je suis un adorateur de Boeing.
Ils ont fait des avions magnifiques, le 747 et le 777 en sont des exemples.
Par contre le Max est visiblement le 737 de trop.
La responsabilité est aussi partagée avec toutes les autorités de certification, FAA et EASA, qui ont montré une certaine complaisance vis à vis de Boeing.
Et j’espère que le Max revolera. Il en va de l’avenir de Boeing et Airbus a aussi ses grosses casseroles…
Inukshuk a commenté :
9 juillet 2019 - 22 h 47 min
Pas d’accord Blaireau: si la FAA a une très lourde responsabilité en laissant Boeing s’autocertifier, les autres agences (dont l’EASA) n’en ont aucune puisque jusqu’à ce jour elles pensaient pouvoir faire confiance à la FAA.
En fait, une certification FAA ne devrait plus avoir aucune valeur auprès des autres organismes puisqu’elle a failli au plus basique de ses devoirs. Une fois (si un jour…) le Max devait retrouver sa certification FAA, là les autres agences devraient commencer à refaire le travail ab initio sans s’occuper de ce que ladite FAA a bien pu certifier. Et le 737Max pourra peut-être redevenir un avion crédible.
En tous cas pour moi une certification FAA ne vaut plus un kopeck.
Bams a commenté :
10 juillet 2019 - 0 h 10 min
Épargnez-nous vos théories du complot à tout bout de champ. c’est pas la 1ere fois que l’A380 rencontre ce problème. et c’est pas la faute aux autres ni un complot s’il réapparaît aujourd’hui.
Backdoor a commenté :
9 juillet 2019 - 15 h 08 min
Bizarrement comme par enchantement on parle d’un problème chez Airbus alors que les max sont cloués au sol suite aux 2 accidents….
Ça sent le dossier mis de côté sorti au moment opportun…
Le Bougre a commenté :
9 juillet 2019 - 15 h 40 min
L’A380 va couter encore cher à Airbus……
Decidemment cet echec commercial connait des deboires qualité qui se prolongent depuis 2012….
Il va en avoir encore qui vont etre ferraillés !
Greg765 a commenté :
9 juillet 2019 - 16 h 02 min
Vous êtes ridicules… Avant d’appeler au complot, apprenez que des AD sont publiées chaque semaine, pour TOUS les constructeurs (Airbus, Boeing, Embraer, Cessna, …) et qu’il n’y a absolument rien d’anormal. En fait on se demande plutôt pourquoi les journaux en parlent, tant c’est monnaie courante… car après les personnes non familières y voient des choses qui n’existent tout simplement pas.
https://www.faa.gov/regulations_policies/airworthiness_directives/
Inukshuk a commenté :
9 juillet 2019 - 16 h 44 min
Bon…au vu des publications hebdo sur les défauts de conception du 737Max, si on nous faisait plutôt un article sur ce qui n’a pas de défaut de conception sur cet avion?
Shôgun a commenté :
9 juillet 2019 - 17 h 30 min
Combien de temps faudra-t-il aux agences de certification pour dire clairement que le 737 MAX est un avion complètement raté et structurellement dangereux qui ne mérite tout simplement pas de retrouver un certificat de navigabilité sur la base de modifications purement logicielles ?
Selon ce que l'on doit regarder/verifier... a commenté :
10 juillet 2019 - 10 h 14 min
Quels sont les véritables buts in fine des Agences de Certification FAA et les autres?
Doivent elles s’assurer que ce qui leur est demandé est ” structurellement dangereux”? ou bien doivent elles s’assurer que une fois toutes les corrections faites et les systèmes de correction en bon fonctionnement le coté ” structurellement dangereux” ait disparu ?
Dans le deuxième cas, les nouvelles corrections sur le MCAS peuvent suffire à remettre le MAX en vol à +/- long terme…
Dans le premier cas, lue MAX ne devrait plus jamais revoler…
Toutefois, pour les adeptes du premier cas: j’attire leur attention sur plusieurs aspects du ” structurellement dangereux”: Une centrale nucléaire n’est elle pas alors fondamentalement fondamentalement dangereuse et ne devrait donc jamais être construite…
Voler même, en soi, n’est il pas quelque chose de “structurellement dangereux”: faut il interdire tous les avions?
