Le rachat du voyagiste Transat par la compagnie aérienne Air Canada a été officialisé hier, tandis que les autorités canadiennes donnaient leur feu vert à la coentreprise entre WestJet et Delta Air Lines – en attendant celui des Etats-Unis.
Transat AT, maison-mère d’Air Transat, et la compagnie nationale canadienne ont officialisé le 27 juin 2019 le rachat du premier par la seconde, pour un montant de 520 millions de dollars. Un communiqué précise que « les marques Air Transat et Transat seront maintenues en parallèle aux marques Air Canada, Air Canada Rouge et Vacances Air Canada ». Le Conseil d’administration de Transat a approuvé à l’unanimité et recommande l’approbation par les actionnaires de l’arrangement annoncé en mai, et qui va regrouper « le meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord et le meilleur transporteur loisirs dans le monde selon Skytrax ». Avec pour objectif de créer « un chef de file mondial à Montréal spécialisé dans le voyage d’agrément, le tourisme et la distribution de voyages, offrant plus de destinations aux Canadiens et favorisant le tourisme bidirectionnel ». Le siège social et les principales fonctions de Transat seront conservés à Montréal ; la combinaison de chefs de file établis au Québec « fournira une plateforme idéale pour une croissance et des emplois futurs ». La transaction demeure assujettie à l’approbation des organismes de réglementation et des actionnaires ; si tout se passe bien, elle devrait être conclue au début de l’année 2020.
« Nous sommes ravis d’avoir conclu cet accord d’arrangement définitif visant le regroupement de Transat avec Air Canada, qui nous permettra d’atteindre le meilleur résultat possible pour toutes les parties prenantes », a déclaré Calin Rovinescu, président et chef de la direction d’Air Canada.. Pour les actionnaires de Transat et d’Air Canada, ce regroupement « offre une excellente valeur tout en assurant également une plus grande sécurité d’emploi aux employés des deux sociétés grâce à des perspectives de croissance accrues ». Air Canada a l’intention de préserver les marques Transat et Air Transat ainsi que le siège social de Transat et les fonctions clés de celui-ci à Montréal, ajoute le dirigeant. Les voyageurs « pourront profiter des moyens accrus dont disposeront les deux sociétés regroupées sur le marché hautement concurrentiel du voyage d’agrément à l’échelle mondiale, de l’accès à de nouvelles destinations, de plus de correspondances ainsi que de vols plus fréquents », tandis que l’économie québécoise profitera selon lui « pleinement de la présence à Montréal d’un champion mondial axé sur la croissance dans le domaine de l’aviation, le secteur le plus international du monde ».
Jean-Marc Eustache, président et chef de la direction de Transat, se dit lui aussi « très heureux d’unir nos forces avec un acteur de l’industrie qui connaît un succès incontestable. Ce regroupement avec Air Canada offrira à Transat de nouvelles perspectives de croissance en plus de lui procurer le soutien d’un vaste réseau offrant de multiples possibilités en matière de correspondances ». Cette transaction entièrement financée, réglée en espèces, « constitue l’occasion idéale de développer la présence et les emplois de Transat à Montréal et, par conséquent, la meilleure option pour toutes nos parties prenantes soit les employés, les fournisseurs, les partenaires et les actionnaires », a-t-il ajouté ; « davantage de choix et de possibilités s’offriront à nos clients. Pour le moment, ils peuvent continuer de réserver leurs places et leurs forfaits en toute confiance. En effet, toutes les réservations seront honorées avant et après la conclusion de la transaction »…
Pas de rachat pour une des grandes rivales de la compagnie de Star Alliance, mais WestJet a de son côté obtenu le feu vert des autorités canadiennes pour sa coentreprise transfrontalière avec Delta Air Lines, annoncée l’année dernière et qui doit offrir à leur clientèle un vaste réseau de routes aux États-Unis et au Canada. L’approbation du 27 juin par le CCB (Bureau canadien de la concurrence) « constitue une étape importante dans la satisfaction des conditions nécessaires à la mise en œuvre de la coentreprise transfrontalière proposée entre WestJet et Delta », a déclaré dans un communiqué Ed Sims, président et chef de la direction de WestJet. La coentreprise « permettra aux consommateurs des deux côtés de la frontière d’avoir plus de choix, de connectivité et d’offrir des avantages économiques en augmentant le nombre de voyages d’affaires et de tourisme aux États-Unis ». Pour Ed Bastian, CEO de Delta, « cette réalisation importante nous rapproche de la mise en place d’une coentreprise offrant une expérience de calibre mondial aux clients voyageant entre les États-Unis et le Canada. La coentreprise entre Delta et WestJet créera un réseau élargi avec plus de fréquences et de destinations, des connexions améliorées vers les aéroports et des avantages significatifs pour les voyageurs fréquents ».
La coentreprise proposée entre les deux compagnies aériennes est toujours soumise à l’approbation réglementaire du ministère des Transports (DoT) des États-Unis. Une fois tous les feux verts donnés, la nouvelle coentreprise permettra à la compagnie de l’alliance SkyTeam et WestJet d’approfondir leur partenariat « avec un partage de codes élargi, des avantages réciproques pour les grands voyageurs, une croissance optimisée sur les réseaux transfrontaliers canado-américains et une co-localisation dans des hubs clés, avec des initiatives conçues pour offrir une expérience client plus transparente ». Les deux partenaires commenceront également à mettre en œuvre des activités communes de vente et de marketing, et renforceront leur coopération en matière de fret en soute.
Victor a commenté :
29 juin 2019 - 10 h 40 min
Chef de file avec Air Canada?! Cette compagnie est surtout capable de n’ouvrir que deux guichets à Montréal un lundi matin à 7h et de vous faire poireauter une heure et demi avant l’enregistrement malgré vos gesticulations pour indiquer que votre avion va partir et vous annoncer qu’il ne prennent plus personne une heure avant le départ d’un vol de 35 min ! Et il a fallu que je m’énerve pour pas qu’il me facture le vol suivant !
Georges a commenté :
29 juin 2019 - 14 h 12 min
Je déjà un moves expérience et je perdu 2500$ avec cette compagnie