La compagnie aérienne Aeroflot relancera l’été prochain une liaison entre Moscou et Marseille, ce retour après vingt-et-un an d’absence étant rendu possible par l’expansion de l’accord aérien entre la France et la Russie.
A partir du 1er juin 2019, la compagnie nationale russe proposera cinq vols par semaine entre sa base à Moscou-Sheremetyevo et l’aéroport de Marseille-Provence, opérés en Airbus A320 bi-classe. Les départs sont programmés selon Airlineroute tous les jours sauf mardi et jeudi à 8h25 pour arriver à 11h35, les vols retour quittant le sud de la France à 12h30 pour se poser à 17h20.
Aeroflot sera sans concurrence sur cette route abandonnée en mars 1998 mais évoquée de nouveau depuis le mois d’octobre, quand la France et la Russie étaient tombées d’accord pour augmenter le nombre de vols réguliers permis de 87 à 127 par semaine (et en charter de 40 à 80), avec possibilité de lancer un total de quinze rotations hebdomadaires reliant Moscou à Marseille donc et à Bordeaux et Montpellier. Un vol quotidien entre Paris et Ekaterinbourg ou Kaliningrad peut également être lancé (la low cost Pobeda a déjà affiché son intention de proposer un Moscou – Bordeaux et un Moscou – Paris via l’enclave russe entre Pologne et Lituanie).
Selon le site Russian Aviation Insider, Paris et Moscou se sont aussi entendus pour ajouter à cet accord aérien de nouvelles compagnies aériennes, dont les activités seraient cependant restreintes à des « routes secondaires ». Outre Air France, Aigle Azur devrait disposer d’un statut officiel (elle avait inauguré des vols vers Moscou en 2012 via un accord temporaire avec la défunte Transaero, avant de les abandonner en 2014 puis les relancer en décembre dernier). De plus, le nombre de compagnies pouvant assurer les liaisons Moscou – Nice et Saint-Pétersbourg – Nice passera respectivement à trois et deux, ce qui devrait engendrer une concurrence accrue sur cet axe. Seules Aeroflot (partenaire d’Air France dans l’alliance SkyTeam, avec un accord de partage de codes étendu en octobre dernier), S7 Airlines (Oneworld) et Ural Airlines desservent la France à ce jour.
Joël costi a commenté :
7 décembre 2018 - 9 h 41 min
L’enclave russe se nomme Kaliningrad
Serge13 a commenté :
7 décembre 2018 - 12 h 11 min
Rien n’est encore trop sûr car les billets ne sont pas ouverts à la vente
stephane007 a commenté :
8 décembre 2018 - 18 h 30 min
MPL/MOW m’intéresserait mais je n’y crois pas s’il y a déjà des vols depuis MRS
FRED.F a commenté :
8 décembre 2018 - 22 h 51 min
Encore une ligne abandonnée par AF lorsqu’elle avait sa base sur MRS.
Les lignes qu’AF avait ouvertes sur MRS ont toutes étaient reprises… comme quoi elles devaient être rentables !
Peut-être que sans remettre en cause le principe de leur super Hub parisien, il y a aussi de la place sur un fonctionnement province “hybride” !
Le nouveau PDG et son équipe auront peut-être une vision plus équilibrée de l’usage des aiports provinciaux
c69 a commenté :
9 décembre 2018 - 15 h 18 min
Peu adepte du “Air-Ile-de-France bashing”, je dois bien admettre que la compagnie parisienne (!) ne fait pas beaucoup d’efforts pour ses réseaux de “province”.
Et encore, à Lyon Saint-Exupéry, ce n’est pas le grand vide, comparativement à d’autres aéroports. Le Marseille-Moscou est une démonstration de plus qu’il y a de la place en France pour des liaisons internationales qui peuvent marcher.
Lyon-Moscou, ouvert en 2016 ? 5 ou 6 vols l’été, 9 vols l’hiver… Nice-Moscou ? encore plus..
Ce recentrage d’Air France a au moins un avantage : les compagnies étrangères voient de nouveaux débouchés en France au-delà de Roissy/Orly, et les aéroports régionaux se font une joie de les accueillir.
Au départ de Lyon, Copenhague, Moscou, Budapest, Berlin, Barcelone, Madrid, Lisbonne, Edimbourg, Cracovie, Bucarest, Vienne, Varsovie, Helsinki (le 11 décembre prochain), Birmingham, Munich, Dublin, Naples, Montréal toute l’année par Air Canada, et la plus emblématique de toutes, Dubaï par Emirates en 7/7 toute l’année… ne sont accessibles en direct que grâce à ces compagnies qui ont parié sur Lyon-Saint-Exupéry.
C’est sans doute une des grandes leçons de la frilosité d’Air France. Les aéroports ont su aller chercher des compagnies qui savent saisir leur chance : bon vent au Marseille-Moscou !