Boeing inaugure une nouvelle usine de fabrication de pièces d’avion à Sheffield en Angleterre, ce premier site en Europe devant produire des composants pour les familles 737 et 767. L’EASA a certifié le 737 MAX 9, tandis que le 737 MAX 7 a repris les essais en vol.
Boeing avait invité le 25 octobre 2018 à Sheffield des représentants de l’industrie, des pouvoirs publics, de ses partenaires, fournisseurs et sous-traitants, ainsi que des membres de la communauté locale, pour célébrer l’inauguration de sa nouvelle usine de fabrication, la première sur le Vieux Continent. Boeing Sheffield produira « à partir de matériaux provenant du Royaume-Uni » des composants d’actionneur destinés aux avions commerciaux 737 et 767 ; ces plus de 100 composants de haute technologie sont destinés au bord de fuite des ailes des deux familles de biréacteurs (les actionneurs déplacent les volets hypersustentateurs situés à l’arrière des ailes afin d’augmenter la portance de l’aile à basse vitesse lors des phases de décollage et d’atterrissage, précise Boeing). D’une superficie de 6200 m², cette nouvelle usine représente pour Boeing un investissement de plus de 40 millions de livres sterling, « qui place la plus grande entreprise aéronautique du monde au cœur du Global Innovation Corridor, le nouveau pôle high-tech en plein essor de la région de Sheffield ». L’équipe actuelle de Boeing Sheffield compte 52 employés, dont des mécaniciens expérimentés, des ingénieurs et plus de 20 apprentis.
« Nous remercions l’ensemble de nos partenaires pour le large soutien qu’ils ont apporté à la nouvelle usine de fabrication avancée construite par Boeing au Royaume-Uni. C’est un fabuleux exemple de la façon dont nous sollicitons des talents du monde entier pour offrir davantage de valeur à nos clients », a déclaré dans un communiqué Jenette Ramos, Senior VP en charge des opérations et de la chaîne de fournisseurs de Boeing. « Avec Boeing Sheffield, nous nous appuyons sur nos relations de longue date, ainsi que sur l’expertise manufacturière de la région, pour améliorer notre système de production et continuer à connecter, protéger, explorer et inspirer l’innovation dans l’industrie aéronautique ». À plein régime, l’usine fabriquera chaque mois plusieurs milliers de pièces, qui seront expédiées pour assemblage au site dont dispose Boeing à Portland, dans l’Oregon (États-Unis). Greg Clark, ministre britannique des Entreprises, de l’Énergie et de la Stratégie industrielle, a ajouté : « En choisissant le cœur du Yorkshire du Sud pour implanter sa première usine en Europe, Boeing rend hommage à nos capacités, à notre vivier de talents et à la solidité de nos chaînes de production, dont le rôle est essentiel dans la création d’emplois et de valeur ajoutée pour l’économie locale. Nous sommes à la pointe de la production aéronautique britannique et, dans le cadre de notre stratégie industrielle moderne, nous nous sommes engagés, avec les partenaires industriels, à investir 3,9 milliards de livres sterling dans ce secteur ».
Boeing s’est implanté dans le Yorkshire du Sud en 2001, en cofondant l’Advanced Manufacturing Research Centre (AMRC) avec l’Université de Sheffield à Rotherham. Boeing Sheffield est le résultat direct de cette fructueuse relation de longue date avec l’AMRC et ses activités de recherche et développement de niveau mondial. La Société a lancé un nouveau programme de recherche majeur avec l’AMRC dans le but de développer de nouvelles techniques de fabrication qui pourront être appliquées dans la nouvelle usine de Boeing Sheffield.
Côté avions déjà assemblés, le 737 MAX 9 a reçu sa certification de type de l’EASA (Agence européenne pour la sécurité aérienne) le 15 octobre, alors que celle de la FAA avait été délivrée en février dernier. On rappellera que le premier modèle de la famille de monocouloirs remotorisé, le 737 MAX 8, avait été certifié presqu’en même temps par les deux régulateurs en mars 2017, tout comme par exemple l’Airbus A321LR au début du mois d’octobre. Aucune explication n’est fournie pour ce délai. Le MAX 9, équipé des moteurs LEAP-1B28 de CFM International, peut emporter entre 178 et 220 passagers en configuration standard bi- ou mono-classe. Il est entré en service en mars 2018 chez la low cost indonésienne Lion Air, qui était déjà compagnie de lancement du MAX 8 via sa filiale Batik Air. United Airlines l’a également mis en service depuis avril. A la fin septembre, les MAX 9 avaient accumulé 138 commandes.
On retiendra enfin que les essais en vol de certification du Boeing 737 MAX 7 ont repris, après selon ATW une suspension due à un manque de pilotes alors que le constructeur américain essayait de rattraper les retards accumulés dans les livraisons de 737 classiques. Les MAX 7 ont enregistré 53 commandes fermes.
We designed the #737MAX 7 for high altitude airports. See how we put it to the test at one of the highest airports in the world. pic.twitter.com/2FjYUgUE88
— Boeing Airplanes (@BoeingAirplanes) October 25, 2018
filoustyle a commenté :
26 octobre 2018 - 10 h 01 min
Et bientot a toulouse
pacha25 a commenté :
26 octobre 2018 - 10 h 05 min
Et comment ca va se passer avec le Brexit ??
takuma a commenté :
26 octobre 2018 - 10 h 30 min
Investissement modeste de la part de Boeing si on compare à Airbus.
Shôgun a commenté :
26 octobre 2018 - 10 h 31 min
Ah bon, l’Angleterre c’est « le vieux continent » ?
$dreamliner a commenté :
26 octobre 2018 - 10 h 45 min
Bon compromis pour le royaume uni…
En cas de brexit trop dur…
Une nouvelle source d’emploi créée…
Well done BOEING
Sergio a commenté :
27 octobre 2018 - 8 h 49 min
Tiens, vous vous réjouissez de création d’emplois ! C’est bien, vous êtes sur la bonne voie….
Shôgun a commenté :
27 octobre 2018 - 18 h 52 min
Des emplois en Grande-Bretagne plutôt qu’aux États-Unis d’Amérique ? Personnellement, cela m’indiffère totalement.
France_Jobs a commenté :
15 septembre 2022 - 12 h 49 min
generation du Boeing 737, un avion qui date de 50 ans, entierement analogique avec des commandes de vol mecano-hydrauliques, Boeing a decide d’installer de nouveaux moteurs LEAP, qui ont un diametre plus grand (pour augmenter le taux de dilution, facteur cle pour diminuer la consommation). En raison de la configuration de l’avion dont les ailes sont tres pres du sol, il a ete decide d’avancer les moteurs, ce qui a entraine une modification aerodynamique de l’avion touchant la stabilite en tangage. En effet, les nacelles moteurs sont des surfaces portantes; etant placees en avant du centre de gravite, elles sont destabilisantes en tangage. Il a ete egalement necessaire de rehausser le train d’atterrissage avant pour augmenter l’angle d’assiette au sol, afin que les nouveaux moteurs ne touchent pas le sol. Les vols de test se sont cependant reveles tres inquietants et ont du etre interrompus. En particulier, en vol a grande incidence (en montee apres le decollage), l’avion avait tendance a trop cabrer des que les volets etaient rentres, en raison de ce probleme aerodynamique