La compagnie aérienne Air Vanuatu a commandé ferme mardi deux Airbus A220-300 et deux A220-100, devenant un nouveau client du constructeur européen et opérateur de lancement de l’ex-CSeries dans le Pacifique.
L’accord annoncé le 26 février 2019 par la compagnie nationale du Vanuatu, un archipel du Pacifique, est le premier contrat qu’elle signe avec Airbus. Basée à l’aéroport international de Port Vila-Bauerfield, Air Vanuatu et le ministre des finances Gaetan Pikeoune auraient selon la presse locale signé une avance « d’environ 7,5 millions de dollars pour un contrat estimé à 263,6 millions de dollars » (au prix catalogue, ce contrat vaut 345 millions de dollars). Les livraisons débuteraient en juin 2020, une date non mentionnée dans le communiqué d’Airbus, et les A220 seraient configurés pour accueillir 133 passagers. Ces derniers « bénéficieront d’un confort de cabine supérieur, des sièges les plus larges et des plus grandes fenêtres de son segment de marché. Les performances et les capacités de l’A220 permettront à Air Vanuatu de rationaliser ses opérations actuelles et de lancer un plan de croissance qui constitue un pilier essentiel des objectifs de développement économique de Vanuatu », souligne Airbus.
Le directeur général d’Air Vanuatu Derek Nice a déclaré : « nous sommes fiers d’être la compagnie de lancement dans le Pacifique Sud de l’Airbus A220, meilleur appareil dans sa catégorie. Ces aéronefs seront déployés pour opérer sur nos liaisons nationales et internationales actuelles, y compris notre service sans escale récemment annoncé entre Vanuatu et Melbourne, et renforceront les projets d’extension de notre réseau dans le Pacifique Sud ». Pour Christian Scherer, directeur commercial d’Airbus, avec cette commande Air Vanuatu « investit considérablement dans la technologie de pointe et le confort supérieur des passagers, tout en démontrant son respect de l’efficacité énergétique et de l’environnement. La décision d’Air Vanuatu de placer l’Airbus A220 au centre de ses projets d’expansion lui permettra certainement de garder une longueur d’avance sur la concurrence ».
Air Vanuatu dessert 26 aéroports nationaux et en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Fidji et en Nouvelle-Calédonie où elle partage ses codes avec Aircalin, Qantas ou Fiji Airways entre autres. Elle a commencé ses activités en 1987, et a selon Airbus « joué un rôle essentiel dans l’établissement du Vanuatu en tant que destination touristique et pour les investissements ». Sa flotte actuelle compte un Boeing 737-800 (8 places en classe Affaires, 162 en Economie), un ATR 72-600 (70 sièges), un 72-500 (68 places, hors d’usage), trois DHC6-300 Twin-Otter (19 sièges) et deux Britten-Norman BN-2 Islander.
Avec un carnet de commandes de plus de 530 avions à ce jour, l’Airbus A220 (ex-Bombardier CSeries) a selon l’avionneur « toutes les qualifications pour conquérir la part du lion du marché des avions de 100 à 150 places, qui devrait représenter au moins 7000 appareils au cours des 20 prochaines années ».
Air_Monopole_International a commenté :
26 février 2019 - 20 h 43 min
Voilà une compagnie ambitieuse !
La compagnie de l’archipel voisin n’a qu’à prendre exemple, sinon la Nouvelle-Calédonie continuera perpétuellement de récupérer les “miettes” du tourisme Océanien… L’augmentation du nombre d’appareils est indispensable pour réaliser des économies d’échelles, sinon les Calédoniens continueront encore et pour toujours d’être les “dindons de la farce” (expression à la mode chez nous tant tout est cher).
F-OALY a commenté :
2 mars 2019 - 1 h 11 min
Sauf qu’en moyenne, un touriste paiera une nuit d’hôtel en Nouvelle-Calédonie deux fois plus cher que s’il séjournait aux Vanuatu. Il faut aussi prendre en compte le prix du billet d’avion, les prestations, le budget attribué aux loisirs sur le lieu de séjour, la restauration, etc. Il faut reconnaître qu’il est bien plus cher de partir en vacance sur le Caillou qu’aux Vanuatu.
Les économies d’échelles, c’est bien beau!
En augmentant le nombre d’appareils, vous augmentez certes l’offre en sièges disponibles, mais cela n’influe pas forcément sur le prix du billet d’avion! La santé financière d’une compagnie aérienne passe avant tout par la rentabilité de ses vols. Donc, une compagnie utilisant les avions les plus récents très économes n’hésitera pas à densifier ses appareils si elle veut espérer avoir une plus grande marge de bénéfice, sans pour autant baisser le prix du billet. Et je n’aborderai pas le prix pour le moins exorbitant du billet sur un vol opéré par une compagnie en situation de monopole. Tout est permis.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas le nombre de sièges, mais bien les prix pratiqués par les compagnies aériennes desservant la Nouvelle-Calédonie qui appréhendent. A cela s’ajoute le fait que, comme vous dites, tout est cher sur le Caillou.
Pour pouvoir capter plus de touristes Australiens ou Néo-Zélandais, il va falloir qu’une low-cost fasse son entrée sur NOU. Il faudrait donc peut-être revoir la taxe aéroportuaire à la baisse.
Aircalin devrait s’inspirer d’Air New Zealand pour sa grille tarifaire (siège sans bagage en soute/ siège avec bagage en soute/ option tout inclus avec repas), ou bien proposer 2 bagages de 23kg en éco et 2 bagages de 32kg en business, proposer une vraie classe business (sans siège toboggan), une classe premium éco et plus de sièges confort plus en éco pour ses A330, et une configuration de style JetBlue A321 mint pour ses A320 (https://www.seatguru.com/airlines/JetBlue_Airways/Jetblue_Airways_Airbus_A321_transcon.php)… Bref, se démarquer de la concurrence.
Les hôtels ou particuliers devraient faire plus d’efforts sur leurs tarifs, auxquels cas échéants, une montée en gamme des prestations, une carte de réduction réservée aux non-résidents (pass touristique, gastronomique…), etc.