Les autorités vietnamiennes ont décidé de bloquer toute expansion de la compagnie aérienne low cost VietJet Air, après une série d’incidents dont un atterrissage sur la mauvaise piste à Cam Ranh. La nouvelle venue Bamboo Airways, dont les opérations devaient débuter jeudi, se fait toujours attendre.
La CAAV (Autorité de l’aviation civile du Vietnam) a bloqué le 25 décembre 2018, apparemment pour au moins un mois, toute expansion du réseau actuel de VietJet Air, que ce soit par l’ajout de fréquences ou de routes, après une série d’incident mettant en cause la sécurité des vols. Les opérations de la plus grande spécialiste vietnamienne du vol pas cher sont en particulier l’objet d’une enquête dans quatre aéroports : Hanoi-Noi Bai, Ho Chi Minh Ville-Tan Son Nhat, Da Nang et Cam Ranh. Plusieurs responsables des opérations de la low cost devraient être suspendus, a ajouté dans Nikkei Dinh Viet Thang, directeur de la CAAV, les incidents représentant une « menace sérieuse » pour les passagers. Parmi eux, le retour hier peu après son décollage d’un A320 de VietJet Air à Cam Ranh, où l’appareil s’est posé sur une « piste non opérationnelle » ; mais aussi un atterrissage en urgence à Taipei lors d’un vol en provenance de Seoul, pour cause d’alarme sur la porte cargo (le vol avait repris sans autre problème), ou un décollage interrompu à Hanoï – et fin novembre la destruction du train d’atterrissage avant d’un A321 à l’atterrissage à Buon Ma Thuot.
La low cost a expliqué que la plupart des problèmes rencontrés par ses avions provenaient de fausses alarmes liés aux logiciels dans les nouveaux avions, et déclaré avoir travaillé « en étroite coordination avec les autorités concernées » après chaque incident. La nouvelle tombe en tout cas mal pour VietJet Air, qui comme les autres compagnies du pays prépare les départs massifs lors des vacances du Têt en février.
Bamboo Airways, la cinquième compagnie aérienne du pays après Vietnam Airlines, VASCO et les low cost Jetstar Pacific et donc VietJet Air, n’a en revanche toujours pas ouvert les réservations de son futur réseau, même si son CEO Dang Tat Thanh affirmait que le vol inaugural se passerait ce 27 décembre 2018 – deux jours plus tôt que la date annoncée par le dirigeant de sa maison-mère, le FLC Group, un des plus grands conglomérats du Vietnam. Si la start-up a reçu sa licence d’opérateur, elle attendrait toujours son certificat – et surtout des contrats pour garer ses avions. Les premiers vols de Bamboo Airways, basée à Qui Nonh, pourraient être des opérations charter pour le compte de FLC qui détient de nombreux hôtels.
Un premier avion lui a été livré, un Airbus A319 pris en leasing et arrivé le 15 décembre à Hanoi, et il devrait être suivi par un A320 dans les prochains jours. Bamboo Airways avait signé en octobre pour trois A320neo avec CDB Aviation (filiale irlandaise de China Development Bank Financial Leasing Co.), tandis que le premier des 24 A321neo faisant l’objet d’un protocole d’accord avec Airbus annoncé en mars dernier pourrait selon certaines sources être livré dès le début janvier par GECAS – en partie grâce aux faillites de certains clients comme Primera Air. Bamboo Air a depuis ajouté à ses plans de flotte un engagement d’achat portant sur vingt Boeing 787-9 Dreamliner, signé en juin ; leurs livraisons doivent s’étaler entre avril 2020 et 2012.
rake a commenté :
27 décembre 2018 - 13 h 18 min
Le gouvernement a peur que Vietnam Airlines souffre de l’attrait de la population pour la low cost…
Flyer a commenté :
27 décembre 2018 - 17 h 36 min
leurs livraisons doivent s’étaler entre avril 2020 et 2012 . On remonte le temps ?