La direction de la compagnie aérienne Air France a demandé aux syndicats de lui fournir ce vendredi en milieu de journée une réponse claire, positive ou non, sur ses propositions salariales. Et devrait obtenir un accord pour une signature dans les tous prochains jours, mettant fin à un conflit qui a entrainé 15 jours de grève depuis le début de l’année et lui a couté 335 millions d’euros..
Après deux réunions de négociation annuelle obligatoires (NAO) avec les organisations syndicales représentatives de tous les corps de métiers, le nouveau CEO par intérim de la compagnie nationale française Benjamin Smith ne veut pas perdre de temps : il leur a demandé une réponse claire avant la mi-journée ce 19 octobre 2018 sur la proposition d’augmentation générale de 4% en deux temps, avec +2% rétroactifs en janvier 2018 et +2% en janvier prochain – et de nouvelles discussions en octobre prochain. Des propositions qui auraient été légèrement améliorées lors de la réunion de jeudi après-midi, via une hausse de certaines primes ou un minimum d’augmentation pour les salaires les plus bas entre autres. Une exigence de rapidité qui pourrait marcher : « il y a de fortes chances pour qu’il soit signé. Vendredi au plus tard, voire en début de semaine prochaine en cas de délai de signature plus important, le conflit peut être réglé », assure un pilote dans La Tribune.
Cet optimisme devrait cependant être modéré en raison de la position de deux des syndicats représentatifs conviés aux discussions, la CGT et le SNPL, qui pourraient ne pas signer la proposition – sans pour autant s’y opposer, précise le site économique. Pour le syndicat majoritaire chez les pilotes, qui réclame officiellement 5,1% d’augmentation générale plus 4,7% supplémentaires pour sa catégorie et a reçu Ben Smith pendant une heure hier, un changement de date pourrait rendre l’accord plus « vendable » : en annonçant les augmentations un jour plus tôt, au 31 décembre 2017 et 31 décembre 2018, Air France se rapprocherait plus des exigences du SNPL, et laisserait le champ des négociations officiellement dégagé pour 2019 – les pilotes de KLM devant également négocier en juin prochain. Une modification cosmétique mais symbolique que la direction pourrait accepter afin de clore un conflit coûteux ; on ne saura qu’aujourd’hui le contenu exact du texte proposé.
Today Ben smith was meeting the Air France Industries #teams in Roissy. #mro #avmro #avgeek pic.twitter.com/AX0jvWAmKM
— AFI KLM E&M (@AFIKLMEM) October 17, 2018
Ben Smith meet our very last Cadets Pilots. Bienvenue à tous! pic.twitter.com/4Fa9sQx7My
— Olivier Dulat (@OlivierDulat) October 18, 2018
Euclide a commenté :
19 octobre 2018 - 8 h 25 min
Dans la conjoncture actuelle, il est urgent que AF reparte sans trop céder sur les salaires des pilotes et non plus le désir de domination de KLM sur AF.
Ne pas oublier les données économique avec l’augmentation du prix du baril.Pour cela, il faut commander des nouveaux oiseaux
On peut toujours rêver.
Air Rance a commenté :
19 octobre 2018 - 8 h 46 min
On verra les exigences en contrepartie que cette augmentation de salaire va impliquer sur les coûts d’exploitation, ceux qui pensent que ceci se fera sans aucun effort risque d’avoir une sacrée gueule de bois…
En outre, tout cela pour cela, car au final l’écart entre la dernière proposition de JMJ est minime au regard de l’accord qui sera probablement signé aujourd’hui, une constante, les PNT à nouveau vont se gaver (10%), d’ailleurs pour éviter trop de remous y compris dans l’opinion publique, on peut noter la flagrante discrétion sur ce volet précis du dossier des deux côtés de la table…
Nico777 a commenté :
19 octobre 2018 - 8 h 48 min
C’est convenable, je signe.
ReaVision a commenté :
19 octobre 2018 - 9 h 11 min
Qu’AF KLM souhaite communiquer en anglais, certes, mais qu’il n’oublie pas de le faire en français et en néerlandais. Je ne vois pas pourquoi l’anglais devrait être la seule langue de communication alors qu’il n’a pas de statut officiel ni en France, ni au Pays-Bas.
