Les organisateurs du Salon de Farnborough ont annulé pour l’édition 2020 le dernier weekend, traditionnellement ouvert au public qui sera en revanche accueilli le vendredi.
Tenu tous les deux ans en alternance avec celui du Bourget (du 17 au 23 juin 2019), le salon britannique FIA (Farnborough International Airshow) a raccourci sa durée afin de mieux se concentrer sur les journées professionnelles. Il sera donc ouvert seulement du lundi 20 au vendredi 24 juillet 2020, mais insiste sur le fait qu’il s’agit d’un « retour aux racines » : il permettra au public d’accéder le vendredi à ses salles d’exposition, « afin de promouvoir et d’inspirer la prochaine génération de pilotes, d’ingénieurs et d’innovateurs ». Des démonstrations en vol d’appareils commerciaux et militaires seront proposées chaque jour de la semaine.
Ce qui devrait selon un communiqué du FIA « renforcer le rôle précieux du salon en tant qu’événement inspirant qui encourage les jeunes talents attirés par l’aérospatiale, la défense et l’espace à se concentrer sur le développement des compétences nécessaires pour entamer une carrière enrichissante dans ces industries ». Engager la prochaine génération avec les compétences et les qualifications appropriées « est essentiel pour assurer le succès à long terme des organisations qui apportent une contribution précieuse à la prospérité nationale », assure l’organisateur.
Le CEO Gareth Rogers reconnait que supprimer le week-end ouvert au public « en décevra certains », mais estime que pour les exposants et les visiteurs professionnels, l’accent doit être mis sur les affaires « et sur l’accès aux talents dont ils ont besoin pour maintenir leur compétitivité mondiale ». Permettre au public de voir davantage de personnes, de produits et de processus qui sous-tendent les industries mondiales de l’aérospatiale, de la défense et de l’espace aidera selon lui à inspirer une nouvelle génération.
En 2018, le salon de Farnborough a accueilli plus de 1500 exposants et 80.000 visiteurs, représentant 112 pays ; beaucoup avaient cependant critiqué des démonstrations en vol peu impressionnantes durant le weekend, de nombreux avions étant repartis avec les exposants. Et pour les organisateurs britanniques, le souvenir du crash de 2015 lors du meeting de Shoreham est encore présent : un Hawker Hunter des années 1950 qui effectuait un looping s’était écrasé sur une autoroute près de la piste, faisant 11 morts et 16 blessés.
Efis a commenté :
6 mars 2019 - 11 h 18 min
Bonjour, ça devient de plus en plus focalisé exclusivement sur les professionnels ces salons c’est bien dommage. Le vendredi les jeunes sont sensés être en cours.
Même combat pour Le Bourget. Plus grand chose à faire du public. Pour rattraper le cout il font un coin embauche/orientation (encore dans l’intérêt des entreprises)
Surtout que le dernier weekend certains avions sont déjà partie et que les stands pro se vident. Et après on veut créer des vocations… Ce n’est pas comme si les entreprises de l’aéronautique n’avait pas de mal pour recruter.
Et si le rêve s'était évapore? a commenté :
6 mars 2019 - 12 h 10 min
Et si l’aéronautique ne faisait tout simplement plus rêver grand monde?
Il n’y a plus rien à attendre de ” la conquête de l’air”: elle est terminée depuis longtemps, et il ne s’y passe plus rien qui fasse rêver…
Les avancées techniques ne sont très souvent guère visibles pour le grand public, et on ne crée pas de rêve sur une amélioration de quelques pour cents de la consommation et/ou des performances économiques…seuls quelques ingénieurs spécialisés, et les économiste-financiers se gargarisent de ces choses là.
Pour l’immense majorité du grand public, aujourd’hui, l’aviation ce ne sont que quelques voyages aux conditions de plus en plus harassantes, en aeroport comme en vol, qui font que dans un séjour professionnel ou privé, la partie ” déplacement aérien” est souvent perçue comme pénible, sans intérêt , à la limite du ” Ah si je pouvais sauter cette étape”. Mais elle reste un passage obligé souvent subi plus que apprécié.
rake a commenté :
6 mars 2019 - 13 h 22 min
Un avion 100% électrique, un avion supersonique ET économique, un avion avec d’immenses hublots, un avion totalement autonome, il y a encore pleins de points sur lesquels on peut s’améliorer. Et je suis persuadé que certains jeunes rêvent de ça. Le souci, c’est par ex Airbus qui utilisent de plus en plus les SSII, payant mal les ingénieurs/consultants bossant sur ces bêtes. Et c’est bien dommage…
Mais aussi... a commenté :
6 mars 2019 - 14 h 33 min
Des aéroports de plus en plus encombrés .
Des aérogares transformées en quasi centres commerciaux avec parcours obligatoires type IKEA meme quand on ne le veut pas.
Du monde partout, et encore du monde…
Des avions de plus en plus fourre-tout a entassement maximum.
Des politiques tarifaires compliquées ou une louve n’y retrouve pas ses petits.
Des promiscuités forcées en Eco.
Des files d’attente immense tout le temps.
Une déshumanisation par usage excessif des automates.
Se faire aboyer dessus par des agents securite, des douaniers, des contrôleurs passeports.
Des dégâts ou pertes de bagages à la pelle.
Des suppléments pour tout et n’importe quoi.
Des parkings hors de prix dans les aéroports.
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Et toujours des taxes, des textes et des taxes sur les taxes….
Pas fun de voyager en avion. Obligé, mais sans envie et sans plaisir.
Il y a longtemps que je ne vais plus au Bourget..
Et vos avions qu’ils soient au pétrole, au diesel, au gaz, électriques ou nucléaires, avec grandes ou petits hublots…je m’en fiche: j’utiliserai ce qu’on mettra sur les vols que j’emprunterai, mais sans enthousiasme aucun!
Rame a commenté :
7 mars 2019 - 1 h 08 min
Vous détestez les avions commerciaux ainsi que le salon du Bourget mais vous finissez sur Air Journal qui ne parle que d’aviation civile commerciale. Étonnant…