Boeing a achevé le développement de la mise à jour du logiciel anti-décrochage de ses 737 MAX, ainsi que les essais sur simulateur associés et son propre vol d’essai. Le vol de certification devrait intervenir d’ici jeudi prochain.
L’avionneur américain a précisé le 16 mai 2019 avoir effectué plus de 360 heures sur 207 vols d’essais à bord d’un 737 MAX équipé du logiciel mis à jour pour le système MCAS anti-décrochage. Boeing fournit désormais selon son communiqué « des informations supplémentaires » pour répondre aux exigences de la FAA (Federal Aviation Administration), notamment des informations détaillées sur la manière dont les pilotes interagissent avec les commandes et les affichages de l’avion dans différents scénarios de vol. Une fois ces demandes traitées, Boeing « collaborera avec la FAA » pour programmer son vol d’essai de certification – pour lequel aucune date n’est annoncée mais qui devrait se passer avant le 23 mai, quand la FAA rencontrera ses homologues étrangers à Dallas – et soumettre la documentation de certification finale.
Boeing précise en outre avoir mis au point des « supports de formation et d’éducation améliorés », qui font actuellement l’objet d’un examen par la FAA, les régulateurs mondiaux et les clients des compagnies aériennes « afin de faciliter les opérations de remise en service et à long terme ». Cela inclut une série de conférences avec des compagnies aériennes, organisées dans le monde entier.
« La sécurité étant notre priorité absolue, nous avons effectué tous les vols d’essais techniques pour la mise à jour du logiciel et nous nous préparons au vol de certification final », a déclaré hier Dennis Muilenburg, président du conseil d’administration de Boeing. « Nous sommes déterminés à fournir à la FAA et aux régulateurs mondiaux toutes les informations dont ils ont besoin et à les corriger. Nous progressons clairement et régulièrement et sommes confiants dans le fait que le 737 MAX, doté du logiciel MCAS mis à jour, sera l’un des avions les plus sûrs à ce jour », ajoute le dirigeant selon qui « les accidents n’ont fait qu’intensifier notre attachement à nos valeurs, notamment en matière de sécurité, de qualité et d’intégrité, car nous savons que la vie dépend de ce que nous faisons ». Des 737 MAX 8 ont subi deux accidents en cinq mois, chez Lion Air en octobre dernier et chez Ethiopian Airlines en mars, entrainant la mort des 346 passagers et membres d’équipage à bord, le système MCAS étant mis en accusation dans les deux cas.
L’annonce intervient au lendemain d’auditions des responsables de la FAA devant le Congrès et le Sénat américains, et de la diffusion d’une enregistrement montrant comment Boeing avait renâclé à l’idée de clouer au sol les 737 MAX après le premier accident. Si le communiqué a déclenché une hausse de 2,4% du cours de l’action de Boeing, rappelons que la FAA peut encore demander des modifications du logiciel comme de la formation ; et qu’il faudra ensuite convaincre les compagnies aériennes et leurs pilotes du bien-fondé de ces modifications. Personne ne se risque donc à prévoir une date de retour dans le ciel des 371 MAX 8 et MAX 9 cloués au sol depuis la mi-mars ; deux des plus gros clients du monocouloir remotorisé, Southwest et American Airlines, les ont retirés de leur programme de vols jusqu’au 5 aout et 19 aout respectivement.
Passager a commenté :
17 mai 2019 - 9 h 45 min
La langue de bois toujours utilisée copieusement par Boeing .. n’inspire pas confiance, bien au contraire (« La sécurité étant notre priorité absolue, ..»)
Dans ce cas, en constatant dès les premières ébauches du MAX, que celui ci avait besoin d’un patch informatique, pourquoi ne pas avoir tout mis à la corbeille et repartir de zéro pour faire un avion sain à la base ? ?
Max a commenté :
17 mai 2019 - 16 h 41 min
PASSAGER
– VOS commentaires ne sont que bavardages ! Sans aucuns reculs ni analyses constructives et techniques ! La sécurité est l affaire de tous dans l aérien, BOEING ne vous a pas attendu ! Elargissez un peu ! Aucuns échanges techniques n est possible face à vos ressentis ! Les mêmes critiques depuis des semaines ! Les 37 sont d excellentes machines idem pour les 320 .le 37 max devra faire l objet d un programme de formation Sim complet associé à des vols supervisés ! C est toujours là règle. BOEING devra accompagner sérieusement les opérateurs .les 37 M reprendront du services sans votre accord !
Salutations.
Les faits a commenté :
17 mai 2019 - 20 h 31 min
Les faits sont là : actuellement le 737MAX est un avion dangereux.
Il a tué plus de 350 innocents .
