La compagnie aérienne Emirates Airlines a vu son chiffre d’affaires progresser au premier semestre de 10% à 13,3 milliards de dollars, sur une hausse de trafic de 3%, mais le bénéfice a chuté de 86% à 62 millions de dollars. Les résultats du groupe (baisse de 53% du bénéfice) ont pâti de la forte augmentation des coûts de carburant et d’un effet de change défavorable, mais ils ont bénéficié d’une plus-value de cession exceptionnelle dans le périmètre de dnata.
La compagnie basée à l’aéroport de Dubaï a transporté 30,1 millions de passagers entre le 1er avril et le 30 septembre 2018, soit une hausse de 3% par rapport à la même période l’année dernière. La croissance de capacité mesurée en sièges-kilomètres offerts (SKO) atteint 4%, tandis que le trafic passagers mesuré en rendement par passager-kilomètre transporté (PKT) a augmenté de 6% : le coefficient d’occupation s’affiche à 78,8%, supérieur aux 77,2% de l’exercice précédent. A 1,3 millions de tonnes, les volumes de fret transportés sont restés globalement stables, tandis que le rendement affichait une belle progression de 11%, à mettre au crédit des investissements ciblés de SkyCargo, la filiale de transport de marchandises d’Emirates, « dans des produits et services adaptés aux besoins spécifiques de secteurs clés, qui lui confèrent un avantage concurrentiel significatif sur un marché mondial du fret en phase de redressement ».
Au premier semestre de l’exercice 2018-19, le résultat net d’Emirates ressort à 62 millions USD, en repli de 86% par rapport à l’année précédente : le chiffre d’affaires « autres produits d’exploitation inclus » atteint 13,3 milliards USD, soit 10% de plus que les 12,1 milliards USD enregistrés un an plus tôt. Ce résultat procède selon le communiqué de la compagnie aérienne « d’un déploiement des capacités plus efficace et d’une hausse du taux de remplissage des appareils malgré l’augmentation des tarifs, ce qui reflète la bonne tenue de la demande de produits Emirates par les clients ». Les charges d’exploitation d’Emirates ont augmenté de 13%, pour une croissance globale des capacités de 3%. En moyenne, le carburant coûtait au premier semestre 42% de plus qu’à la même période de l’an dernier, ce qui s’explique dans une large mesure par la montée des cours du pétrole (+37% sur un an), ainsi que par une hausse de la consommation de kérosène de 4% imputable au développement de l’activité d’Emirates. Le carburant représente toujours le principal poste de dépenses de la compagnie, puisqu’il concentre 33% de ses charges d’exploitation contre 26% pour les six premiers mois de l’an dernier.
Au cours des six premiers mois de l’année fiscale 2018-19, Emirates a pris livraison de huit gros-porteurs – trois Airbus A380 et cinq Boeing 777-300ER – et devrait réceptionner cinq nouveaux appareils supplémentaires d’ici à la fin de l’exercice. La compagnie a également retiré du service sept avions plus anciens, et quatre autres devraient suivre d’ici au 31 mars 2019. La stratégie de long terme de la compagnie consistant à « investir dans les appareils les plus modernes » lui permet d’accroître son efficacité globale et de proposer une meilleure expérience à ses clients.
Côté réseau, au cours des six premiers mois de l’exercice, Emirates a inauguré pour ses passagers de nouvelles lignes vers Londres-Stansted (Royaume-Uni) et Santiago (Chili). La compagnie a également mis en place une nouvelle liaison Dubaï – Auckland via Bali. Au 30 septembre, le réseau mondial d’Emirates couvrait 161 destinations dans 85 pays, et sa flotte comptait 269 appareils, avions cargos inclus.
Emirates a renforcé son partenariat avec la low cost Flydubai pour proposer encore plus d’avantages à ses clients, grâce au regroupement des programmes de fidélité des deux compagnies sous la marque Emirates Skywards. Les clients bénéficient également d’un plus large éventail de vols possibles, Emirates et Flydubai continuant d’exploiter la complémentarité de leurs réseaux pour optimiser leurs horaires respectifs et proposer de nouvelles liaisons via Dubaï, mais aussi ouvrir de nouvelles lignes, notamment vers Kinshasa (Congo), Cracovie (Pologne) ou Catane (Italie) au premier semestre 2018-19.
Si le Groupe Emirates a enregistré une croissance constante de son chiffre d’affaires par rapport à la même période de l’an dernier (+10% à 14,8 milliards USD), son bénéfice (296 millions USD, -53%) a souffert de l’augmentation significative des prix du pétrole et d’un effet de change défavorable sur certains marchés, entre autres difficultés pour les secteurs du transport aérien et de l’industrie du tourisme. La trésorerie du Groupe au 30 septembre 2018 s’élevait à 5,9 milliards USD, contre 6,9 milliards USD au 31 mars 2018.
