Une partie des 900 millions d’euros prêtés par l’Etat italien à la compagnie aérienne Alitalia, remboursables selon les règles européennes, ont été convertis en capital de la société aujourd’hui dirigée par Ferrovie dello Stato (FS). Qui a désormais jusqu’au 30 avril pour présenter son plan de reprise.
Le Conseil des ministres a approuvé un décret approuvant la conversion en fonds propres d’une partie du prêt-relais de 900 millions d’euros, octroyés à la compagnie nationale italienne entre mai et octobre 2017, soit un package d’actions (environ 15%) de la nouvelle société qui sera présentée d’ici le 30 avril 2019 par FS. Cette dernière mène le processus de reprise de la compagnie aérienne placée sous « administration extraordinaire » depuis mai 2017, et aurait selon la presse italienne préféré avoir tout le mois de mai pour trouver de nouveaux partenaires.
A l’heure actuelle, la répartition du futur capital serait de 15% pour le Trésor, entre 30% et 40% pour FS et environ 15% pour Delta Air Lines – seule compagnie aérienne restée dans la course après le renoncement d’easyJet, la piste China Eastern Airlines n’étant pas confirmée. La compagnie américaine a confirmé à plusieurs reprises que les négociations se poursuivaient avec « son partenaire de longue date » (dans l’alliance SkyTeam et dans la coentreprise transatlantique avec Air France-KLM). Atlantia, entre autres actionnaire de l’aéroport de Rome-Fiumicino, est également évoqué, mais on reste loin du capital nécessaire pour boucler le dossier. Vendredi dernier, le vice-premier ministre Luigi di Maio affirmait pourtant que « les partenaires sont là ».
Une autre possibilité concerne Lufthansa, qui n’a pas fait d’offre mais exigeait un plan de licenciements drastiques – ce que le gouvernement italien a refusé jusque là. Alitalia a enregistré 21.491.659 passagers l’année dernière (+0,9% par rapport à 2017), une croissance tirée par le long-courrier (2,72 millions de passagers, +7,1%). Les revenus liés au secteur du fret ont également augmenté de 9,3% en 2018.
lyonnnais a commenté :
12 avril 2019 - 10 h 27 min
Alitalia aurait pu être une option pour AirFrance-KLM… mais la présence de l’état italien a hauteur de la compagnie qui “gèrerait” Alitalia (à 15% tous les deux), et tout le reste entre les mains de sociétés publiques, rend l’opération plus que risqué !!!
Le repreneur sera à la merci des décisions politiques sans compter les syndicats ! Delta (puisqu’il semble ne rester que Delta…) sera pieds et poings liés !
En conclusion: aucun intérêt à s’engager dans une telle galère !
Je pense que l’opération va capoter, et LH raflera la mise une fois la faillite entérinée, puisque le ménage dans la masse salariale sera effectué … Wait & see
Alitlia a commenté :
12 avril 2019 - 12 h 48 min
Option = très mauvaise idée :
Alitalia “cadeau empoinsonné” compagnie nécessitant des réformes sans cesse repoussées et processus de reprise aussi sans cesse repoussé depuis 2 ans ; c’est pas encore Dallas, mais cela fait quand même pas mal d’épisodes…Dolce Vita…
Ce serait affaiblir AF KLM que de reprendre ce type de compagnie moribonde.
Jean Pierre a commenté :
12 avril 2019 - 12 h 15 min
Nationalisation rampante ?
Mindyou a commenté :
12 avril 2019 - 15 h 48 min
Non, simplement la “combinazione”, grande spécialité italienne !
Alitalia??? a commenté :
12 avril 2019 - 18 h 23 min
Les plans de relance d’Alitalia….la fin d’ Alitalia….tout ça, c’est comme le Brexit: on en parle, on nous le promet…mais ça n’arrive pas…sans cesse repoussé!
LOLOBOYER a commenté :
12 avril 2019 - 23 h 07 min
Comedia del arte…