La compagnie aérienne Air France supprimera dès le début septembre sa ligne entre Paris-Orly et Quimper, mais serait intéressée par l’obligation de service public qui ouvrira au 1er novembre. Elle a d’autre part participé hier au participe au DuoDay, accueillant 20 personnes en situation de handicap pour une journée d’échanges et d’immersion en duo avec un collaborateur de l’entreprise.
Les 18 rotations hebdomadaires sans concurrence opérés par la filiale régionale HOP entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Quimper-Bretagne, qui devaient déjà disparaitre à la fin du programme d’été, seront finalement supprimées dès le 2 septembre faute de rentabilité. Selon une correspondance publiée par Le Télégramme, le directeur des affaires publiques d’Air France Béryl Baldous annonce « la volonté de la compagnie de candidater à l’obligation de service public de la ligne », tout en précisant que la route ne sera pas maintenue « en attendant la mise en place de l’OSP au 1er novembre ». En partie à cause des travaux de pistes à Orly, pour lesquels la DGAC a demandé une réduction des mouvements d’avions. « Notre analyse est que cette interruption d’activité ne devrait pas pénaliser une reprise future du trafic », explique le dirigeant, rappelant que le problème a déjà été subi « à Biarritz et Metz-Nancy-Lorraine, qui ont connu plusieurs semaines de travaux sans que cela n’ait de conséquences notables sur la reprise du trafic ».
Le quotidien cite le président de l’aéroport de Quimper Jean-François Garrec, qui dit travailler « au côté de la Région » afin d’éviter toute interruption de la liaison avec Orly « jugée indispensable aux entreprises ».
Rappelons que la compagnie de l’alliance SkyTeam a prévu de réduire de 15% son offre sur le réseau intérieur d’ici 2021, avec suppressions de lignes et plan de départs volontaires au sol à la clé. L’aéroport d’Orly devrait perdre 63 postes sur les jusqu’à 465 prévus dans le projet de PDV dévoilé lundi, la rumeur évoquant également la suppression de ses lignes vers Lorient et Quimper – principalement en raison de la concurrence du TGV.
Air France a d’autre part annoncé sa participation le 16 mai au DuoDay, accueillant 20 personnes en situation de handicap « pour une journée d’échanges et d’immersion en duo avec un collaborateur de l’entreprise » – dont l’une a partagé la journée de sa directrice générale Anne Rigail. Initiative européenne appuyée par le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées, le DuoDay « permet de partager une expérience mutuellement enrichissante pour, ensemble, changer le regard sur le handicap ». Pour les personnes handicapées, c’est la possibilité de découvrir un métier et d’amorcer un parcours d’insertion. Pour le professionnel volontaire et pour l’entreprise, c’est l’occasion de « dépasser les préjugés, de sensibiliser les équipes, mais aussi de découvrir de nouveaux talents », précise Air France selon qui le DuoDay « peut faire naître des vocations et créer des opportunités de collaborations futures ».
Depuis près de 30 ans, la compagnie aérienne est pleinement engagée dans le soutien à l’emploi des personnes handicapées : aujourd’hui, près de 2000 salarié(e)s en situation de handicap travaillent au sein d’Air France, ce qui représente 6,68% des effectifs (incluant le secteur protégé et adapté). L’année dernière, la compagnie a signé avec les organisations syndicales son 10e accord triennal sur l’emploi et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap, avec l’ambition principale de s’inscrire durablement au-delà du taux légal de 6 % d’emploi de personnes handicapées. Ce nouvel accord triennal alloue par ailleurs 3,4 millions d’euros aux actions en faveur de l’emploi des salariés en situation de handicap, un montant plus de 3 fois supérieur à la contribution légale. « Au-delà des chiffres », Air France s’engage quotidiennement pour :
• recruter des personnes en situation de handicap,
• insérer, accompagner et maintenir dans l’emploi ces personnes en aménageant leur poste et conditions de travail,
• recourir au secteur protégé et adapté,
• sensibiliser ses managers et collaborateurs.
[#DuoDay2019] #AirFrance s'engage pour l'emploi des personnes handicapées.
Aujourd'hui via l'opération DuoDay, 20 personnes en situation de handicap viennent découvrir nos métiers.
Plus d'infos 👉 https://t.co/W6QBDJ15NH pic.twitter.com/x2Ub1PL217— Air France Newsroom (@AFnewsroom) May 16, 2019
Nous renouvelons cette année notre participation au #DuoDay initié par @handicap_gouv. De belles rencontres avec nos collaborateurs pour un partage d'expériences et des échanges autour de l'#emploi et du #handicap en entreprise. #DuoDay2019 pic.twitter.com/bQTQZLzOZD
— Groupe ADP (@GroupeADP) May 16, 2019
MauriceBled a commenté :
17 mai 2019 - 13 h 20 min
Air France fait du chantage, comme toujours ! L’obligation de service public sur la ligne Paris – Quimper doit bénéficier à Easyjet, Vueling ou Volotea ! AF doit bien comprendre que aujourd’hui, on ne peut plus vivre dans l’aérien comme quand on était en situation de monopole et renfloué en permanence par le contribuable.
