TARMAC Aerosave a signé un partenariat avec Aero-Design pour développer une gamme d’objets de décoration fabriqués à partir de pièces d’aéronefs démantelés. Ce projet d’upcycling donnant une nouvelle vie aux pièces d’avion pourrait concerner les deux Airbus A380 en cours de démontage à Lourdes.

Le groupe français spécialisé dans la maintenance, le stockage et le recyclage des avions commerciaux explique dans un communiqué que son partenaire Aero-Design, fondé par une artiste passionnée par l’aviation, Agnès Patrice-Crépin, s’est fait un nom en transformant des pièces venues du monde aéronautique « en ornements uniques et en meubles avant-gardistes » ; la gamme comprend des bijoux, des trophées et des cadeaux d’entreprise. Après plusieurs projets de collaboration réussis avec TARMAC Aerosave, notamment à l’occasion du 10e anniversaire de la société, l’idée d’un partenariat semblait donc « tout à fait naturelle », d’autant qu’il existe « une demande croissante des amateurs et des collectionneurs » que TARMAC Aerosave ne peut pas satisfaire : l’entreprise opérant à l’échelle industrielle, elle ne peut personnaliser chaque demande et prendre le temps nécessaire pour travailler sur des pièces individuelles. C’est précisément là que l’expertise d’Aero-Design entre en jeu.

Le rapprochement de TARMAC Aerosave et d’Aero-Design fait partie d’une économie circulaire qui confère un nouveau rôle durable aux hublots, ailes et connecteurs. TARMAC Aerosave s’occupe du démantèlement de l’avion. Et Aero-Design immortalise ces pièces retirées en montrant leur meilleur côté. Pour ce nouveau partenariat, TARMAC Aerosave met de côté « certaines des pièces les plus fines qui ne sont pas destinées à un autre marché ni au recyclage » ; il s’agit de « réutiliser, créer des objets uniques et leur donner une nouvelle valeur ». Ce projet d’upcycling s’inscrit dans une économie circulaire, donnant une nouvelle vie aux pièces d’avion.

Les deux Airbus A380 issus de la flotte de Singapore Airlines ne sont pas explicitement mentionnés dans le communiqué de TARMAC Aerospace, mais on ne voit pas pourquoi il serait exclu de ce recyclage artisitique. Le désossage du premier a commencé en octobre, « grâce à un outillage spécifique et des procédés qui se veulent respectueux de l’environnement (découpe à froid, arrosage, drainage, tri sélectif), 92% de la masse du super jumbo devant être traités ». D’après aeroTelegraph, le démontage du deuxième A380 appartenant à la société de leasing Dr Peters Group a commencé le 2 décembre.

TARMAC Aerosave est le leader européen de la gestion des avions en fin de vie. Alors que la majorité des avions stockés sur ses sites de Tarbes, Toulouse et Teruel sont remis en service – la plupart d’entre eux suite à un changement d’opérateur ou de propriétaire – environ un quart sont destinés au recyclage. TARMAC Aerosave a un taux de récupération de 92% et, après démontage et tri, envoie les pièces (électriques, métalliques, textiles, etc.) à des installations de recyclage. L’ensemble de l’approche est écologique avec un procédé de découpe à froid pour les fuselages, un contrôle de l’eau pour éviter la poussière et un portique de coupe en fil de diamant unique.

Bientôt des pièces d’A380 dans votre salon ? 1 Air Journal

 

Bientôt des pièces d’A380 dans votre salon ? 2 Air Journal

Bientôt des pièces d’A380 dans votre salon ? 3 Air Journal

©Tarmac Aerosave