En lisant la presse , il semble que Boeing a préféré sortir et produire un avion sans forcément être certain de sa sûreté
DAUMONT a commenté :
17 mai 2019 - 21 h 54 min
Blablabla ! Votre commentaire n’apporte aucun argument. Il aura fallu 350 morts pour que Boeing réagisse. Ça c’est un argument. Il semblerait que les arguments financiers ont pris le dessus sur la sécurité. Bon vol sur 737Max. Mais très peu pour moi.
rake a commenté :
17 mai 2019 - 9 h 56 min
J’ai plus tellement confiance… MAJ ou pas. J’ai un voyage prévu avec en Septembre sur AC, à voir si je peux l’annuler…
Bencello a commenté :
17 mai 2019 - 11 h 09 min
Outre la question du délai de certification de l’appareil, les organismes de contrôles vont-ils pouvoir imposer des formations complémentaires (simulateur, theorique) (avec quelle nombre d’haures )qui vont renchérir d’autant le coût de possession de l’appareil?
Bams a commenté :
17 mai 2019 - 14 h 01 min
C’est vrai que ces accidents sont très regrettables mais comme tout nouvel avion ou tout avion substantiellement rénové comme l’a été le 737, je suis convaincu que cet avion connaît des déboires de jeunesse. Quand je repense au 787 jai du mal a croire que c’est le même avion qui aujourd’hui est quand même le gros porteur le plus vendu chacune des dernières années. Moi même je ne monterais pas dans un 737 aujourd’hui mais après les évaluations et certification des agences canadiennes et surtout européennes, oui. Je suis certain que cet avion connaîtra le succès qu’on lui avait connu jusqu’à ces accidents regrettables.
DAUMONT a commenté :
17 mai 2019 - 14 h 59 min
Le 787 ? Quel accident ? Avion immobilisé en raison de pannes, oui. Mais pas souvenir de catastrophe.
erer a commenté :
17 mai 2019 - 17 h 09 min
Des déboires de jeunesse ? L’avion à tué 350 innocents, tu appelles ça des déboires de jeunesse ??? Et merci de ne pas insulter le 787 en le comparant avec le MAX. Au moins IL n’a tué personne. LUI.
Passager a commenté :
18 mai 2019 - 12 h 09 min
disons que par chance, les incendies qui se sont produits sur les 787 se sont produits aux moins mauvais moments – La même chose en vol loin d’un aéroport et c’était la catastrophe – Boeing peut remercier le ciel ou le hasard ..
Jvs a commenté :
18 mai 2019 - 7 h 21 min
Ce n’ est pas un nouvel avion on a plutôt modifié un 737 au plus vite alors que c est avion conçu et modifié depuis 1955.
Le problème de Boeing est Airbus.
Par le passé elle dominait le monde aéronautique, Airbus n existait pas encore.
Aujourd’hui tout est différent la famille 319,320,321 leur font bcp bcp de mal.
Le Max n’ est pas un nouvel avion alors il faudrait que Boeing crée un nouvel avion mais attendre 10 ou 15 ans n’est pas souhaitable….
Pour les 787 le gros problème non solutionné á ce jour reste les moteurs Roll Royce. Ces avions ne volent pas de manière optimale tant que le défaut n’est pas modifié
philippe a commenté :
18 mai 2019 - 12 h 32 min
Problème de batterie oui mais aucunement un crash entraînant la mort de passagers. Il faudrais un peu arrêter de se mettre la tête dans le sable. Le 737 max a tué pas de personnes en deux accidents très proche l’un de l’autre et Boeing n’a pas eu le geste de dire stop on arrête, laissons les avions au sol et faire des revérifications. Mais non et même si plusieurs vont s’énerver sur mon post, le fait est que les victimes sont bien là et le défaut vient de la conception de cet avion. Ou alors que ce soit les pilotes et autres dirigeants du monde entier sont des imbéciles ? Car, quand on regarde les témoignages, c’est quand même accablant de voir que ce soit la vidéo de Boeing disant non on les fait voler même avec cet accident et le fait que même les compagnies ou pilotes n’était pas au courant des options pour le mcas si il était actif ou non. Critiquer moi je m’en fous mais des erreurs qui tuent autant de personnes ca ne devrait pas exister. Et si cela se produit de faire en sorte que les responsables soient punis.
ajar a commenté :
17 mai 2019 - 12 h 48 min
737 MAX non merci je ne volerai pas avec même avec les modifs .
Passager a commenté :
19 mai 2019 - 9 h 50 min
néanmoins, les incendies qui se sont déclares sur le 787 sont intervenus aux moins mauvais moments – je redis que les mêmes incendies au milieu de l’Atlantique ou du Pacifique et c’est LA catastrophe aérienne. Un incendie dans un avion n’est JAMAIS anodin (durée moyenne avant le crash = 17 minutes)
erer a commenté :
17 mai 2019 - 15 h 55 min
Boeing veut faire croire à la terre entière qu’elle va régler ses problèmes d’avions qui s’écrasent avec une simple mise à jour comme le fait Samsung quand il à un problème avec Android sur un de ses téléphones.
