Le ciel français a confirmé sa grande forme le mois dernier avec une hausse particulièrement marquée de la fréquentation des aéroports (+6,9%). En cumul annuel, cette dynamique se traduit au terme d’octobre par l’atteinte à nouveau du seuil des 5% de croissance du nombre de voyageurs aériens (+5,1%), performance inédite depuis mars dernier.
L’indice mensuel TendanCiel de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) note pour le mois d’octobre 2018 la bonne tenue du marché intérieur, avec une hausse franche du trafic (+5,2%). Toujours « vigoureusement soutenu » par l’expansion des liaisons métropolitaines transversales (+10,5%) et des lignes reliant la Métropole aux Outre-mer (+10,7%), le marché national bénéficie également depuis le dernier trimestre, d’une consolidation de ses résultats sur les liaisons métropolitaines desservant Paris qui, en octobre progressent même de +1,7%. En cumul annuel, la hausse du trafic intérieur se redresse ainsi +3,3% à l’issue du mois.
Fer de lance de la croissance, le trafic international enregistre une poussée conséquente de son activité en octobre (+7,3%). Comme depuis cet été, c’est à nouveau le continent américain qui se distingue le plus (+11,8%) ; à sa poursuite, l’Europe (+7,2%) et l’Asie (+7,0%) sont au coude à coude devant l’Afrique (+5,7%) qui ferme donc la marche « un ton légèrement en dessous ». Concernant les destinations majeures, la compétition demeure serrée mais avec des chiffres encore plus impressionnants entre les destinations les plus dynamiques du moment : Brésil (+20,2%), Tunisie (+19,6%) et Canada (+17,6%) ; à leur suite, Turquie (+14,9%), États-Unis (+12,5%) et Allemagne (+10,0%) se signalent également en octobre par une croissance à deux chiffres. Parmi les très rares « résultats en berne », l’Algérie continue à se singulariser en enregistrant à nouveau une baisse sensible de son attractivité (-6,9%). En cumul annuel, la hausse du trafic international atteint +5,5% avec une répartition de la croissance assez équitable entre les différents continents oscillant de +7,0% avec l’Asie à +5,3% avec l’Europe.
Côté compagnies aériennes, le sursaut de croissance se traduit plutôt par une dégradation relative de la position des opérateurs français (+4,0%) vis-à-vis de leurs concurrents (+9,1%). Le différentiel de croissance négatif repart à la hausse et atteint à -5,1 points en octobre, son pire niveau depuis avril dernier. Apprécié en cumul annuel, l’effritement de la part de marché du pavillon national en 2018 évolue peu par rapport au mois précédent : -1,0 point en passagers comme en passagers kilomètres transportés (PKT).
Côté aéroports, à l’exception de Nice (+2,4%), toutes les plateformes majeures voient leur fréquentation augmenter significativement en octobre avec une croissance au-delà des 5%. Paris (+6,0%) connaît sa meilleure progression mensuelle de l’année, avec ce mois-ci des résultats plus favorables à Orly (+6,7%) qu’à CDG (+5,6%). En région, le tiercé de tête mensuel demeure inchangé mais dans un ordre différent, avec encore ce mois-ci des taux de croissance à deux chiffres : Bordeaux (+13,7%), Nantes (+12,1%), Bâle-Mulhouse (+10,9%). En enregistrant une hausse d’activité de +9,2%, Beauvais obtient son meilleur résultat mensuel depuis octobre 2015. A l’instar de la cité azuréenne, les bases méridionales (Marseille +6,7 %, Toulouse +5 ,3%) sont les moins performantes ce mois-ci.
Côté régularité, « en écho au mois précédent », ce mois-ci confirme une certaine accalmie avec des indicateurs relativement stables par rapport à ceux d’octobre 2017 : le taux des vols retardés de plus d’un quart d’heure au départ se chiffre à 24,9 %, soit 0,8 point de plus ; le retard moyen au départ (tous vols confondus) s’établit à 13,8 minutes, soit 0,2 minute supplémentaire.
Enfin côté mouvements aériens, le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine enregistre une forte poussée en octobre (+4,6%). Encore et toujours soutenue par la croissance des survols du territoire (+6,3%), la tendance profite comme en septembre, de la bonne dynamique animant les vols touchant les aéroports métropolitains (+2,9%).
Olivier85 a commenté :
21 novembre 2018 - 7 h 46 min
les installations à Nantes sont une honte. Il est urgent de faire quelque chose au regard de la croissance de l’aéroport. les régions Pays de la Loire et Bretagne méritent un aéroport digne de ce nom, pour les entreprises qui marchent hyper bien, et pour le développement du tourisme
trololol a commenté :
21 novembre 2018 - 10 h 47 min
Oui, il faudrait construire un nouvel aeroport.
seb a commenté :
21 novembre 2018 - 9 h 16 min
Le mot honte est ridicule. Je fréquente régulièrement cet aéroport, et contrairement à vous j’apprécie qu’il soit petit. On ne se perd pas en kms de couloirs. Vue sur les pistes imprenable, ce qui est rare.
Embarquement très rapide sans complications. Si vous préférez Orly ou Bruxelles lire à vous, mais merci.
Olivier85 a commenté :
21 novembre 2018 - 10 h 27 min
je viens voir ma famille 2 fois par an, et, nous marchons sur le TARMAC, la livraison des bagages se fait presque dans un Hangar ( au termine low cost), nous devons presque embarquer en passant entre les échaffaudages, ou par des algécos ou pré-fabriqués. La file d’attente se fait dans les escaliers ( en période d’affluence), la zone de vérification des bagages à main est minuscule avec une file d’attente dès 5H du mat. Il n’y a pas assez de tables pour prendre un café / verre. Les parkings sont complets en permanence.. je continue? Libre à vous de ne pas vouloir un peu plus de modernité…
Thbt a commenté :
21 novembre 2018 - 10 h 21 min
Certains ont ils des infos trafic sur l’aéroport de Rennes ? Une tendance ? Merci
Cf69 a commenté :
21 novembre 2018 - 21 h 13 min
Allez sur le site du Ministère de la transition écologique, cherchez “aviation civile”, et après quelques clics vous tomberez sur des bulletins mensuels très détaillés.
Jean-Yves a commenté :
21 novembre 2018 - 16 h 10 min
Quand le “vieux serpent de mer NDDL”a été relancé à la fin des années 90, les investissements se sont arrêtés sur NANTES ATLANTIQUE avec juste le HALL 4 “LOW COSTE” mis en service vers 2003/2005.Cela fait donc 15 ans qu’il n’y a pas eu de mise a capacité sur cet aéroport et cela explique la situation actuelle. La DGAC étudie actuellement un agrandissement pour 9 millions de passagers “à court terme” et une prévision future pour 15 millions.l’emprise actuelle de l’aéroport le permet apparemment.