La compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines va appuyer l’Université de Delft sur son concept Flying-V, qui adopte une approche totalement différente de la conception des aéronefs, en prévision et en soutien du futur vol durable sur de longues distances.
Conçu à l’origine comme un « avion potentiel pour l’avenir », le Flying-V « peut être comparé à l’avion le plus avancé d’aujourd’hui, l’Airbus A350 » selon la compagnie nationale néerlandaise. Bien que l’avion avec ses 55m ne soit pas aussi long que l’A350, il a la même envergure (65m) ; cela lui permettra d’utiliser sans difficulté les infrastructures existantes dans les aéroports, tels que les portes et les pistes, et l’avion s’intégrera également dans le même hangar que l’A350. De plus, le Flying-V transportera le même nombre de passagers – 314 en configuration standard bi-classe – et le même volume de fret, 160 m3. Le Flying-V sera plus petit que l’A350, ce qui lui donnera moins de résistance aérodynamique. La conception en forme de V de l’avion intégrera la cabine passagers, la soute et les réservoirs de carburant dans les ailes. Grâce à sa forme aérodynamique améliorée et à son poids réduit, il devrait utiliser 20% de carburant en moins que l’Airbus A350. Une maquette volante et une partie grandeur nature de l’intérieur du Flying-V seront officiellement présentées aux KLM Experience Days à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol en octobre prochain, à l’occasion du 100e anniversaire de KLM.
Le Flying-V est propulsé par les moteurs à double flux « les plus économiques en carburant existants » ; dans sa conception actuelle, il vole toujours au kérosène, mais il peut « facilement être adapté » pour tirer parti des innovations du système de propulsion, en utilisant par exemple des turboréacteurs boostés électriquement. Le concept offre également aux chercheurs une occasion unique d’améliorer l’expérience des passagers dans les avions, de la disposition des sièges dans les ailes à la conception des sièges et des salles de bains. Tout doit être aussi léger que possible afin de maximiser l’efficacité de la nouvelle forme d’avion.
Le président et directeur général de KLM, Pieter Elbers, et le doyen de la faculté d’ingénierie aérospatiale de l’université de technologie de Delft (TU Delft), le professeur Henri Werij, ont signé le 3 juin 2019 un nouvel accord de coopération visant à rendre l’aviation plus durable, lors de l’assemblée générale annuelle de l’IATA à Séoul. « Ces dernières années, KLM est devenu un pionnier du développement durable dans le secteur du transport aérien. Le développement de l’aviation a beaucoup apporté au monde et nous a permis de connecter les gens. Ce privilège est associé à une énorme responsabilité pour notre planète », a déclaré dans un communiqué Pieter Elbers, président et directeur général de KLM. La compagnie néerlandaise « prend cela très au sérieux et investit depuis de nombreuses années dans la durabilité à différents niveaux, ce qui lui permet de développer un large éventail d’initiatives en matière de durabilité. Nous sommes fiers de notre relation de coopération avec la TU Delft, qui cadre bien avec la stratégie de KLM et constitue un jalon important pour nous sur la voie du renforcement de l’aviation durable ».
Henri Werij, doyen de la faculté d’ingénierie aérospatiale de l’Université technique de Delft, se dit « extrêmement heureux de pouvoir coopérer avec notre partenaire de confiance, KLM, dans notre mission commune visant à rendre l’aviation plus durable. Les conceptions d’avions radicalement nouvelles et à haut rendement énergétique telles que le Flying-V sont importantes à cet égard, tout comme les nouvelles formes de propulsion. Notre objectif ultime est un vol sans émission. Notre coopération avec KLM offre une formidable opportunité d’apporter un réel changement ».
https://www.youtube.com/watch?v=MvekG31FbJM
Radical new aircraft designs will also be on the table in making #aviation more sustainable ✈️🚀#IATAAGM #ecofly pic.twitter.com/dqb98oahwA
— IATA (@IATA) June 3, 2019
Qui parlait récemment ici de Boeing ou Airbus dans 10 ans? a commenté :
5 juin 2019 - 9 h 13 min
Premier aperçu de ce qui pourrait être le remplacement du 330Neo vers la fin de la prochaine décennie…
Suggestion a commenté :
5 juin 2019 - 9 h 18 min
“le concept offre aux chercheurs l’occasion unique…de la disposition dans les ailes…des sièges et des salles de bain. Tout doit être aussi léger que possible”..
