La compagnie aérienne Air Botswana a pris possession du premier des deux Embraer 170 attendus, ses premiers avions à réaction depuis 2015. L’Iran a de son côté confirmé que les Superjet 100 commandés par les transporteurs du pays ne pourront pas être livrés en raison de l’embargo américain, les appareils russes comptant plus de 10% de pièces fabriquées aux Etats-Unis.
Basée à l’aéroport de Gaborone-Sir Seretse Khama, la compagnie nationale du Botswana a publié le 31 décembre 2018 les photos de l’arrivée de son premier Embraer 170, immatriculé A2-ABM et issu comme le deuxième exemplaire de la flotte de Saudia Aramaco. Sa configuration n’est pas connue, mais il sera déployé vers Le Cap en Afrique du Sud, une route suspendue pendant plusieurs mois puis relancé le 16 démcebre. Air Bostwana a déjà reçu ces deux derniers mois les deux ATR 72-600 commandés en juillet, qui peuvent accueillir 70 passagers en deux classes, en plus des avions déjà opérés – trois 42-500 (47 sièges) et un ATR 72-500 (68 sièges), dont trois sortiront de la flotte.
Pas de surprise en Iran côté nouveaux avions : l’OFAC, branche du Trésor américain, a refusé un certificat d’exportation pour la vente des Superjet 100 à l’Iran, le biréacteur russe contenant plus de 10% de pièces fabriquées aux USA. Maqsoud Asadi Samani, secrétaire de l’Association des compagnies aériennes iraniennes, a confirmé dans un communiqué à l’agence IRNA que la livraison des nouveaux avions était « hors de question pour le moment ».
L’Iran avait signé en avril une lettre d’intention pour 40 exemplaires du SSJ100-95, destinés à être opérés par Aseman Airlines et Iran Tour ; selon M. Samani, une autre transporteur du pays venait de signer pour prendre trois Superjet en leasing. Des responsables russes avaient déclaré que Sukhoi travaillait à la réduction du nombre de pièces américaines, mais cela n’a pas été possible en raison du délai nécessaire à la production d’un SSJ en version R – pour « russifiée ». Rappelons que le retour des sanctions américaines contre l’Iran a également bloqué toutes les ventes prévues par Airbus et Boeing.
Le SSJ100-95, prévu pour accueillir 87 passagers en deux classes ou 108 en une classe en aménagements standards, a été mis en service à ce jour entre autres par Aeroflot (60 livrés sur 150 attendus), la low cost mexicaine Interjet (22 sur 30), Yamal Airlines (15 sur 25) ou CityJet (7 sur 15 + 16 options) entres autres, avec 295 commandes affichées et 135 appareils livrés à 15 clients. Irkut a prévu de produire 28 Superjet cette année, contre 26 en 2018, avec un objectif de 30 à 25 livraisons annuelles durant les sept prochaines années.
NDR a commenté :
2 janvier 2019 - 9 h 22 min
“le biréacteur russe contenant plus de 10% de pièces fabriquées aux USA”
Ben oui c’est ce que je disais il y a une semaine : le moteur Safran de ce jet est le SAM146 qui contient pas mal d’ingrédients de l’oncle Sam GE bien sûr.
NSANGOU CHOUAIBOU a commenté :
2 janvier 2019 - 9 h 37 min
Certifier un avion (EASA et FAR) sur la base de moins de 10% des pièces américaines, pièces critiques, sachant que même les pièces qui ne sont pas d’origine américaine peuvent contenir des pièces made in US, dans le but de satisfaire un seul client, est quasi impossible. La seule solution aurait été une dérogation du trésor US, mais dans le contexte actuel, c’est chose impensable.