Idem pour les bateaux…les sites industriels chimiques ou pétroliers…
Ce que je veux dire , c’est que la notion de “styrucrellement dangereux”, mê”me si elle semble frappée au coin du bon sens , est d’une définition bien trop vague pour pouvoir être utilisée abrupto par les services officiels concernés…
Cela mérite tout de même d’y penser…
Effectivement! a commenté :
10 juillet 2019 - 16 h 11 min
Je n’avais jamais pensé à envisager les choses sous cet angle, mais effectivement, ça mérite que l’on s’interroge sur la vrai finalité des choses…et ça complique sérieusement la recherche de la solution!
Paolo a commenté :
11 juillet 2019 - 11 h 41 min
Je crois que c’est exactement à ce genre de dilemme que la FAA et les autres sont confrontés actuellement!
Difficile de prendre position.
Notre ” principe de Précaution” inscrit dans notre constitution aujourd’hui devrait nous aider vers le premier point…mais alors ce serait un véritable chamboule-tout en France…
Le réalisme poussera vers le second point
Max a commenté :
10 juillet 2019 - 12 h 39 min
Bonjour
– vous parlez de définition VAGUE à la fin de votre réflexion réf : ( structure )
– je comprend le sens de votre propos ! Cependant ( vague ) est à éviter dans le concept des avions et plus !
– ce 37 devra répondre à une certification complète ! Pas de place pour des réserves ! face aux exigeances FAA et autres ! Pas encore pour demain ! Car la certification est une étape ! Le process de mise en ligne sera lourd ! Sous la la surveillance respective des DGCA ! Lesquelles exigeront des sélections et requalifications en accord avec BOEING . Sans compter toute la logistique opérationnelle ( ops des opérateurs documentations manex etc ) BOEING devra y faire face .
Dakota a commenté :
10 juillet 2019 - 16 h 27 min
Je ne suis pas boeingmaniaque, mais j’essaie de comprendre. Deux ans (ou presque) après le premier vol du 737 max (avril 2017), Boeing avait livré environ 370 (376 en février de cette année) appareils de ce type. Ces appareils ont volé pendant près de deux ans sans problèmes particuliers : cela doit représenter des milliers d’heures de vol (ou des dizaines de milliers). Bien évidemment, il fallait l’interdire de vol après les deux tragédies, mais le problème ne peut-il être résolu au niveau du MCAS, étant entendu que ce logiciel a été conçu (bricolé ?) pour corriger le défaut structurel cellule-réacteur ?
passager a commenté :
11 juillet 2019 - 11 h 24 min
“sans problème” ça c’est votre vision des choses – Des pilotes y compris américains ont pu rattraper l’appareil de justesse – Renseignez vous mieux
Max a commenté :
11 juillet 2019 - 12 h 40 min
@PASSAGER
– je vous cite : des pilotes américains ont pu rattraper l appareil de justesse !
– soyez sympa ! Parlez de récupération d une situation or recovery !
– ce sont ces technical term que j enseigne à ma fille sur simulateur. (16ans)
Bonne journée.
passager a commenté :
12 juillet 2019 - 15 h 59 min
1/ Et ça change quoi ce verbiage ?
2/ Donc on ne peut pas écrire sans mentir ,qu’il n’y a pas eu d’autres cas !!!
Max a commenté :
12 juillet 2019 - 20 h 10 min
@PASSAGER
– réf : aux incidents reportés par des PNT USA !
– ils ont récupéré une situation de justesse .
Oui c est certain il y a eu des incidents sérieux. Dans un cockpit il y a un vocabulaire adapté à une situation ( sinon c est la foire ) rien de plus à suivre .
Salutations aéronautiques.
MAX a commenté :
12 juillet 2019 - 19 h 51 min
@PASSAGER
– NON il s agit simplement de vous préciser les terms EXACTS . relisez vous ! ( on ne rattrape pas un appareil de justesse )
– on récupère une situation
– recovery . ( terms défini dans les QRH )
– rien d autre .
Salutations