L’auteur d’une fausse alerte à la bombe sur un vol de la low cost easyJet entre Lyon et Rennes en janvier, qui avait expliqué son geste par le fait qu’il ne voulait pas que ses parents viennent le voir, a été condamné à neuf mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.
Le vol EZY4319 de la compagnie aérienne britannique le 18 janvier 2019 entre Lyon-Saint Exupéry et l’aéroport de Rennes-Bretagne avait fait demi-tour au-dessus de Clermont Ferrand, après un appel anonyme faisant état de la présence d’une bombe à bord. L’auteur de l’appel, un étudiant rennais de 23 ans, a été condamné le 21 mai par le tribunal correctionnel de Rennes pour « divulgation de fausses informations », à 9 mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve. L’homme, qui a présenté ses excuses, a expliqué que le weekend était réservé aux joints (une dizaine par jour) et « pas aux obligations », ses parents ayant décidé de lui rendre visite à l’occasion d’une journée portes ouvertes de son école de commerce.
Si easyJet a été déboutée de sa demande de dommages et intérêts faute de justificatifs, l’étudiant devra verser des indemnités de 1900 euros à l’aéroport rennais et 1350 euros à celui de Lyon ; il encourait cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
L’Airbus d’easyJet était revenu à son point de départ, entrainant l’arrêt du trafic pendant 40 minutes dans l’aéroport lyonnais, tous les passagers (y compris les parents de l’étudiant) étant débarqués et leurs bagages fouillés. La compagnie aérienne avait alors expliqué que le commandant de bord avait pris cette décision « à titre de précaution uniquement » ; le vol vers Rennes avait finalement été assuré par un équipage venu de Londres, « l’équipage n’étant pas en mesure d’effectuer le vol et aucun équipage de remplacement n’était disponible ».
Après son interpellation, l’étudiant avait expliqué qu’il « ne souhaitait pas que ses parents le rejoignent ». Le parquet de Rennes expliquait de son côté que l’homme ne paraissait pas atteint de « troubles d’ordre psychologique » et était totalement inconnu des services de police ; la piste du terrorisme avait été complètement écartée. Il a échoué à sa licence, mais a presque arrêté de fumer. La ligne d’easyJet entre Lyon et Rennes, inaugurée en mars 2018, a survécu à l’incident.
Jerome a commenté :
22 mai 2019 - 13 h 26 min
Le type pourrit la vie de centaines voir de milliers de personnes et la justice française se contente de lui taper sur les doigts en lui disant que « c est pas bien, il faut pas recommencer » ??? J’adore l ‘idée – c est hallucinant
benoit angebault a commenté :
22 mai 2019 - 14 h 50 min
quels sont les “justificatifs” à fournir pour pouvoir demander des dommages et intérêts
Shôgun a commenté :
22 mai 2019 - 16 h 34 min
« Le week-end étant réservé aux joints et pas aux obligations »…
Le brave garçon… Quels parents indignes ! Comment osent-ils vouloir perturber ainsi les loisirs traditionnels de leur fiston !
Backdoor a commenté :
22 mai 2019 - 17 h 28 min
Conclusion : fumer ne nuit pas à la prison ferme mais aux perturbations collectives aux conséquences financières impressionnantes…
Rame a commenté :
22 mai 2019 - 22 h 01 min
Un peu de sérieux tout de même, condamner à de la prison ferme n’aurait absolument aucun sens et ne serait ni bénéfique ni économique pour l’ensemble de la société lorsque l’ont voit la qualité de nos incarcérations qui font qu’une partie des prisonniers ressortent encore pire qu’en y entrant.
Du sursis c’est une bonne chose, rétablir ou mettre plus sérieusement en application des travaux d’intérêts généraux pour rembourser la société en étant utile serait bien plus intéressant en complément des amendes.
thibs a commenté :
22 mai 2019 - 23 h 37 min
ce qui est surtout incroyable, c’est qu’il ne s’est pas dit “ils prendront le suivant” ?
Et puis par contre votre “la ligne a survécu” en mode y a 5 000 pax par an…on tourne plutôt autour de 50-60 000 donc de la à arrêter la ligne, la question ne s’était même pas posée.
maverick a commenté :
23 mai 2019 - 2 h 07 min
Incroyable ! mais de qui se moque t-on !? quel jugement aussi laxiste peut on avoir face à un petit… qui joue avec la sécurité aérienne, pour des raisons aussi futiles et … stupéfiantes . Un arrêt de trafic de 40 min ; s’il ne représente rien pour monsieur tout le monde, a des conséquences couteuses pour le trafic aéroportuaire ; la police de l’air et des frontières, les opérations des compagnies et leur passagers retardés . Ces coût interviennent en aval bien après le délit du “garnement” et sont loin de représenter quelques euros . Visiblement il a bien été défendu . dégout et écoeurement .
Passant a commenté :
23 mai 2019 - 8 h 12 min
Attention il y a un pléonasme dans votre commentaire ;
” juge laxiste ” :-)))
il vaut mieux en rire , tant notre justice se ridiculise jour après jour.
maverick a commenté :
23 mai 2019 - 13 h 10 min
Bien vu !! je ne le referai plus !
maverick a commenté :
23 mai 2019 - 13 h 17 min
J’ajouterais que : certainement que le juge n’a jamais pris l’avion , encore moins pour présider un jugement avec un horaire très serré . j’aimerais bien voir sa tête quand on lui annonce à bord ” Mesdames Messieurs , ici le CDB, nous sommes obligés de faire demi tour en raison d’une alerte à la bombe. nous vous prions de rester calme, dès l’arrivée au parking vous débarquerez dans le calme en laissant toutes vos affaires à bord .