CDB777 a commenté :
17 mai 2019 - 14 h 41 min
le seul « petit » problème dans votre « raisonnement » c’est que Vueling, EasyJet ou même Volotea n’en ont rien faire du Paris – Quimper …
Ce genre de liaison n’est pas rentable. Ni pour AF, ni pour personne.
Donc si on veut faire plaisir aux petits politicards locaux qui veulent coûte que coûte garder leurs liaisons sur Paris, soit ils subventionnent, soit on ferme !
Il faut etre cohérent : on ne peut pas demander à Air France d’être à la fois une « vraie » compagnie rentable tout en restant une compagnie qui assure des liaisons de service public chroniquement déficitaires.
Clama92 a commenté :
17 mai 2019 - 21 h 39 min
Entièrement d’accord Avec vous …
Laissez les rêver … demain ils vont nous demander un Quimper / New -York !
Pierrot a commenté :
18 mai 2019 - 1 h 45 min
Même en subventionnant, AF ne sera jamais rentable sur pas mal de lignes. Quand on compte le nombre de PN a loger tous les soirs sur les vols FR et EU, les conditions etc…
Breizh Atao a commenté :
18 mai 2019 - 7 h 26 min
Comment dire il n’y a pas que des « pollticards » locaux il y a aussi des gens qui vivent et veulent voyager. Et sauf peut-être pour le salaire d’un CDB777, ajouter 400€ pour un TGV QUIMPER/CDG au pris du billet LC cela importe peu. Plus le fait qu’en cas de retard de train le billet est perdu.
Quimper a commenté :
18 mai 2019 - 12 h 34 min
Vous dites n’importe quoi. Un AR en 1ere classe tourne autour de 100€ en tgv sur cette ligne. Et même si vous voulez voyager il ya lorient a 45 minutes et brest a 1h.
J’adore le transport aérien mais je suis ulcéré de voir que nous allons mettre de l’argent Public dans une ligne non rentable juste pour flatter 4/5 gus et des politiciens.
Et je ne parle pas de la polution…
Air France n’arrivant pas a remplir un ATR, c’est pas demain la veille que vous verrez un airbus a319 d’easyjet sur cet aéroport
Filoustyle a commenté :
18 mai 2019 - 9 h 32 min
Avec des salaires de pilotes dès plus élevés au monde des pilotes payés au poid de l’avion qu’ils pilotes des primes en veux tu en voila des départs en retraite à 55 ans pour certaines catégories de personnel c’est sur airiledefrance ne sera jamais rentable non plus ??? ils n’ont pas attendu Quimper.
Clama92 a commenté :
17 mai 2019 - 21 h 35 min
Posez vous les bonnes questions !
Pourquoi easyjet , raynair ou volotea ne se posent pas à Quimper … et ne postulent pas aux
OSP …
Arrêtez de rêver et de croire que tous les aéroports peuvent d’offir Des lignes vers l’etranger…. savez. Oui ce que veut dire rentabilité ?
Rame a commenté :
18 mai 2019 - 1 h 20 min
Ahah oui je pense qu’Easy Jet va se précipiter sur cette ligne… À moins de toucher le pactole des finances publics ils n’en n’auront que faire.
En souvenir de l’éphémère ligne Paris–> Brest par EasyJet
Goodflite a commenté :
18 mai 2019 - 8 h 27 min
Air France renflouée par le contribuable ?? Ce temps est révolu depuis bien longtemps. AF en situation de monopole ?? Partout où il y a un peu de rentabilité même sur du court terme, les low cost se positionnent, quitte à tout arrêté des que les subventions sont coupées ou le ligne déficitaire. Je ne sais pas où AF n est pas attaquée…
Breizh Atao a commenté :
17 mai 2019 - 13 h 41 min
Coquille dans l’article :
“Les 18 rotations hebdomadaires sans concurrence opérés par la filiale régionale HOP entre sa base à Paris-Orly et l’aéroport de Quimper-Bretagne, qui devaient déjà disparaitre à la fin du programme d’hiver”.
C’était à la fin du programme d’été le 25 octobre.
cf. votre article
https://www.air-journal.fr/2019-02-06-air-france-hop-supprime-son-orly-quimper-5210220.html
Goodflite a commenté :
18 mai 2019 - 8 h 28 min
Air France renflouée par le contribuable ?? Ce temps est révolu depuis bien longtemps. AF en situation de monopole ?? Partout où il y a un peu de rentabilité même sur du court terme, les low cost se positionnent, quitte à tout arrêter des que les subventions sont coupées ou le ligne déficitaire. Je ne sais pas où AF n est pas attaquée…