Le syndicat SNPL de pilotes a reporté au 14 mai son préavis de grève « technique » en France, tandis que ceux de la compagnie aérienne Alitalia annoncent le début d’un mouvement pour la fin mai. La poursuite pour un sixième jour du conflit des pilotes chez SAS Scandinavian Airlines a déjà affecté quelque 330.000 passagers.
Annoncé le mois dernier pour le 6 mai 2019, le préavis de grève nationale du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) a été reporté selon La Tribune au 14 mai, toujours avec une durée de six jours (du mardi 14 à 00h01 au dimanche 19 à 23h59). Les pilotes craignent que leur représentativité spécifique soit remise en cause au sein d’une branche du transport aérien qui sera examinée dans le cadre de la loi sur les mobilités (LOM) à l’Assemblée. Le SNPL redoute aussi la disparition de la caisse de retraite des personnels navigants (CRPN) dans le cadre de la réforme des retraites à venir.
Ce report de la grève résulterait d’une modification du calendrier d’examen de la LOM, alors que les discussions « se poursuivent avec le gouvernement » selon une source syndicale citée dans Le Figaro. Un référendum a en outre été lancé selon La Tribune pour « autoriser la direction du SNPL à prolonger le conflit » au-delà de six jours et à valider la stratégie sur les retraites. Le mouvement affectera toutes les compagnies aériennes basées dans l’hexagone, comme Air France, Aigle Azur, Air Austral, Air Caraïbes, Corsair, XL Airways mais aussi easyJet ou Vueling par exemple.
En Italie, les administrateurs de la compagnie nationale Alitalia, placée sous « administration extraordinaire » depuis presqu’exactement deux ans, répondront demain jeudi à la demande de Ferrovie dello Stato (FS) de lui accorder un nouveau délai pour trouver des investisseurs (le cinquième report depuis 2017). Le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, qui confirmait encore ce weekend la date limite de dépôt des dossiers de candidatures au 30 avril, a déclaré hier que le gouvernement « examine de nouvelles offres », sans plus de détail. Du coup, toujours inquiets sur leur avenir au sein de la compagnie, les quatre syndicats d’Alitalia envisagent une grève de 24 heures le 21 mai, qui concernera l’ensemble des 12.000 employés.
En Scandinavie, le conflit lancé vendredi par les pilotes de SAS Scandinavian Airlines se poursuivra ce 1er mai, l’annulation de 504 vols mercredi portant le total à 3306 décollages supprimés – ayant affecté exactement 329.917 passagers en six jours. Les revendications du syndicat SPF (Svensk Pilotförening) en Suède et de ses collègues en Norvège et au Danemark, représentant quelque 1500 pilotes (95% du total), portent selon eux principalement sur les conditions de travail et les plannings, mais aussi sur les salaires ; le SPF estime que les hausses de salaires de 13% réclamées sont en ligne avec la moyenne européenne. La compagnie de Star Alliance explique qu’elle « souhaite poursuivre les négociations et parvenir à un accord pour mettre fin à la grève le plus rapidement possible ». Mais ces revendications « entraîneront une augmentation significative des coûts pour SAS, qui menacerait la compétitivité à long terme de l’entreprise et, par conséquent, les emplois de tous les employés », a déclaré le CEO Rickard Gustafson, regrettant que les syndicats n’aient « pas encore présenté leurs revendications finales ». Rappelons que les opérations de SAS Ireland et des transporteurs sous-traitants ne sont pas concernées par le mouvement.
Benalla & Company a commenté :
1 mai 2019 - 11 h 41 min
Combien de pilotes du Snpl ont voté Macron ?
Contrairement a ceux et celles “qui ne sont rien”, ces “premiers de cordée” devraient avoir gain de cause.
Sinon il est temps que ce lumpen prolétariat des pilotes enfilent un gilet…
Justin Fair a commenté :
3 mai 2019 - 8 h 05 min
Connaissez-vous, seulement, les raisons qui ont motivé le dépôt de ce préavis ? Et leurs implications dans la vie quotidienne, les carrières et la retraite des pilotes,etc…Qu’ils aient gain de cause, ne toucherait en rien les passagers et encore moins le contribuable…