(Le pire c’est qu’ils vont y arriver (à enfumer la planète entière)).
Tout cela est une gigantesque blague. La plus grande blague que l’économie occidentale ait jamais connue.
BON SENS a commenté :
17 mai 2019 - 19 h 44 min
C’est simple : quand on se renseigne on apprend que pour “vendre” des économies de consommation de carburant aux compagnies, Boeing a dû concevoir un moteur lourd entre autres et a du déplacer le centre de gravité de l’ensemble avec pour conséquence un risque accru de décrochage. C’EST CA QUI GENE CEUX QUI S’INFORMENT, tout simplement et logiquement. Qu’après ils aient conch un système sondes et logiciel de compensation de commandes pour combattre le mal installé à la racine, ça nous indiffère voire même nous inquiète quand on voit comment c’est “testé”, contesté après crash, retest, et re te re… Alors que la conception même de l’avion prouve que la sécurité n’était pas la priorité puisqu’elle a été amoindrie pour ces éco d’énergies absurdes en l’occurence. Et dans le même ordre, les options sur cette sécurité et le prix des alarmes etc + nombre de sondes ne font qu’appuyer l’état d’esprit sinistre et angoissant de Boeing.
Inukshuk a commenté :
17 mai 2019 - 20 h 57 min
+1.
Effectivement le problème n’est pas le MCAS qui n’est qu’un emplâtre sur une enclume volante. C’est la conception (ou plutôt son manque de conception): on a accroché des moteurs dont les dimensions et poids n’étaient pas compatibles sur un (très bon) avion et on en a fait une ou plutôt deux cata.
Et le passager lambda qui a découvert que ce MCAS n’a pour but que de compenser une erreur structurelle ne va monter à bord de gaité de cœur.
Tout ça pour des actionnaires avides de pognon à court terme.
aron a commenté :
18 mai 2019 - 11 h 02 min
COMME D HABITUDE on observe le DECALAGE entre ceux qui s’informent sur la cause (ici, la conception “tordue” de l’appareil) et ceux qui se laissent circonvenir par les conséquences (comme si le MCAS était un plus que n’avaient pas d’autres avions et qu’à la rigueur une fois réparé tout planera au mieux, la bonne blague quoi!).
Soutenir Boeing ici, c’est clairement ne pas vouloir voir en quoi la conception même de l’avion est la preuve de tout ce qu’on ne peut que reprocher à la compagnie : avoir oser lancer la production d’un avion qui décroche plus que de raison et ceci pour une raison très précise : économiser du carburant. Et on sait donc que même avec un cas parfait, on embarquera toujours sur un avion qui décroche plus, ce qui est en soi un gage supplémentaire de probabilité mortelle.
D’ailleurs beaucoup d’articles étouffent cette conception centrée (cas de la dire) sur les économies de carburants (baisse des coûts de fonctionnement pour les compagnies acheteuses – les pigeons – ) avec un décentrement de la gravité d’un appareil porté à une dynamique de vol accidentogène.
Pour ceux qui ignorent ce qu’est un décrochage sur un “gros” avion, c’est bien expliqué si on tape AF447 dans l’oracle contrôlé. Surtout n’imaginez pas que ceux qui tenaient les commandes avaient déjà cabré toute la veille du vol à Rio et ont juste continué à décrocher… Là encore, un contrôle intelligent en amont, avec des encouragements et menaces de sanctions s’il le faut, aurait pu aider à éviter la confusion. Et un double manche synchronisé comme sur les Boeing aussi pour ne pas créer de situations contradictoires entre les deux copilotes: comme quoi je ne suis pas auto Boeing à l’origine!
PREUVE ULTIME a commenté :
17 mai 2019 - 19 h 56 min
Saisir “Monter à bord du 737 max danger” dans google puis remonter les premiers résultats en voyant la date passer de mars 2019 à octobre 2018 et lire l’article “sputnik news” du 16 novembre 2018, oui : 16 novembre 2018… Et si vous voulez encore plus halluciner : dans cet article “avant-gardiste” vous pouvez aussi cliquer sur un autre parlant des sondes défectueuses et vous interroger : si j’avais un proche mort dans le crash suivant, là je dirais quoi???
CQFD
alex a commenté :
17 mai 2019 - 20 h 21 min
Quoi qu’il en soit j’ai plus confiance et je monterais pas dedans!