Le PDG Sheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, a déclaré : « Emirates et dnata ont enregistré une croissance continue au premier semestre 2018-19. La demande pour nos produits et services de grande qualité est restée soutenue : nous avons attiré de nouveaux clients et fidélisé notre clientèle existante dans toutes nos activités, comme l’atteste la progression de notre chiffre d’affaires. Pourtant, le coût élevé du carburant ainsi que la dépréciation des monnaies locales sur des marchés comme l’Inde, le Brésil, l’Angola ou l’Iran, ont amoindri notre bénéfice ». Le groupe travaille selon son dirigeant « de manière proactive à relever la multitude de défis auxquels font face aujourd’hui les secteurs du transport aérien et du tourisme, parmi lesquels la pression constante sur les rendements ou l’incertitude qui pèse sur les conditions économiques et politiques dans notre région et ailleurs dans le monde (…). Les six mois à venir seront difficiles, mais les fondations du Groupe Emirates restent solides ». Il souligne toutefois une augmentation de 9% des clients voyageant vers Dubaï : « nous nous attendons à ce que cette demande reste saine alors que de nouvelles attractions sont mises en ligne et que la ville se prépare pour l’Expo 2020 Dubai. Concernant nos perspectives d’avenir, nous sommes déterminés à assurer le développement de notre activité. Pour ce faire, nous n’hésiterons pas à saisir les opportunités qui s’offrent à nous et à investir au service de nos clients, en continuant de leur proposer les produits haut de gamme qui font notre succès. »
Au cours des six derniers mois, l’effectif du Groupe a diminué de 1% par rapport au 31 mars 2018, pour passer en tout de 103.363 à 101.983 salariés. Cette évolution relève, pour une large part, d’une érosion naturelle des effectifs, conjuguée à un ralentissement du rythme de recrutement, parallèlement à la poursuite des différents programmes internes d’amélioration de l’efficacité par le biais des nouvelles technologies et d’une réorganisation du travail.
WTF a commenté :
19 novembre 2018 - 9 h 10 min
Augmentation des coûts du pétrole qui ce trouve sous leurs pieds et qu’ils n’en payent qu’une partie ?
fred06 a commenté :
19 novembre 2018 - 9 h 30 min
Pour Dubaï et EK le kérosène provient à 75% de Singapour, 10% de Rotterdam (dans les tankers qui reviennent à vide)et le reste des quelques raffineries de la région.
On peut considérer que le kérosène est environ 1,5% plus cher à Dubaï que dans les grands aéroports d’Europe.
(vous avez oublier de mentionner le hôtesses fouettées dans les soutes et enchaînées au pied de la passerelle une fois les passagers débarqués)
JUAN TRIPPE a commenté :
19 novembre 2018 - 17 h 16 min
+1
EK a commenté :
19 novembre 2018 - 13 h 50 min
Erreur que font beaucoup de personnes, Dubai n’a qu’une très faible réserve de pétrole.
95 % des réserves sont situées dans les autres Emirats.
Les Emirats Arabes Unis détiendraient selon des estimations environ 20 % des réserves mondiales.
Des pays produisent bien plus que les EAU (2017) : Canada, USA, Russie, Iran, Chine, Irak, Arabie Saoudite.
Dubai n’est qu’un nain en production de pétrole.
En 1975, le pétrole représentait 2⁄3 du PNB de Dubaï ; plus que 50 % en 1985 ; 18 % en 1995 ; 10 % en 2000 et 3 % en 2006.
D’autres pays voisins comme le Qatar, Oman ou le Koweit produisent bien plus.
Hclaudepie a commenté :
19 novembre 2018 - 13 h 51 min
@ WTF : Miche Audiard disait “je ne parle pas aux cons, ça les instruit”. Votre argument fallacieux a déjà été traité maintes fois (et démonté) dans ce forum !
PanAm81 a commenté :
19 novembre 2018 - 19 h 23 min
Pour la 1000e fois, Dubai n’a pas de pétrole….
Ground OPS VP EY a commenté :
19 novembre 2018 - 10 h 17 min
Le fuel est plus cher à DXB qu’a CDG…pour plusieurs raisons dont le transport (ya les pays producteurs et les pays raffineurs) de ce dernier et l’exemption De taxe pour le kérosène en France.
Cela remet en perspective les râleurs qui expliquent depuis des années que les Gulf Sisters réussissent car elles ne paient pas le fuel, et que de toute façon ils communiquent des mensonges et les comptes sont truqués.
Bizarre que les mêmes prennent au pied de la lettre les mauvais chiffres émanant de la meme source
Au sujet de.... a commenté :
19 novembre 2018 - 12 h 04 min
Au sujet de” l’exemption de taxe en France ” sur le kérosène:
Cette exemption existe de puis les accords dits ” de Chicago” 1944 sous l’égide de l’OACI, et s’applique dans TOUS les pays qui appartiennent à l’OACI, c’est à dire en pratique au monde entier, et concerne le carburant aviation necessaire A la réalisation de liaison internatio àles seulement…donc A DXB aussi…
Les États ont La Liberte de taxer ou ne pas taxer le carburant nécessaires aux liaisons intérieures à chaque Etat…
Évrard a commenté :
19 novembre 2018 - 18 h 24 min
Plus jamais cette compagnie
Retard, on a raté notre correspondance, et par conséquent obligés de prendre un hôtel à Colombo et partir le lendemain pour notre destination finale,pas d’explication, certainement du sur Booking, serrés comme des sardines, car trop de sièges, donc problèmes de santé, contrairement à Qatar ou Saudi même pas un kit de voyage
Ce voyage Paris Colombo a été une horreur
Aéroport à Dubaï peu pratique
Ali yassine a commenté :
19 novembre 2018 - 18 h 41 min
J’aime beaucoup le Groupe Emirates,je suis à Dubaï et j’aimerais voyager à Londres vers 2020 in sha Allah par Emirates Airline thanks
Larouci a commenté :
22 novembre 2018 - 23 h 10 min
Moi j’adore