Cinq acteurs du transport aérien français -GIFAS, Groupe ADP, Air France, FNAM et UAF&FA- se sont engagés à assurer un environnement durable de leur secteur.
Ils ont fait une déclaration conjointe à la veille de la 40ème Assemblée Générale de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) et en cette année qui marque la mise en œuvre effective de CORSIA (accord de compensation des émissions de CO2).
“Le secteur aérien contribue avec fierté à l’objectif de construire un monde ouvert qui privilégie les échanges entre les hommes, les cultures et les biens. Le secteur aérien est très observé, pourtant ses engagements et ses actions sont peu connus.
A l’échelle française, l’aviation civile, construction aéronautique incluse, contribue pour 4,3% du PIB national et génère 320 000 emplois directs. C’est un mode de transport sûr et accessible qui a permis à plus de 200 millions de passagers de voyager en 2018 au départ et à l’arrivée des aéroports français de métropole et d’Outre-Mer. Ces aéroports sont ainsi de véritables catalyseurs de développement local avec en France plus de 570 000 emplois soutenus.
Le secteur concourt également à l’objectif des pouvoirs publics d’accueillir 100 millions de touristes en France à l’horizon 2020 et contribue au développement économique et social des régions françaises ainsi qu’à la desserte des territoires éloignés ou enclavés en offrant aux citoyens comme aux entreprises des liaisons régulières au sein du territoire national, comme vers l’Union européenne ou le reste du monde.
Croissance neutre en carbone à partir de 2020, au niveau mondial
Le secteur aérien émet aujourd’hui de l’ordre de 2% des émissions de CO2 d’origine humaine à l’échelle mondiale (en France, le transport aérien intérieur représente 1,4 % des émissions de CO2 nationales), soit moins qu’Internet, tout en connectant plus de 4 milliards de passagers chaque année.
La performance environnementale du secteur aérien ne cesse par ailleurs de s’améliorer. Les émissions unitaires de CO2 (par passager transporté) du transport aérien ont baissé de 80% au cours des 60 dernières années. Entre 2000 et 2017, elles ont baissé de 2% en moyenne chaque année.
Et pour que la croissance du trafic aérien ne contribue pas à une hausse des émissions de CO2 à l’avenir, l’ensemble des acteurs du secteur s’est mobilisé pour garantir une croissance neutre en carbone du transport aérien mondial à partir de 2020.
Le transport aérien est ainsi le premier secteur économique à s’être doté d’un dispositif de compensation carbone au niveau mondial dans le cadre de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). La France a joué un rôle crucial dans l’atteinte de l’accord CORSIA, qui constitue la mise en œuvre effective de cet objectif de croissance neutre en carbone. Les acteurs du secteur soutiennent une mise en œuvre exigeante du CORSIA et de tous ses leviers d’action. Les compagnies aériennes françaises participent par ailleurs déjà – comme des aéroports pour leur production d’énergie ou d’autres secteurs industriels – au système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre en place en Europe depuis 2012.
Réduction de 50% des émissions de CO2 de l’aviation civile à l’horizon 2050
Pour inscrire le secteur aérien dans la lutte contre le changement climatique et le respect des objectifs de l’Accord de Paris, toutes nos entreprises sont déterminées à atteindre l’objectif de réduction de 50% des émissions de CO2 à l’horizon 2050 (comparé à 2005) que se sont fixés tous les membres de l’Air Transport Action Group (ATAG) au niveau mondial.
Cet objectif sera atteint en actionnant de nombreux leviers :
-L’amélioration de la performance environnementale des avions, avec un effort inédit de recherche et d’innovation portant simultanément sur les appareils, les sources d’énergie employées et les opérations, dans une logique de rupture technologique ;
-Des procédures opérationnelles conduisant à réduire la consommation de carburant ;
-L’optimisation des infrastructures et de la chaine de traitement de l’avion au sol ;
-Le développement des biocarburants aéronautiques.
Notre secteur investit chaque année près de 5 milliards d’euros dans la recherche et la technologie pour développer et mettre en ligne des avions plus verts, plus performants, utilisant de nouveaux modes de propulsion, des améliorations aérodynamiques ou des carburants alternatifs. Un effort soutenu par l’État français grâce au Conseil pour la recherche aéronautique civile française (CORAC).
Améliorer la gestion de l’espace aérien grâce à la mise en œuvre du programme SESAR et développer les descentes continues, sont autant de projets qui doivent aussi permettre d’améliorer la performance des vols et réduire leur impact environnemental. Quant à la décarbonation des infrastructures aéroportuaires, la France est le pays qui compte au monde le plus grand nombre de plates formes engagées dans la démarche « Airport Carbon Accréditation » d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO2 de l’Airports Council International (ACI). Les deux plus grands aéroports régionaux français ont atteint la neutralité carbone et les trois aéroports franciliens l’atteindront au plus tard en 2030. Cela passe par d’importants programmes de développement d’énergies renouvelables et la transition énergétique des véhicules et engins de piste.
L’atteinte de notre objectif commun passe enfin par un développement accéléré de l’usage des biocarburants de dernière génération pour l’aviation. La France doit être précurseur dans le développement de ces filières et se doter d’une trajectoire de déploiement qui s’appuie sur les conclusions des groupes de travail réunissant l’État et les industriels dans le cadre de l’Engagement pour la Croissance Verte.
Soucieux de respecter l’environnement tout au long du cycle du transport aérien, le secteur s’implique pour une gestion optimisée des ressources au travers de nombreuses initiatives pour développer le recyclage qui couvre la diversité de ses activités. A titre d’exemple, il s’est doté d’un centre unique de démantèlement et recyclage des avions en France (TARMAC) qui va servir d’exemple à de nombreux autres pays et industriels.
Les aéroports constituant des réserves d’espaces protégés à proximité, voire au cœur des zones urbanisées (50% des surfaces de prairies du Grand Paris !), le secteur aérien concourt comme aucun autre à la protection de la biodiversité. Parmi les nombreuses initiatives engagées en la matière, Aéro Biodiversité (précédemment HOP ! Biodiversité), connait un développement accéléré et exponentiel en regroupant compagnies aériennes, aéroports, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et le Muséum National d’Histoire Naturelle. Ce projet industriel et environnemental transversal est unique en France et au monde dans le domaine aérien.
Par le programme Trip and Tree, développé en association avec A Tree for You, les passagers aériens sont également invités à prendre part à différents projets de reforestation en France, ou à travers le monde. Ces projets contribuant à l’absorption de CO2 ont été sélectionnés par un comité scientifique composé d’experts reconnus“.
Comet a commenté :
22 juin 2019 - 12 h 28 min
La première chose qui aurait du etre faite depuis longtemps est le tri selectif à bord des avions avec une poubelle pour le recyclable et une collecte adaptée par les équipes de ménage.
Des pénalités devraient etre appliquées aux compagnies qui ne trient pas leurs déchets.
José a commenté :
23 juin 2019 - 7 h 37 min
Et la pollution sonore ?
Traffic qui double tout les dix ans…. Bientôt un brouhaha continu au dessus de nos tête ..