Bams a commenté :
17 mai 2019 - 21 h 23 min
Certains exagèrent beaucoup, certainement parce qu’au delà du souci de sécurité ils ont un problème avec boeing. Le 787 je n’ai jamais dit qu’il a déjà eu un accident. Il a connu des déboires avec ses batteries au lithium. et beaucoup de ceux qui critiquent boeing avaient juré comme maintenant qu’ils ne montreraient jamais à bord. 350 morts c’est certes beaucoup mais des déboires de jeunesse dun avion peuvent entrainer des décès malheureusement. Moi même je suis ingénieur, certes pas en aéronautique mais j’ai souvent travaillé sur les problemes de centre de gravité et je peux vous dire que les ingenieurs règlent ce genre problème.lee batteries lithium du 787 avaient donné lieu à tous genre de spéculations. Aujourd’hui les même détracteurs empruntent ces avions sans crainte d’incendie. C’est ce qui va se passer aussi pour le 737 Max après certification par toutes ces agences
aron a commenté :
18 mai 2019 - 14 h 55 min
AUCUN RAPPORT : les déboires du passé et autres N’ EXCUSE PAS un FAIT SIMPLE : avoir concu un avion déséquilibré (allongement vers l’avant d’un moteur lourd sous une aile basse au sol) qui entraîne un couple à cabrer et donc à décrocher plus important que de raison. C’est justement pour compenser cette ERREUR DE DEPART niveau sécurité (preuve que la priorité était les économies de carburant) que les ingénieurs ont planché sur un MCAS sondes + logiciel qui même s’il était parfait ne changera pas que cet avion a une dynamique de vol plus accidentogène et donc bien tout ce qu’il faut pour troubler les comportements des pilotes.
Dans tout ceci, avoir vendu les alarmes en options (sans parler de la légende§raté au niveau des sondes) est en harmonie avec le fond : sécurité n’est qu’une option .
Face à ça la confiance n’est pas possible, point barre. Cette compagnie devrait se retirer, car l’erreur est impardonnable.
Krobar88 a commenté :
17 mai 2019 - 23 h 07 min
Avec presque 400 avions cloués au sol depuis le 2eme crash on peut estimer que pendant le mois précédent les appareils en service avait effectué plus de 40 000 vols pour plus de 200 000 heures en l’air, le tout sans incident, mais ça n’a pas empêché le drame d’ethiopian. Les nombre de vols et d’heures de test, même si réalisés dans des conditions volontairement plus contraignantes qu’en usage normal, semble bien faible pour prétendre que le système mis à jour est maintenant réputé fiable. La qualif d’un nouveau modèle c’est plusieurs avions pendant plus d’un an. Ici vu le soucis d’instabilité intrinsèque du modèle, on devrait parler d’une quasi requalification.
passant a commenté :
18 mai 2019 - 12 h 13 min
vous osez écrire “le tout sans incident” ce qui et totalement faux >> des presqu’accidents ont eu lieu y compris aux états unis
il faut ... a commenté :
18 mai 2019 - 20 h 49 min
si on reprend vos calculs : d’ici peu, il devrait y avoir 2000 max en action.
Donc 1 accident tous les 6 mois avec 400 avions, cela revient à presque 1 accident par mois avec 2000 , non ?
Bon j’exagère certainement un petit peu, mais même 2 avions qui tombent par an, moi cela ne me donne pas envie de monter dedans !
JC SALLES a commenté :
19 mai 2019 - 17 h 57 min
Boeing n’indique toujours pas s’il a enfin décidé d’installer 3 sondes d’incidence dont l’information alpha serait consolidée pour pouvoir être utilisée sans risque par le MCAS, ce qui est pourtant indispensable pour respecter le taux d’occurrence de panne catastrophique (perte ou endommagement de l’appareil et de ses passagers avec l’équipage) : 10 puissance moins 9 par heure de vol, alors qu’avec un seul capteur AOL disponible et utilisé par le MCAS, on est très en dessous (la perte de l’information unique d’incidence allant au MCAS est de l’ordre de 10 puissance moins 4 ou 5 par heure de vol). Je ne doute pas que les instances internationales en charge de se prononcer sur les dispositions sécuritaires proposées par Boeing vont se montrer à la hauteur : on ne peut pondre un système qui en cas de défaillance implique l’indispensable coopération des pilotes pour sauver la situation, d’autant plus si le MCAS tombe en panne au moment ou l’avion est en train de cabrer intempestivement et pourrait aller au décrochage !
Forza a commenté :
20 mai 2019 - 17 h 49 min
Bien.
Mais il aurait fallu peut être faire ça au début…