La compagnie aérienne Qatar Airways ouvrira cet hiver une nouvelle liaison entre Doha et Ispahan, sa quatrième destination en Iran après Téhéran, Chiraz et Machhad. Alitalia va de son côté réduire au printemps prochain le nombre de rotations proposées entre Rome et Téhéran.
A partir du 4 février 2019, la compagnie nationale qatarie proposera deux vols par semaine entre sa base à Doha-Hamad International et l’aéroport d’Ispahan-Shahid Beheshti, opérés en Airbus A320 pouvant accueillir 12 passagers en classe Affaires et 132 en Economie. Les départs sont programmés lundi et vendredi à 1h45 pour arriver à 4h00, les vols retour quittant l’Iran à 5h10 pour atterrir à 6h25. Qatar Airways sera sans concurrence sur cette ligne, Ispahan étant également desservie depuis l’étranger par Turkish Airlines, Iraqi Airways et la low cost Flydubai (Iran Air, Mahan Air et Qeshm Airlines y proposent des routes vers l’Irak, Dubaï et l’Arabie Saoudite).
Akbar Al Baker, Président du Groupe Qatar Airways, a déclaré à propos de la ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO : « avec son architecture ancestrale incroyable et ses bazars traditionnels animés, nous sommes ravis d’annoncer qu’Ispahan sera la quatrième porte d’entrée de Qatar Airways vers l’Iran. C’est une ville non seulement imprégnée d’histoire, mais également qui a émergé ces dernières années en associant son riche patrimoine culturel à la modernité, ce qui en fait l’un des lieux les plus fascinants, colorés et vivants de l’Iran pour les visiteurs internationaux ».
La compagnie de l’alliance Oneworld va d’autre part renforcer deux destinations iraniennes existantes : la ligne vers Téhéran-Imam Khomeini bénéficiera d’un vol supplémentaire les mercredis à partir du 2 janvier 2019 et les vendredis à partir du 4 janvier 2019, pour un total de trois vols quotidiens (deux le mardi) décollant de Doha à 0h50, 8h00 et 19h00 (retours de la capitale iranienne à 4h40, 12h30 et 22h50). La liaison vers Chiraz-Shahid Dastgheib passera également le 2 janvier de quatre à sept rotations hebdomadaires, avec départs à 1h50 et retour à 4h45. L’aéroport de Machhad-Shahid Hasheminejad conservera lui son rythme de deux vols quotidiens au départ de Doha (départs à 0h01 et 18h25, retours d’Iran à 4h00 et 22h25).
L’ajout de la nouvelle liaison vers Ispahan permettra à Qatar Airways de proposer 20 vols par semaine vers l’Iran. Ces lancements « sont une preuve supplémentaire de l’engagement de Qatar Airways envers l’Iran, ainsi que de l’expansion de notre réseau sur ce marché en plein essor, afin de fournir une plus grande connectivité aux voyageurs d’affaires et aux vacanciers », a ajouté Akbar Al Baker. La compagnie dessert Téhéran depuis 2004.
Si les sanctions américaines contre l’Iran ne semblent pas avoir d’effets sur le programme de vols de Qatar Airways, l’aéroport de Téhéran a déjà perdu de nombreuses dessertes depuis l’Occident (Air France Joon a suspendu la ligne depuis Paris pour l’hiver, et British Airways, KLM ou Aegean Airlines entre autres y ont renoncé). Parmi les compagnies du Vieux Continent encore présentes dans la capitale iranienne figurent par exemple Lufthansa, Austrian Airlines, Germania, Aeroflot ou Alitalia : mais cette dernière va réduire la voilure dès le mois de mai prochain selon Airlineroute. Au lieu d’un vol quotidien au départ de sa base à Rome-Fiumicino, la compagnie nationale italienne ne proposera plus que trois ou quatre rotations hebdomadaires en A320, avec des jours de départs variables (décollage à 18h00, retour le lendemain à 4h15). Iran Air est également présente sur cette route.
L’impact de ces sanctions se fait en revanche sentir sur le programme de vols de Qeshm Air : elle va à partir de vendredi ajouter une escale à Belgrade sur les vols en A320 à destinations de Bruxelles et Hambourg, et ce dans les deux sens afin de pouvoir se ravitailler en carburant. Plusieurs fournisseurs de carburant refusent en effet de ravitailler les compagnies iraniennes, de peur de retours de bâton de la part de l’administration américaine. Selon EXYUAviation, Iran Air avait dû faire de même en 2010 et 2011 sur les routes européennes (avec des escales à Belgrade et Ljubljana).
