Le troisième prototype de l’avion de construction chinoise C919, développé par la société publique Commercial Aircraft Corp. of China (COMAC), a effectué un vol d’essai réussi.
Parti à 11h07 vendredi 28 décembre depuis l’aéroport international Pudong de Shanghai, le troisième C919 test a passé sans problème l’épreuve de son vol inaugural en se posant plus d’une heure et demie plus tard, à 12h45, sur sa piste de départ. L’exemplaire baptisé « 103 » a pu compléter 31 points tests. Il devra ensuite être transféré à Xi’an Yanling le temps de réaliser divers tests de vibration, d’aérodynamique, de charge… Comac prévoit encore de produire trois autres avions d’essais, afin d’accélérer donc son programme d’essais en vol. Le second prototype construit a effectué son vol d’essai il y a plus d’un an, en décembre 2017, 7 mois après le vol inaugural du premier C919. Le premier roll out s’est quant à lui déroulé en novembre 2015.
Le C919 qui doit venir concurrencer le 737 de Boeing et l’320 d’Airbus est largement considéré comme le symbole des ambitions de l’industrie aéronautique civile de la Chine. Conçu par Commercial Aircraft Corporation of China pour transporter en version standard 158 passagers sur 4075 km (et jusqu’à 174 en haute densité, une version à rayon d’action allongé à 5555 km étant également prévue), le C919 équipé de réacteurs CFM International LEAP-1C, a enregistré 815 commandes fermes, options et engagements d’achat, de la part de 28 clients ; principalement des sociétés de leasing chinoises (ou GECAS, filiale de GE qui est impliqué dans les LEAP), mais aussi des compagnies aériennes comme Air China, China Eastern Airlines, China Southern Airlines ou Hainan Airlines. Il sera en concurrence directe avec l’A319 et le 737-700, mais aussi avec l’A220 (l’ex CSeries de Bombardier) et l’Irkut MC-21. Comac s’est déjà fait la main sur un avion plus petit, l’ARJ21 dans le segment des avions de 78 à 90 sièges, qui a été certifié en Chine.
Bams a commenté :
30 décembre 2018 - 17 h 43 min
Bravo. Petit à petit l’oiseau fait son nid. Plus de concurrence ne peut que mettre plus de pression sur les constructeurs pour de meilleurs produits. Ça se voit avec Boeing et Airbus. Sans Dreamliner pas de A350 et sans A350 pas de 777-x.
SIMO a commenté :
30 décembre 2018 - 18 h 59 min
Dorénavant, la lettre “C” aura sa place qu’elle mérite à côté de “A” et “B”. Elle va acquérir ses lettres de noblesse, si je puis m’exprimer ainsi. Du sang neuf dans le paysage aérien
NSANGOU CHOUAIBOU a commenté :
31 décembre 2018 - 5 h 00 min
La concurrence est un facteur de développement. Il reste cependant beaucoup de chemin dans la voie de la certification de cet avion. Ce serait naïf de croire que Airbus et Boeing puissent aider un concurrent à diminuer leurs parts du “gâteau”. une autre question est celle de savoir à quel point cet avion sera-t-il concurrent d’Airbus et de Boeing en terme de performances et de fiabilité.
Dans tous les cas, bravo aux chinois !
pacha a commenté :
31 décembre 2018 - 7 h 07 min
Je disais il y a quelques temps , qu’il fallait arrêter de croire que Airbus et Boeing étaient les seuls maîtres dans l’aériens et certains mon ri au nez …..comme quoi .
Nouvel a commenté :
31 décembre 2018 - 10 h 27 min
Une autre question est que lancera Airbus et Boeing après A320 et le 737..certainement un appareil qui fera de l’ombre au C919 qui apparaitra alors comme un appareil de l’ancienne génération
Jocelyn.RAVELOJAONA a commenté :
31 décembre 2018 - 16 h 32 min
Félicitations. Même sans aller jusqu’à concurrencer Boeing et Airbus dans le marché international, cet avion pourra trouver sa place dans le vaste marché chinois pour commencer. A eux de valoriser leur produit. Bienvenue COMAC.