Leo a commenté :
19 octobre 2018 - 9 h 25 min
Grève ou pas. C est pas moi qui achètera a nouveau chez eux…. La prochaine grève sera jamais loin. Dommage la New biz est bien …
Rendez-vous aux prochaines règles, Rendez-vous au prochain règlement! a commenté :
19 octobre 2018 - 9 h 48 min
Tout ça c’est bien joli…..
Mais rendez-vous a l’automne 2019 où l’on ” exigera” le rattrapage ” immédiat” des pertes de pouvoir d’achat sur la periode 2015-2019…. Et tout recommencera.
Comme d’habitude,quoi!
MONDEDEBISOUNOURS a commenté :
19 octobre 2018 - 10 h 12 min
Avec des montants en investissement considérables de très court terme : flotte, cabine, salon…!!!
Ben Smith pratique d’ores et déjà la pyramide de ponzi économico-sociale pour se donner une crédibilité vis à vis de son CA !
La douche risque d’être très froide….
ROGER WILCO a commenté :
19 octobre 2018 - 10 h 37 min
Pour faire référence à un article publié sur AJ il y a quelques jours , on finit par comprendre que si cet accord qui n’a pris que quelques jours à signer , n’a pu l’être au printemps et éviter une grève préjudiciable, c’est uniquement pour ne pas froisser certaines organisations syndicales . L’article cite la CFE-CGC.
Il semblerait que , fait nouveau , la direction ne donne plus dans ces calculs de politique interne et s’interesse uniquement aux intérêts de cette entreprise et par conséquent à ceux de ses clients….
Pour répondre à certaines interrogations la masse salariale d’AF est de 4 Mds d’euros 2 pc représentent donc 80 millions pour un chiffre d’affaires de15,82 milliards ( total 22,48 pour AFKLM ) .
Comme quoi il y avait moyen d’eviter facilement ces désordres printaniers….
MONDEDEBISOUNOURS a commenté :
19 octobre 2018 - 10 h 45 min
Il ne s’agit pas que de 2% d’augmentation, relisez vous même la base de l’accord proposé, comme toujours vous excellez dans l’art de la manipulation sur ce site….
Et vous vous gardez bien de parler des 10% PNT…
rv2lyon a commenté :
19 octobre 2018 - 11 h 00 min
Encore faut-il ajouter aux 80M€ les charges patronales donc on arrive à 110M€. Et en se disant, ce n’est pas grand chose, on cumul chaque année jusqu’à arriver à un point qui n’est plus du tout à l’équilibre. La gestion financière par le ya ka faut quon n’a jamais conduit une société à la réussite.
MONDEDEBISOUNOURS a commenté :
19 octobre 2018 - 10 h 53 min
@ ROGER WICO pour memo
“Le premier tient à l’augmentation de la masse salariale dont va s’acquitter Air France en 2018 de toute façon, indépendamment de la grève du 22 février : elle progressera de 6,5 % ! Soit d’ores-et-déjà davantage que les fameux 6 % réclamés par les syndicats qui ont appelé au mouvement. Les termes de la négociation annuelle chez Air France prévoient en effet une augmentation générale de 1 %, auquel il faut ajouter 1,4 % d’augmentations personnelles, et 2 % qui viennent de l’accord d’intéressement (130 millions d’euros distribués, soit environ un cinquième du résultat d’exploitation). Globalement cette négociation entérinée représente déjà 4,5 % de surplus de masse salariale. Et à ceci, il faut ajouter 2 % qui sont le fait des augmentations automatiques, à l’ancienneté, qui s’appliquent, indépendamment de la négociation annuelle, soit une progression globale de 6,5 % ! Les syndicats n’avaient donc pas vraiment besoin d’appeler à la grève…
Surtout qu’Air France affiche déjà avec une structure de coûts salariaux particulièrement lourde par rapport à ses grands concurrents : ils représentent en effet 29,6 % du chiffre d’affaires 2017 pour le groupe Air France-KLM, contre seulement 22,6 % attendus pour Lufthansa, le transporteur dont le périmètre se rapproche le plus de celui d’Air France : autrement dit, la compagnie française commence l’année lestée d’au moins 7 points de coûts supplémentaires par rapport à ses concurrentes – IAG (British Airways, Iberia…) ayant des coûts encore inférieurs, sans parler des low-cost…”
Petit résumé de la précédente proposition et des enjeux afférents refusée par les salariés via référendum, celle de Ben smith est relativement analogue modulo 1% (2+2% rétroactifs+ NAO) et augmentation PNT à 10,7 %…..