Jeudi en fin de journée, alors qu’un Boeing 737 de Ryanair venait d’atterrir à Bordeaux-Mérignac et s’apprêtait à embarquer 149 passagers pour Londres-Stansted, un huissier escorté de gendarmes a remis à son commandant de bord une ordonnance pour le contraindre à rester sur le tarmac girondin.
La DGAC (Direction générale de l’Aviation civile) a fait effectivement saisir l’avion, une mesure conservatoire pour forcer la low cost irlandaise à rembourser 525.000 euros de subventions publiques qu’elle a perçus de la part du syndicat mixte des aéroports de Charente (plus précisément l’aéroport d’Angoulême-Cognac de 2008 à 2009), mais qui ont été jugés illégaux par la Commission européenne en juillet 2014, a expliqué dans un communiqué la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Cette dernière avait au préalable informé Ryanair de la situation et la dernière lettre de mise en demeure avait été envoyée à la compagnie le 28 mai dernier.
En l’absence de réponse de la part de la low cost, une requête d’ordonnance de saisie avait donc été déposée auprès du juge d’exécution des peines du tribunal de Bordeaux. “Cette mesure a été prise en dernier recours par les autorités françaises après plusieurs mises en demeure et tentatives de récupération qui ont échoué. L’avion est immobilisé jusqu’au paiement de la somme réclamé… Il est regrettable que l’Etat ait été contraint de procéder à cette mesure, qui a entraîné d’inévitables désagréments pour les 149 passagers de l’avion immobilisé“, a reconnu la DGAC.
Les 149 passagers bloqués avec l’avion immobilisé ont pu décoller jeudi soir de Bordeaux-Mérignac sur un autre vol de Ryanair vers Londres-Stansted avec cinq heures de retard. Quand au Boeing 737 saisi, il a pu quitter l’aéroport girondin hier vendredi après-midi a versé les 525.000 euros qui lui étaient réclamés en remboursement de subventions jugées illégales par la Commission européenne : “ La saisie a été levée à 12 h 30” ce qui signifie que la somme réclamée à Ryanair “a été versée et que la compagnie a récupéré son avion“, a confirmé à l’AFP un porte-parole de la DGAC.
Ryanair a commenté :
10 novembre 2018 - 9 h 47 min
“Assez bizarrement” ils ont payé rapidement.
Ils peuvent s’estimer heureux de ne pas avoir à payer des intérêts, 525000 € sur 4 ans ; ca me donne vraiment pas envie de voler avec cette compagnie.
Rame a commenté :
10 novembre 2018 - 9 h 52 min
Avec les entreprises voyous comme Ryanair il faut taper fort, et pour une fois ils n’ont pas fait les kéké et ça risque de donner des idées à d’autres syndicat mixte aéroportuaire. Ryanair accumule les galères et c’est tant mieux vu leur attitude.
Les mêmes qui n’hésitent pas à licencier des employés qui ont mis en scène une maltraitance de la compagnie incapable de les loger dignement ne mérite qu’un mépris profond.
Et pour l’anecdote sur les bagages en cabine, on rappellera que le bagage payant en soute est une idée des LC et maintenant ça râle car il y a trop de bagages cabines …
ajar a commenté :
10 novembre 2018 - 10 h 09 min
Bravo avec ce genre de voyou il faut être sans pitier
Bencello a commenté :
10 novembre 2018 - 10 h 29 min
Comme quoi quand on veux on peut.
A bien retenir pour la suite.
Pourtant ryanair se retranchait souvent derriere son absence de propriété de ces avions immatriculés dans le delaware
La mesquinerie etant leur marque de fabrique, ryanair a ete jusqu’a s’affranchir des interets de retard!!!!
Bencello a commenté :
10 novembre 2018 - 10 h 39 min
Au moins les passagers de Bordeaux ont-il eu l’info par les policiers présents puisque ryanair n’a pas daigné les en informer.
Ils pourront également atrendre longtemps un dédommagement puisque ryanair invoquera un cas de force majeure « independant de sa volonté « comme pour les grèves récentes…
Mindyou a commenté :
10 novembre 2018 - 12 h 59 min
S’il y a un cas de force majeure, c’est bien celui-ci, soyons honnêtes ! D’autre part, ces subsides que la Commission Européenne a jugés illégaux, Ryanair n’a été les prendre dans la poche de personne, ils lui ont été octroyés volontairement par l’une ou l’autre collectivité locale, on l’oublie un peu vite.
Shôgun a commenté :
10 novembre 2018 - 15 h 58 min
Il y a vraiment des gens prêts à défendre l’indéfendable… en invoquant l’honnêteté en plus ! Ryanair a été condamnée à rembourser ces subventions parce qu’elles étaient ILLÉGALES. Point. Et par ailleurs, elle est totalement responsable de cette saisie conservatoire à l’origine du retard du vol, pour avoir tenté, une fois de plus, de se soustraire à l’exécution de décisions de justice. Il ne s’agit absolument pas d’un cas de force majeure indépendant de sa volonté et Ryanair a l’obligation d’indemniser l’ensemble des passagers de ce vol pour le retard subi PAR SA FAUTE.
fcb1962 a commenté :
10 novembre 2018 - 13 h 47 min
Excellent….Enfin un peu de justice!
Jean Pierre a commenté :
10 novembre 2018 - 13 h 49 min
D’un point de vue juridique c’est imparable. Ce qui devait être fait à été fait.
BORLE a commenté :
10 novembre 2018 - 14 h 18 min
Compagnie de sous-merde ! Pas de quartier pour les crevards ! Une bonne leçon en tous cas. Il faut souhaiter que cela donne des idées ailleurs où cette compagnie doit avoir pas mal d’ardoise…
arrière-grand-tante de PNC Iberia a commenté :
10 novembre 2018 - 16 h 01 min
Cette compagnie méprise le droit et ne comprend que le rapport de forces.
Donc, il faut lui imposer systématiquement le rapport de forces.
Bravo à la DGAC pour cette action.