La compagnie aérienne Qantas a effectué entre Sydney et Adelaïde le premier vol zéro déchet au monde, allégeant les décharges et sites d’enfouissement de 34 kilos de plastique. Son Airbus A380 effectuera fin octobre un vol entièrement réservé aux voyageurs fréquents, entre Melbourne et Tokyo.
Le tout premier vol commercial pour lequel aucun déchet n’a été créé a pris son envol le 8 mai 2019, marquant ainsi le début du plan de la compagnie nationale australienne visant à « réduire de 100 millions le nombre d’objets en plastique à usage unique d’ici à 2020, et à éliminer 75% des déchets d’ici à 2021 », une initiative baptisée The Bowerbird Project du nom de l’oiseau australien qui réutilise de petits articles en plastique. Tous les produits embarqués à bord du QF739 en Boeing 737-800 entre la base de Qantas à Sydney à l’aéroport d’Adélaïde, avec le personnel de cabine de sa «Green Team», seront éliminés par compost, réutilisation ou recyclage. Environ 1000 articles en plastique ont été remplacés par des solutions « durables » ou ont été entièrement retirés du vol, notamment des portions de lait et de Vegemite emballées individuellement. Les produits alternatifs utilisés pendant le vol comprenaient de la vaisselle fabriquée à partir de canne à sucre et des couverts fabriqués à partir d’amidon de culture, qui sont entièrement compostables.
À la fin du service des repas, les hôtesses de l’air et stewards de Qantas ont rassemblé les articles restants pour les réutiliser, les recycler ou les composter dans plusieurs flux de déchets. « Dans la mesure du possible », les clients ont utilisé des cartes d’embarquement numériques et des étiquettes de sac électroniques, avec du personnel disponible pour s’assurer que tous les papiers et étiquettes étaient mis au rebut de manière durable. Les salons Qantas du terminal national de l’aéroport de Sydney sont également devenus « verts » pour le vol, avec « de multiples flux de déchets » utilisés. Le vol Sydney – Adelaïde produit généralement 34 kilogrammes de déchets, soit pour la route 150 tonnes de déchets par an.
S’exprimant au départ de ce vol historique, le CEO de Qantas Domestic Andrew David, a déclaré que le vol d’essai « est une étape importante pour le plan du transporteur national visant à réduire le gaspillage. Qantas et Jetstar transportent actuellement plus de 50 millions de passagers chaque année, ce qui représente une quantité de déchets équivalente à 80 Boeing 747 Jumbo à pleine charge », a-t-il expliqué. « Nous souhaitons offrir aux clients le même niveau de service dont ils bénéficient actuellement, mais sans la quantité de déchets qui en découle ».
Le vol a aussi permis de tester les produits, « affiner le processus de traitement des déchets et à obtenir les commentaires de nos clients », souligne la compagnie de l’alliance Oneworld. Dans le cadre de leur effort de développement durable, Qantas et Jetstar remplaceront 45 millions de gobelets en plastique, 30 millions d’ensembles de coutellerie, 21 millions de tasses à café et 4 millions de housses d’appuie-tête « par des alternatives durables ». Les compagnies aériennes sont légalement tenues d’éliminer de manière permanente certains matériaux, tels que les aliments mis en quarantaine provenant de vols internationaux ; Qantas travaillera avec les fournisseurs et le gouvernement pour réduire le volume de ces déchets.
Qantas a d‘autre part annoncé pour jeudi l’ouverture des ventes de son premier vol « Points Plane », dont les sièges seront réservés à ses voyageurs fréquents et payables uniquement en points Qantas. Ce premier vol sera effectué le 21 octobre 2019 entre Melbourne-Tullamarine et Tokyo-Narita, à bord d’un Airbus A380 pouvant accueillir 14 passagers en Première, 64 en classe Affaires, 35 en premium et 371 en Economie. Tous ces sièges peuvent être réservés par les membres de Qantas Frequent Flyers, « au taux d’échange de points standard pour cet itinéraire ». Les membres Bronze, Silver, Gold et Platinum auront tous « les mêmes chances » d’obtenir une réservation sur des vols dédiés Points Plane. Ce vol inaugural en Points Plane proposera également un service à bord distinct avec des « expériences spéciales » en vol, notamment un service de cocktails et de repas sur mesure, un pyjama de marque et des cadeaux. Pour « maximiser la flexibilité des voyages retour », les clients ont le choix de réserver un A330 Points Plane le 26 octobre, ou de partir à une autre date en réservant un siège Classic Reward auprès de Qantas ou avec une compagnie aérienne partenaire, ou en utilisant Points Plus Pay pour tout siège disponible à la vente.
