Airbus a signé un protocole d’accord avec la compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines concernant la recherche sur les écosystèmes et les infrastructures des avions hybrides et électriques.
Dans le cadre de ce protocole, Airbus et la compagnie scandinave collaboreront dans le cadre d’un projet de recherche commun visant à « améliorer la compréhension des opportunités et des défis opérationnels et infrastructurels liés à l’introduction à grande échelle d’avions hybrides et entièrement électriques dans les modus operandi des compagnies aériennes ». La portée du projet comprend cinq axes de travaux, qui se concentrent sur l’analyse de l’impact des infrastructures au sol et la tarification sur le rayon d’action, les ressources, le temps et la disponibilité dans les aéroports. La collaboration comprend également un plan visant à impliquer « un fournisseur d’énergie renouvelable » afin de garantir l’évaluation des opérations à zéro émission de CO2. Cette approche multidisciplinaire – de l’énergie à l’infrastructure – vise à traiter l’ensemble de l’écosystème des opérations aériennes « afin de mieux soutenir la transition du secteur de l’aviation vers une énergie durable », explique Airbus dans un communiqué.
L’avionneur rappelle que les avions actuels ont une consommation de carburant par kilomètre « environ 80% inférieure » à celle des aéronefs d’il ya 50 ans, mais que la croissance du trafic aérien devant plus que doubler au cours des 20 prochaines années, la réduction de l’impact de l’aviation sur l’environnement « demeure l’objectif de ce secteur ». Pour relever ce défi, l’industrie aéronautique mondiale (ATAG), y compris Airbus et SAS Scandinavian Airlines, s’est engagée à réaliser une croissance neutre en carbone pour l’industrie aéronautique dans son ensemble à partir de 2020, réduisant les émissions nettes de l’aviation de 50% d’ici 2050 par rapport à 2005.
Le protocole d’accord a été signé le 22 mai 2019 par Grazia Vittadini, directrice de la technologie d’Airbus, et Göran Jansson, vice-président directeur, Stratégie et entreprises de la compagnie scandinave ; la collaboration débutera en juin 2019 et se poursuivra jusqu’à la fin de 2020. Cet accord « renforce encore la position d’Airbus » dans un domaine dans lequel il investit déjà et concentre ses efforts de recherche sur le développement de technologies de propulsion hybride-électrique et électrique « promettant d’importants avantages pour l’environnement ». Airbus a déjà commencé à construire un portefeuille de démonstrateurs technologiques (CityAirbus et E-Fan X) et teste actuellement « des systèmes, des sous-systèmes et des composants de propulsion hybrides innovants » afin de répondre aux objectifs d’efficacité à long terme pour la construction et l’exploitation d’avions électriques.
Le communiqué de mercredi survient deux semaines après un autre qui portait sur la collaboration entre Airbus et Siemens dans le même domaine, en particulier sur le E-Fan X, et qui sonnait aux oreilles de certains comme un clap de fin pour le projet. « Ce fut une expérience formidable de travailler ensemble au sein d’équipes très unies avec des collègues d’Airbus », avait alors déclaré Frank Anton, responsable de Siemens eAircraft, « leur compétence en architecture et en conception d’avions nous a offert la possibilité, en tant que fournisseur de systèmes de propulsion, de développer nos solutions pour des plates-formes concrètes. Nous sommes très impatients de pouvoir transmettre ces compétences de manière industrialisée à nos partenaires ». De son côté, Martin Nuesseler, responsable du programme Systèmes E-Aircraft chez Airbus, avait tenu à souligner : « Siemens a apporté son savoir-faire approfondi dans les entraînements électriques et l’électronique de puissance, ainsi que sa forte capacité à fournir des solutions innovantes à nos projets ambitieux. Les résultats obtenus jusqu’à présent ouvrent la voie à l’avenir du vol électrique hybride. Nous sommes certains que Siemens eAircraft restera un partenaire proche d’Airbus à l’avenir »…
...et pendant ce temps là... a commenté :
23 mai 2019 - 11 h 10 min
… sur les rives du Pacifique, on se bat pour savoir comprendre et faire des systèmes électroniques capables de rattraper des erreurs conceptuelles dans le domaine de la sécurité des vols…
GVA1112 a commenté :
23 mai 2019 - 11 h 54 min
“de développer nos solutions pour les plates-formes en béton.”
Ouahh !! Après le bois, le métal, l’alu, le carbone, ..voici le BETON !!
Certains ont essayé le bateau en béton, il parait qu’il flotte très bien !!
Alors pourquoi pas :-).
PS: J’avoue, j’ai modifié la sens de la phrase ;-)…