British Midland Regional Limited, compagnie aérienne basée à East Midlands, opérant sous le nom de flybmi, a annoncé samedi 16 février la cessation de ses activités avec effet immédiat ce dimanche 17 février.
Tous les vols ont été annulés. « C’est avec le cœur lourd que nous avons fait cette annonce inévitable », a commenté son porte-parole. «La compagnie aérienne a été confrontée à plusieurs difficultés, dont les récentes flambées des coûts de carburant et de carbone, cette dernière résultant de la décision récente de l’Union européenne d’empêcher les compagnies aériennes britanniques de participer pleinement au système d’échange de quotas d’émission. Ces problèmes ont compromis les efforts déployés pour générer des profits pour la compagnie aérienne. Les incertitudes créées par le processus du Brexit ont également eu une incidence importante sur les échanges commerciaux actuels et les perspectives d’avenir, ce qui nous a empêchés de garantir des contrats de vol précieux en Europe et a généré un manque de confiance en la capacité de bmi de continuer à voler entre des destinations européennes. De plus, notre situation reflète des difficultés plus larges dans l’industrie du transport aérien régional. » Flybmi exploitait 17 avions à réaction régionaux Embraer ERJ-135 et 145, de capacité de 37 et 49 passagers, desservant 25 villes européennes.
Les clients ayant réservé directement auprès de flybmi doivent contacter l’émetteur de leur carte de paiement pour obtenir un remboursement pour les vols qui n’ont pas encore eu lieu, indique la compagnie dans son communiqué. Les clients qui ont réservé des vols flybmi par l’intermédiaire d’un agent de voyages ou de l’une des compagnies aériennes partenaires de flybmi en partage de code sont invités à contacter leur agent ou leur compagnie aérienne pour connaître le détail des options à leur disposition.
Avec la faillite le 5 février dernier de la compagnie aérienne allemande Germania et la disparition de plusieurs autres compagnies aériennes en 2018 (Primera Air, SkyWork Airlines, NextJet AB), le secteur aérien affiche toujours ses fragilités, notamment pour les acteurs régionaux.
allan0350 a commenté :
17 février 2019 - 16 h 01 min
Encore une compagnie en moins!
Et cela va en encore s’aggraver, surtout en cas de “Hard Brexit” qui pourrait être fatal aux compagnies britanniques mais aussi européennes, notamment celles qui mise beaucoup sur le marché britannique.
TLM a commenté :
17 février 2019 - 16 h 50 min
Le Brexit a bon dos…
Ni Primera Air, SkyWork ou Air Berlin par exemple ont fait faillite à cause du Brexit
Norwegian et Alitalia risque la faillite mais pas à cause du Brexit
DéesseK a commenté :
17 février 2019 - 17 h 27 min
Pipeau. Brexit ou pas Brexit, les avions continueront à voler entre l’UE et le UK. Et avec ou sans Brexit, les compagnies bien gérées prospéreront et les compagnies mal gérées couleront.
TTLP a commenté :
17 février 2019 - 16 h 40 min
C’est plutôt logique que BMI fasse faillite, avec 19 passagers en moyenne par vols, alors que leurs avions avaient une capacité de 49 places la plupart du temps.
Je l’ai prise une dizaine de fois, hors période estivale, et les sièges étaient plus que clairsemés, souvent avec moins de 10 passagers.
En plus l’arrivée au terminal 3 à CDG n’était pas en accord avec leur positionnement.
Linux35 a commenté :
17 février 2019 - 17 h 23 min
Le Brexit, c’est comme les gilets jaunes, ça devient l’excuse facile pour justifier tous les échecs sans assumer ses propres erreurs.
greg765 a commenté :
18 février 2019 - 9 h 23 min
Déjà gardons les gilets jaunes hors du débat, c’est assez hors sujet.
Pour en revenir à Fly BMI, le Brexit peut effectivement avoir été une circonstance aggravante. Pour continuer à opérer post-Brexit, il leur aurait probablement fallu un nouvel AOC. Ce n’est pas un problème pour les grosses compagnies… mais pour les plus petites…vous savez combien ça coûte un AOC ? Sans compter la réorganisation qui va avec pour satisfaire le nouvel AOC. Alors c’est un peu facile de donner des leçons comme quoi le Brexit n’est qu’un prétexte. Mais non, des fois il faut aussi voir la réalité en face et ne pas tout assimiler a du « prétexte » !
TLM a commenté :
18 février 2019 - 18 h 59 min
Faux argument bidon: un AOC délivré par l’Etat britannique va rester valable après le Brexit sans changement il y a aucun rapport entre les AOC et l’Europe
greg765 a commenté :
19 février 2019 - 13 h 18 min
Je n’ai pas dit que les AOC britanniques disparaîtraient. Je parle de l’ECAA qui a été signé par l’UE (+quelques pays tiers) et que de fait la sortie de l’UE par le royaume uni en cas de hard Brexit peut interdire l’accès aux compagnies ayant un AOC britannique ou un actionnariat à majorité britannique à se voir refuser des vols en Europe, notamment les 5e, 7e, 8e et 9e libertés. Et que donc une compagnie Britannique (ou opérant en Grande Bretagne) a tout intérêt à disposer de deux AOC, un dans l’UE et l’autre en UK. Ce qui a un coût, mais ce qu’on fait easyJet, Ryanair, et d’autres “grosses” compagnies. Enfin ne parlons même pas des conséquences sur le tourisme, car les gens sont assez peu enclin à réserver des voyages quand ils ne connaissent pas dans quelles dispositions légales ils vont pouvoir être amenés à voyager. Pour rappel le Brexit c’est le 29 Mars, c’est donc proche. L’impact du Brexit est indéniable, même si il est vrai que 100% des faillites n’est bien évidemment pas lié au Brexit, puisque’une consolidation est inévitable. Mais pas la peine d’occulter certains effets bien concrets du Brexit pour autant !
Yan a commenté :
18 février 2019 - 0 h 18 min
J’ai bien hâte de voir comment British Airways/IAG va convaincre l’Union Européenne de pouvoir de garder ses droits de survol en Europe, étant donné qu’elle perdra son statut de compagnie aérienne européenne. Et que pour voler en Europe, il faut que la propriété et le contrôle (ownership and control) soit un minimum de 50% européen. Déjà qu’IAG a essayé de faire passer ses actionnaires britannique en tant qu’investisseurs européen. Ce qui n’a pas convaincu Bruxelles.
Reik a commenté :
18 février 2019 - 6 h 58 min
Brexit ou non, ça va mal pour les petites et moyennes cies aériennes.