Points Qantas requis pour réserver des places sur ce premier Points Plane :
Économie : 35 000 points Qantas
Premium : 54 000 Qantas Points
Affaires : 72 000 Qantas Points
Première : 108.000 Qantas Points
(Plus les taxes et les frais de transport. Sous réserve de disponibilité, exact au 13 mai 2019. Des conditions s’appliquent).
Le concept est l’un des nombreux projets que Qantas Loyalty explore pour récompenser les membres Qantas Frequent Flyer et leur offrir encore plus d’opportunités d’échange. Selon la CEO de Qantas Loyalty Olivia Wirth, « c’est la première fois que nous dédions un avion entier – sans parler d’un A380 – à nos grands voyageurs, et nous nous attendons à une forte demande pour ces vols. Quatre vols ‘de rédemption’ sont réservés chaque minute, et soixante surclassements sont confirmés toutes les heures. Nous savons que nos membres adorent échanger leurs points contre des voyages. Nous sommes donc ravis de pouvoir leur donner de nouvelles façons d’accéder à ces récompenses ». Ces vols exclusifs aux clients du programme de fidélité « signifient plus de possibilités d’échange pour nos membres et moins de temps pour chercher des sièges prime. Si ce concept est un succès, ce que nous pensons, Qantas espère pouvoir exploiter prochainement des vols Frequent Flyer plus régulièrement vers d’autres destinations internationales et domestiques », a-t-elle ajouté.
Qantas « déplace » occasionnellement des avions non programmés sur le réseau pour diverses raisons opérationnelles et commerciales, ce qui crée des opportunités pour des initiatives telles que Points Planes. Le Japon est une destination populaire pour les Qantas Frequent Flyers, et parmi les cinq destinations les plus recherchées sur qantas.com, ce qui en fait la première destination « idéale » pour les Point Planes.
fcb1962 a commenté :
15 mai 2019 - 14 h 42 min
Bonne et belle initiative…..
Linux35 a commenté :
15 mai 2019 - 15 h 21 min
Et certains vont y croire LOL
FCB1962 a commenté :
15 mai 2019 - 18 h 00 min
Commentaire désobligeant s’il en est…. Cela prouve bien que tu ne connais ni l’Alpha, ni l’Oméga de cette compagnie qui a toujours été innovatrice et en avance sur les autres…. Une remarque parisienne sans aucun doute!
pacha a commenté :
15 mai 2019 - 16 h 05 min
yen a bien qui on cru en Macron , alors !!!
ajar a commenté :
15 mai 2019 - 16 h 22 min
Bravo excellent ….juste un coup de COM comme l’autre
Parisien a commenté :
16 mai 2019 - 7 h 07 min
Salut les paysans, tout d’abord “vive Paris”.
Un vol sans déchet, cool, on a sauvé 100 kg de plastic. Mais alors quid des dizaines de milliers de kg de fuel dans les bidons? Ah flûûûûûûûûte, on avais oublié. bon ok, 20/20 pour la pub/com, 0/20 pour la sincérité. et toujours des blaireaux pour dire “ah oui mais tu es désobligeant, tu dois nous laisser prendre l’avion avec une pseudo bonne conscience”
A la revoyure et vive Paris.
ATC a commenté :
16 mai 2019 - 7 h 54 min
Oui vive Paris, mais sans vous ! Les salariés répartis sur les plateformes aéroportuaires parisiennes n’ont que que faire de commentaires primaires et orientés Flygskam. Ayez également l’élégance de laisser de ne pas stigmatiser les “paysans” qui n’ont rien demandé.
Qantas a commenté :
16 mai 2019 - 7 h 58 min
Le kérosène, pour l’instant on ne peut pas faire autrement.
Les plastiques à usage uniques, on peut faire autrement.
Gaspillage de les produire puis de les jeter.
100Kg, c’est à l’arrivée, si on prend en compte ce qu’il a fallu dépenser en amont cela fait bien plus.
En plus, multiplié par les milliers de vols cela représente des centaines de tonnes en moyenne/vol.
Il y a d’autres matériaux et d’autres possibilités.
Et il faut bien commencer par quelque part …
daisy a commenté :
16 mai 2019 - 8 h 26 min
on est émerveillé,notre poil est lissé dans le bon sens,tout est beau dans le meilleur des mondes,quelle joie infinie,notre esprit est soudainement allégé de toutes questions et a enfin trouvé un partenaire qui va vers le même objectif,nos ailes poussent on devient des anges
Mike a commenté :
17 mai 2019 - 14 h 47 min
Je m’étonne de plus en plus des commentaires désobligeant dés qu’il s’agit d’écologie et d’aéronautique. Quantas ne vous force à rien que je sache ? Continuez à polluer si ça vous chante, imprimez vos boarding pass, achetez des bouteilles en plastique à bord, mais laissez au moins ceux qui innovent faire leur part et contribuer à rendre le transport aérien moins polluant ! Se soucier de l’environnement n’est pas réservé aux Parisien ou aux Bobos.