Air-journal blog a commenté :
28 novembre 2018 - 12 h 49 min
Toutes ces sanctions que l’on prend contre l’Iran et la Russie, ça nous coûte à nous également, puisque ça permet à ces pays de ce tourner vers d’autres marchés, comme le marché chinois, ou a apprendre par eux même à fabriquer leurs produits.
Des commandes que l’on aurait pu avoir de la Syrie et de l’Iran sont définitivement perdues… Et après on se plaint de la montée en puissance de la Chine et de la Russie.
Iran a commenté :
28 novembre 2018 - 15 h 53 min
C’est en partie vrai… mais pas pour l’aviation.
Les sanctions valent pour les moteurs par exemple, hors à ce jour les chinois ne disposent pas de moteurs et ont choisi le moteur franco-américain LEAP. Idem pour certaines pièces.
Les avions de ligne disposant de plus de 10% de pièces détachées américaines – seuil à partir duquel il faut obtenir un aval du Trésor américain pour les commercialiser.
Les russes ont déclaré que Sukhoï s’employait à réduire le nombre de pièces détachées américaines dans ses avions, dans l’espoir de remporter un contrat de vente à l’Iran pouvant aller jusqu’à 100 appareils…
NDR a commenté :
28 novembre 2018 - 19 h 42 min
@Iran
“Les russes ont déclaré que Sukhoï s’employait à réduire le nombre de pièces détachées américaines dans ses avions”
Sukhoi ses inverseurs de poussée sont fabriqués au Maroc au GIMAS de Casablanca sur le même site sont fabriqués des inverseurs de poussée pour des A320, des Bombardiers, des Embraers etc..
Si l’Iran reste tributrice du matos russe il vont continuer a être en retard pendant longtemps, cette hidtoire me rapelle la première ex-alliance sino-soviétique quand les soviet’ fourgaient aux chinois du matos agricole pas fiable : des tracteurs sans boite a vitesse et des camions moribonds (normal c’est grâce aux camions Studbeker offerts par les yankees que les soviétiques ont gagné les nazis) et quand les chinoix se sont rendu de la supercherie ils ont jeté ces tracteurs et ces camions pour importer du matos Volvo, Ford et Ferguson via le Maroc en cachette puisque ces véhicules étaient interdits d’exportation vers les pays communistes.
A330 neo a commenté :
28 novembre 2018 - 14 h 55 min
+1000
Rame a commenté :
28 novembre 2018 - 15 h 02 min
L’impérialisme americain à son summum…
NDR a commenté :
28 novembre 2018 - 16 h 29 min
Noms des aéroports iraniens : tout d’un coup il y a une inflation de shahids et d’Imam etc.. Chahid veut dire en arabe shiite “Martyr”
Je voulais juste comparer la nomenclature des aéroports en Iran avec ceux du Royaume Uni par exemple, j’ai bien choisi le RU car d’après Khmoeyni la royauté est un crime alors comparons en Angleterre aucun aéroport a ma connaissance ne porte le nom d’un roi ou d’une reine locale et ils ont eu deux prime ministres qui ont gagné des guerres mondiales (L. George & W. Churchill) et pourtant ils n’ont donné leur noms a aucun aéroport, Heathrow est le nom d’un lieu dit a coter de Londres, Quand au vénérable Imam Khomeyni il n’a rien gagné au contraire il a perdu contre un petit pays de 16 millions d’habitants et il a donné son nom a l’aéroport de la capitale. C’est ça la différence entre la dictature et la démocratie 😀
D'où en déduis... a commenté :
29 novembre 2018 - 3 h 15 min
..que la France est une dictature, puisqu’elle a donné le nom d’un general politique à un aeroport : Charles de Gaulle…
..tout comme les USA sont une dictature, puisqu’il existe la bas des apports nomes du nom de politiques : JFK A New York et Ronald Reagan à Washington , entre autre…
… Sans parler, bien sûr, d ´Israel qui a donné le nom de Ben Gourion à l’aéroport de Tel Aviv, et du Canada qui a nommé Pierre É. Trudeau son aeroport de Montréal!
Cher NDR, vous avez des interventions souvent argumentées sur ce site ( que l’on soit d’accord avec vous ou pas…), mais sur ce dernier coup, vous vous êtes fourvoyé dans votre conclusion, il me semble!
NDR a commenté :
29 novembre 2018 - 6 h 44 min
J’aurais préféré que tu eusses donné l’exemple de Adolfo Suarez plutôt mais tu donnes l’exemple de De Gaulle bien sûr qu’il fut un dictateur et comment un militaire puisse un jour devenir démocrate ? Sauf que dans le cas de De Gaulle c’est un dictateur juste : la majorité des français étaient contre l’indépendance des colonies et lui il leur a donné la liberté.