Je suggère l’utilisation intensive d’eau déshydratée histoire de gagner beaucoup de poids, et donc de consommation!
Et AFKLM encore à la pointe du progrès? a commenté :
5 juin 2019 - 9 h 19 min
KLM et AF futures compagnies de lancement, là encore?
Peter a commenté :
5 juin 2019 - 10 h 09 min
Le prix des places côtés hublot vont ce vendre très très chères 🙂
Zial a commenté :
5 juin 2019 - 10 h 30 min
configuration éco pour les pax en 3-8-3 ou plus ?
Ou encore, pourquoi pas: a commenté :
5 juin 2019 - 11 h 18 min
avec la largeur d’un fuselage en V, pourquoi seulement 2 allées? Et pourquoi pas un 2X3X3X2 ou un 2X2X5X2X2?
lyonnnais a commenté :
5 juin 2019 - 11 h 05 min
Un des moyens de rendre l’aviation moins productrice de CO² ne serait-il pas de développer la traction des appareils jusqu’à la piste d’envol par des ‘pushbacks’ électriques, voire des système de cables, façon téléski ??
Passager a commenté :
5 juin 2019 - 11 h 16 min
Ce design permettrait une économie supplémentaire, l’utilisation d’un seul réacteur !
Gageons que les conseils d’administration et les gestionnaires des compagnies aériennes adoreraient ça. Que de nouvelles économies en perspective.
Le bi-moteur a tué le quadriréacteur – Le monomoteur tuera le bi-réacteur ..
Et en version "drone"? a commenté :
5 juin 2019 - 11 h 39 min
Sale temps alors pour le futur du SNPL!
l'Aiglon a commenté :
5 juin 2019 - 16 h 48 min
un monoreacteur ? tous systeme dans un avion doit etre doublé et meme triplé voir plus, alors 1 reacteur unique c’est meme pas la peine d’y penser, il tombe en panne tu fais quoi ? Tu planes ?
Passager a commenté :
5 juin 2019 - 18 h 20 min
Doublé ? Boeing est au courant de ça ??
Bencello a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 00 min
Il existe aujourd’hui un nombre incalculable de personnes/universités/start-up qui ont tous dans les “cartons” un nouveau “concept-plus-beau-plus-rapide-plus-mieux-que-tout-ce-qui-existe”.
Avec une belle vidéo et des maquettes, c’est très “vendeur”
La limite entre recherche réelle ou page de pub géante me semble de plus en plus ténue.
Est-ce publié par des chercheurs ou le service communication?
Dans ce domaine comme dans d’autres, si on doit tenir compte de l’infinité de freins à la mise en œuvre réelle, il y a loin de la coupe au lèvres.
Avec toujours cette question lancinante: mais que font les Boeing /Airbus : ils enfilent des perles? Eux non plus ne sont pas avares par ailleurs de belles vidéos de produits qui ne verront jamais le début du commencement d’un tarmac.
Paolo a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 50 min
En automobile, on appelle ça des concepteurs.
En aviation, pourquoi pas des “Dreamliners”..si le nom n’était pas déjà fourvoyé…
Paolo a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 52 min
Pardon pour le correcteur automatique:
pas des “concepteurs”, mais des “conceptcars”!
ERIK DE NICE a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 08 min
Sur un avion conventionnel, lorsque celui-ci traverse une formation de cristaux de glace en altitude, seul l’avant de l’avion et parfois les pare-brise (déjà très renforcés) sont parfois endommagés mais avec cette configuration, c’est tous les hublots qui risquent d’etre très gravement endommagés avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer..
Solution: a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 54 min
SUPPRIMER tous les hublots et les remplacer par des projections sur les parois inertes à l’intérieur, là où seraient normalement les hublots, d’images synthétiques des paysages survolés…
Fred a commenté :
5 juin 2019 - 12 h 57 min
J’espère qu’il virera à plat, sinon bonjour les montagnes russes dans les virages.Il faudra un estomac bien accroché!