Aéroport de Tahiti (ADT) a accueilli l’année dernière 2,03 millions de passagers dans les aéroports de Papeete, Bora-Bora, Raiatea et Rangiroa, avec en particulier une hausse de trafic de 7,9% à Faa’a
Avec 2018 s’achève « une année exceptionnelle », indique ADT dans le communiqué publié le 16 janvier 2019, mettant en avant la croissance de 7,9% du trafic à Papeete-Faa’a avec 1.390.388 passagers traités à l’arrivée et au départ, soit 101.516 passagers supplémentaires par rapport à 2017. Sur l’ensemble des quatre plateformes gérées par ADT, la barre des deux millions de passagers avec 2.039.935 clients accueillis.
Le trafic international a progressé de 10,4% l’année dernière à Tahiti soit 63.277 passagers supplémentaires, avec au seul dernier trimestre une croissance de 17%, soit 25.798 passagers supplémentaires (+15,1% en octobre, +20,3% et +15,8% en décembre). Un record d’affluence « aisé à prévoir » selon ADT avec l’arrivée de la compagnie aérienne United Airlines le 30 octobre dernier à Papeete, le « plein effet » des vols de la low cost French bee depuis Paris via San Francisco, et la deuxième fréquence hebdomadaire de Hawaiian Airlines depuis octobre. L’échiquier des compagnies internationales « a donc passablement évolué en cette année 2018 qui constituera une année de transition dans un marché passant de 7 à 9 acteurs », souligne le gestionnaire. L’ordre établi demeure, avec Air Tahiti Nui (58,2% du total) devançant Air France (11,7%) et Air New Zealand (9,1%), même si les nouveaux entrants « se taillent une part respectable du gâteau » : French bee est déjà 4ème (8,2%) juste devant Hawaiian Airlines (4,4%), tandis que United Airlines (1,6%) « n’a pas eu le temps de faire sa place » en deux mois mais se positionne non loin de LATAM Airlines (3,3%) et Aircalin (3,0%). Sur les vols internationaux, Air Tahiti ne représente que 0,5% du marché. Par rapport à 2017, Air Tahiti Nui n’’a cédé que 7,4 points et Air France 1,8 point.
ADP note d’autre part que les deux derniers mois de l’année 2018 « peuvent être considérés comme précurseurs de ce que devrait être 2019 en matière de répartition de parts de marché à l’international puisque les forces en présence sont désormais stabilisées, du moins pour un temps ». Avec l’annualisation de la ligne de United Airlines depuis San Francisco, l’offre en sièges s’est « encore étoffée en direction des USA, et la configuration de ces lignes ne devrait que peu évoluer ». Le gestionnaire prévoit que les compagnies aériennes vont « observer 2019 » et faire leurs comptes avant d’engager d’éventuels ajustements. En novembre et décembre, ADT constate que les parts de marché des majors « s’équilibrent », et qu’Air Tahiti Nui reste en position de force compte tenu du nombre et de la variété de lignes qu’elle opère (sans oublier que le renouvellement progressif de sa flotte lui permettra de lutter plus efficacement contre les nouveaux entrants, qui disposent déjà d’Airbus A350 ou Boeing 787 Dreamliner). Papeete-Faa’a devrait quand même dépasser la barre des 1,4 millions de passagers cette année.
Sur le trafic domestique, ADT note un rythme moins soutenu, avec un taux de croissance du trafic intérieur de moitié à celui du trafic international (+5,6% à Papeete-Faa’a). Il est « probable » que les comportements des passagers de French Bee soient sensiblement différents des visiteurs que la Polynésie avaient l’habitude d’accueillir, « sans doute moins portés sur le VFR » (visites à la famille et aux amis). L’impact de United Airlines devrait cependant corriger cette tendance en 2019, estime le gestionnaire pour qui la clientèle américaine « devrait être classiquement plus portée vers les îles en général et Bora Bora en particulier ». Air Tahiti reste le premier client de l’aéroport de Papeete avec plus de 704.000 passagers en 2018, mais ADT souligne aussi la forte progression d’Air Tetiaroa qui a dépassé la barre des 10.000 clients (+19%)
Les aéroports de Bora Bora et Raiatera affichent des taux de croissance en ligne avec ce qui est observé sur le trafic domestique de Papeete, avec +5,4% et +4,8% respectivement. « Toujours très dynamique depuis 2017 », Rangiroa poursuit son envolée avec plus de 7700 passagers supplémentaires l’année dernière (+9,2%), ce que le gestionnaire décrit comme un « afflux considérable pour l’atoll des Tuamotu sur lequel il n’est pas rare de constater une saturation des hébergements touristiques, notamment en haute saison ».
Backdoor&Pipeline a commenté :
17 janvier 2019 - 16 h 45 min
Faut-il s’en réjouir pour le fenua ?
pacha a commenté :
17 janvier 2019 - 17 h 20 min
ben , en attendant , ca fait bosser du monde non??
Speck alain a commenté :
17 janvier 2019 - 17 h 48 min
Je pense que oui,un peu plus de touristes ne fait pas de mal à ces merveilleuses îles qui ont su rester authentique,plus de concurrence aérienne aussi pour avoir un billet un peu moins coûteux,mais les distances sont longues depuis la métropole et il faut un minimum de confort dans ces avions.
Luc a commenté :
17 janvier 2019 - 20 h 24 min
Indéniablement il faut remercier French Bee d’avoir secoué le cocotier au bénéfice de la population, qui jusqu’alors était pris en otage par la compagnie locale (au niveau tarifaire). Je me souviens que des PNC d’ATN nous expliquaient que l’arrivée de FRENCH BEE était une bonne nouvelle pour eux car ” ca fera + de place dans nos avions pour nos GP”. Fin de la discussion dans le monde des bisounours !!! Bonne année à tous.